Sun Valley. Une ville attisant l'étrangeté et la curiosité.
Blake s'en rend compte le jour où elle devient la proie d'un dangereux ailé. Une espèce vivant dans l'ombre des humains, aux pouvoirs extraordinaires.
Trois jeunes de sa classe se révèlen...
Je me fraie un passage à travers les branches basses des arbres. Mes pieds avancent aveuglement dans la nuit.
— Ça aurait été plus facile d'y aller en volant, s'exclame Gavan. Perso, je ne suis pas fan à l'idée que mes vêtements s'imprègnent d'une odeur de sapin.
— Tu arrêtes de te plaindre, rétorque Klein.
— Ah parce que c'est sûr toi tu le fais jamais.
— Si, mais moi j'ai la classe.
Je lève les yeux au ciel.
— Tu as les chevilles qui enflent, Klein. Au stadeoù tu en es, je me demande comment tu réussis toujours à entrer dans tes baskets, lance Nathan.
— C'est devenu inné chez moi, mes chevilles se sont habituées depuis le temps.
Je continue ma route en tête du groupe sans prêter grande attention à leur discussion. Une forte brûlure se fait sentir sur ma nuque, comme si des yeux y étaient rivés. Klein a la faculté de voir dans le noir. Son silence me donne raison d'être tendue.
L'instant qui suit, je sens une présence sur ma gauche. Je ne dis rien. Ma main en effleure alors une autre.
— Tu es bien silencieuse depuis que nous sommes partis, remarque Klein.
Je garde mes yeux sur l'horizon, contrairement à lui, je n'ai pas la capacité de me diriger facilement dans le noir.
— C'est un peu normal, tu ne crois pas ?
— Ce que je crois, c'est que tu ne devrais pas te morfondre.
— Je ne me morfonds pas.
— Si. Tu ne sais plus qui tu es et ça te fait peur. Au lieu de pleurer sur ton sort, tu devrais chercher comment en tirer profit.
Je déglutis.
— Tu ne sais pas ce que je ressens, ok ? Je vais bien. Alors arrête d'essayer de te mettre à ma place.
— Faire semblant que tout va bien, n'est pas la meilleure solution, tu peux me croire.
J'inspire profondément et ravale ma colère.
— Écoute, pour cette soirée tu me laisses tranquille. Ça va, tu t'en sens capable ?
— Je ne te garantis rien, mon bon cœur n'est pas toujours présent.
Ah parce qu'il en a un ? lance Miss conscience.
J'aperçois de la lumière à travers le rideau d'arbres. Nous sommes presque arrivés.
Je sens le souffle de Klein se rapprocher de mon visage.
— Pense à ce que je t'ai dit, me susurre-t-il à l'oreille (nous approchons du rideau). Un jour, il faudra que tu choisisses qui tu veux être, et dans quel monde tu veux vivre (plus qu'un pas). Mais d'ici là vie simplement, tu y trouveras ta place auprès des étoiles.
Étoile ?
Mon Étoile.
Je fais le lien trop tard et franchis le feuillage.
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