PASSADÉNA. JUILLET.
DERNIER WEEK-END.
SAMEDI. 22 HEURES.
HYPER-MARCHÉ
RASMUSSEN.Alexia avait travaillé comme une dingue depuis son retour de la Côte d'Azur, depuis une dizaine de jours. Une fois la phase des rénovations ayant pris forme et ayant débuté, Alexia était partie à Passadéna où la famille comptait lancer le premier né d'une grande lignée d'hyer-marchés qui allaient être semés dans tout l'Etat de la Californie. Pour débuter, Passadéna, puis, San Diego...
Grâce à un questionnaire lancé sur sa page Facebook, au nom de AOA, elle avait pu découvrir les attentes d'un large public-consommateur, et en fonction de la demande, des directives furent données pour que la nouvelle grande surface commerciale les satisfasse sur le plan de la décoration, la lumière, la disposition des rayonnages, la qualité et la diversité des articles proposés, le personnel requis,...
Alexia avait travaillé tard chaque nuit depuis son arrivée passant tout au peigne fin en vue d'un lancement impeccable. Comme tout ce qu'elle entreprenait. Le service des relations publiques avait été chargé de lancer des invitations aux personnalités de la ville qui devraient assister à l'inauguration du complexe commercial, à dix heures du matin, le lundi.
L'ouverture au public aurait lieu de 14h à 22h, avec des rabais considérables sur tous les produits. Toute personne dont la facture excéderait mille dollars recevrait un séjour, pour un week-end, pour deux personnes, à l'hôtel Rasmussen, à Santa Barbara.
Une cohue et des rentrées folles étaient attendues.
Dans la course contre la montre pour réussir à ouvrir l'hyper-marché avec le début du mois d'août, elle n'avait pas oublié de recommander d'oublier le nom de Goodmayer dans la liste des convives. Sa vengeance continuait car refusant d'évoluer dans la même sphère qu'un individu obtus et discourtois.
Sa rage ne se calmait pas.
Elle-même ne se reconnaissait plus.
Elle, d'habitude, si calme, si conciliante, si tolérante, elle devenait une vraie, mégère, une vraie chipie dès qu'elle songeait à cet Alexander Goodmayer.
Homme de qui elle se rappelait vaguement mais contre qui elle ne parvenait guère à décolérer. Un énergumène de grande taille, imbu de sa personne et aux cheveux ... noirs? Chatains? ... Pas la moindre petite idée. Elle avait gardé, seulement, un vif souvenir de son attitude cavalière et de ses paroles accusatrices et surtout de son manque de fair-play. Elle avait beau le contrecarrer dans ses projets, sa colère, au lieu de s'apaiser, ne faisait que s'enflammer. Elle était furieuse contre elle-même avant de l'être contre ce Goodmayer car à travers lui, elle se découvrait une nouvelle facette de sa personnalité jamais soupçonnée jusqu'alors. Mais, elle se promettait de l'oublier, de laisser derrière elle le fâcheux incident de leur altercation. Elle estimait lui avoir fait assez payé son impertinence, impertinence qui avait dû lui coûter plusieurs millions de dollars et une dégringolade dans son ascension sociale. Ses affaires allaient mal, son intégration dans un cercle mondain restreint se retrécissait et son hobby connaissait une grosse déception : plus de Zonda Pagani à acheter puisque les Rasmussen étaient entrés en ligne.
Après l'inauguration et le lancement de l'hyper-
marché, elle se proposait de prendre un moment de farniente, bien mérité, à Santa Barbara***************************
PASSADENA.
AÉROPORT.
AVION EN PARTANCE POUR
SANTA-BARBARA.
MARDI. 12 HEURES.Alexia était arrivée à l'aéroport à la toute dernière minute et venait de monter dans l'avion où tous les passagers avaient déjà pris place. Dès qu'elle fut montée, on retira la passerelle et un steward verrouilla la porte. Pour Alexia monter dans un avion "public" était une première.
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POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE).
RomanceUne jeune fille de la haute société qui mène une double vie après avoir échappé à une mort certaine. Belle, compétente dans son travail, elle avance dans la vie en faisant fi des soucis tant physiques que professionnels. Focalisée, d'abord sur sa su...