II✔️

6.1K 663 96
                                    


— C'est quoi ton problème ? Tu t'ennuies et tu n'as pas d'autres occupations que de me prendre pour ton soufre douleur. Si c'est ça, tu me surestimes lourdement, parce que j'ai peut-être l'apparence d'une fille pragmatique mais quand on me cherche, on me trouve.


— Et d'après-toi j'ai réussi à te trouver ?


Je m'apprête à répondre quand mon esprit reste un instant suspendu à cette question, imaginant que cette histoire ne soit qu'une mise en scène. Pourquoi m'aurait-il jeté dans le vide ? S'ennuierait-il vraiment à ce point ?


Son sourire agaçant sur le visage chasse cette idée laissant pour seule trace dans mon esprit son acte volontaire à des fins inconnues.


— Tu n'es vraiment qu'un crétin ! Le pire qu'il existe !


— Tu devras aussi t'excuser pour ça.


— Tu peux toujours voler, jamais tu n'auras tes foutues excuses.


— C'est ce qu'on verra.


Je m'apprête à monter, quand j'aperçois Roxane apparaître derrière l'escalier, une oreille attentive à notre dispute.


— Ne vous interrompez pas pour moi, continuez, j'ai hâte de voir comment ça va finir. Oh ! Ne bougez pas je vais chercher du pop-corn.


Elle quitte la pièce pour aller à la cuisine, tandis que Gavan pénètre dans le salon. La joie sur son visage s'efface en dévisageant tour à tour nos mines d'assassin.


— J'ai comme l'impression qu'il y a de la tension dans l'air.


— Si par « tension » tu veux dire balancé du haut d'un immeuble de trente étages, alors tu tapes dans le mile.


Son regard écarquillé, bifurque sur Klein.


— Tu n'as pas fait ça ?


Le concerné hausse les épaules comme s'il s'agissait d'un acte sans la moindre importance.


— Mon pote, elle doit être grave traumatisée !


Gavan me rejoint sur la première marche en passant un bras sur mes épaules.


— Tu es toute tremblante ! (il lève la tête sur Klein) Bon, finit les chamailleries pour aujourd'hui, ok ? Klein tu la laisse tranquille, je ne veux plus que tu l'embêtes, tu vas finir par la tuer (il s'interrompt un instant dans ses pensées). Bonté divine, je me mets à parler comme Leonora.


Enfin quelqu'un qui compatit. Mon petit cœur est beaucoup plus vulnérable que le leur invincible. Je ne suis qu'une simple humaine qui ne supporte pas les manèges, alors qu'eux sont dotés de pouvoirs extraordinaires, pratiquement invincibles. Comment faire le poids à côté ?

🦋C É L E S T E 🦋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant