SAVOIR S'IMPOSER ..... PAR AMOUR.

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    Alexa inspira un bon coup avant de se tourner vers Alexander qui dormait toujours. Sa fatigue devait être grande, pensait-elle, car de sommeil léger, il se réveillait au moindre bruit ou mouvement. Comme ne voulant point la détromper, il ouvrit aussitôt lui aussi les yeux; ses beaux yeux dorés qui la faisaient littéralement fondre.

   Comment après cela se résoudre à le quitter, à se séparer de lui, à se passer de cette présence si poignante !?

    Pourtant, il le fallait !

   - Bonjour, beauté fatale, la devança-t-il marquant ainsi son territoire.

   - Bonjour, yeux d'or !

   - Décidément, ça devient une fixation ! Mais c'est mieux que de se voir taxé de Boucles d'or ! la plaisanta-t-il cherchant à détendre l'atmosphère car sentant que la partie allait se jouer serrée. Bien dormi ?

   -  Nettement mieux qu'hier.

   - Tu as toujours mal ?

   - Légèrement. Avec les médicaments, ça s'estompe sensiblement.

   - Tu es disposée à en parler ? Tu ne vas pas me chasser encore, comme hier ?

   - Tu deviens très intuitif !

   - Il le faut bien ! Tu es devenue une partie de moi-même. Tu es mon complément ! Sans toi, je serai toujours incomplet.

   - Est-ce une bonne chose ?

   - Je sais que toi, tu ne le penses pas, mais tu te trompes. Lourdement.

   - Et comment ?

   - Écoute, tu vas d'abord te lever, te débarbouiller, je vais commander un petit-déjeuner plus que copieux que tu dévoreras et nous pourrons discuter, de tout, en long et en large.

   -  Et Mary ? Et Sandra ? Tu ne comptes pas aller voir Wallace aujourd'hui !?

   - Je les verrai tous et leur parlerai. Après. Lorsque nous aurons conversé ensemble, mis les points sur les I et éclairci nos zones d'ombre, nous ferons tout ensemble. Nous procéderons par priorité. J'ai vu hier Wallace, il allait aussi bien que possible. Maman et Sandra paraissent en assez bons termes. Toi et moi, nous n'avons pas eu la possibilité de discuter depuis des éternités. Il n'est plus possible de différer une discussion à cœur ouvert. (Et sans laisser à Alexa l'opportunité de riposter pour protester, il se mit debout et la souleva dans ses bras pour la mener à la salle de bains). Je suis à côté. Prends ton temps.

   Le moins que l'on puisse dire est qu'Alexa fut profondément étonnée. Incrédule, elle demeura un moment debout à la même place avant de se résoudre à bouger pour procéder à sa toilette d'autant plus qu'elle commençait à avoir vraiment faim.

     Quand elle ressortit, elle trouva Alexander debout devant la porte l'attendant pour la porter dans la chambre. À sa, grande surprise, il s'était douché, rasé et habillé. Ses cheveux humides sentaient le lait et l'amande. Son beau visage rasé de près appelait aux caresses et aux baisers. À cause de sa peau blanche très sensible, Alexa ne supportait point la peau râpeuse d'Alexander d'où l'obsession de ce dernier de toujours se raser. Avec son jean délavé lui tombant sur ses hanches minces, il était beau en diable. Parfumé, légèrement, il était à humer, croquer, dévorer.

   - Je t'ai préparé de quoi t'habiller. Le petit-déjeuner est en route. Je serai ta camériste. Enlevons d'abord ce peignoir...

    Ce matin, Alexander se montrait sûr de lui. Il ne demandait pas, ne proposait point, n'attendait guère l'acquiescement de sa belle. Il s'imposait, dirigeait, prenait les commandes. Il avait déposé sur le lit un pantalon en cachemire noir avec une chemise bleue en soie et une veste courte assortie au pantalon. Des vêtements chauds et fort confortables. Il avait même prévu des bottines  noires en cuir et à demi-talon. Sur le lit était déposée une doudoune noire, au cas où Alexa se déciderait à les accompagner à la clinique. Connaissant son obstination, il pensait à toutes les options. Avec la jeune femme, il valait mieux se tenir prêt.

POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant