ÉVOLUTION....

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   - Je ne sais pas vraiment. Oui. Peut-être....Avec un déséquilibré comme ce Malek Ben Hashem, il est difficile de prévoir quoi que ce soit, de trancher. Un individu tellement prévisible qu'il en devient dangereux. Il est capable de n'importe quoi. Un sournois et un vicieux. Autrement dit, sur le plan financier, il est aux abois. Sur celui psychologique, il est rancunier et même assez psychopathe. Je suis presque sûre qu'il ne partira pas sans avoir essayé de se revancher surtout si sa blessure est grave. Et je le pense.

   - C'était fou de sa part de tenter de t'agresser au beau milieu de la maison avec tous les gardes alentour.

   - Il nous croyait vraiment seuls et ne se doutait nullement de la présence des caméras de surveillance. Il ne se doutait pas non plus qu'Eric avait fait exprès d'éloigner les gardes et était resté posté à deux pas, derrière un bosquet. Et puis, surtout, il était convaincu qu'une femme ne peut pas se défendre. Il vit encore aux temps où la fille sans défense, une fois séduite, se sent perdue...

   - Le salaud ! J'aurais aimé être là pour lui mettre la tronche en bouillie.

   - Au contraire ! Dieu merci tu n'étais pas là ! Vlad a failli le tuer. Eric l'a maintenu de force.

   A cet instant, le téléphone d'Alexa émit un bip signalant la réception d'un message. C'était sa mère qui la prévenait que le déjeuner allait être servi. Les deux nouveaux amants prirent une nouvelle douche ensemble et se préparèrent dans le dressing. Alexander remit ses vêtements et Alexa se choisit une robe lavande toute simple, en soie, son étoffe préférée. Ils descendirent enfin main dans la main. Kirsten, assistée par sa belle-mère et le cuisinier, avait préparé un vrai festin digne d'un Gargantua, en l'honneur d'Alexander que Kirsten voulait fêter en signe de reconnaissance pour son aide et son amour pour sa fille qui s'était toujours désintéressée des garçons. Alexa comprit que son intérêt exclusif pour Alexander, ainsi que celui de sa famille à son égard, avaient suscité la trop grande jalousie de Malek qui s'était senti exclu et l'avait poussé à agir de façon aussi déraisonnable.

   Malgré le mauvais début de la journée du samedi, le reste s'écoula dans le calme et la paix. Eric avait appris que le blessé n'avait rien dit. Donc, les Rasmussen pouvaient se tranquilliser : leur nom et leur réputation ne risquaient rien. Ils n'auraient pas à craindre de de devenir la cible des paparazzis.

   Le soir, en voulant rentrer avec Alexander, Alexa, comme elle l'avait deviné, se heurta au refus catégorique de son père. Ainsi, Alexander se vit obligé de soit rentrer seul à la maison, soit rester avec Alexa, à Happy House. De la sorte s'instaura un rythme quotidien : Alexander partait chaque matin, après le petit-déjeuner. Il ne rentrait que le soir chez les Rasmussen, pour le dîner. Mais, toutes les nuits, il les passait avec Alexa, la découvrant, la savourant. Ils apprenaient à se connaître, au sens propre et figuré. Ce fut une semaine de rêve. Durant le week-end, Alexander s'amusa et se défoula comme un fou avec Vlad, Lévy et Liam qui s'avérèrent être de grands sportifs. Ce furent des matchs de tennis, de basket-
ball et de squash. Pendant ce temps, Alexa se reposait en se prélassant sur un transat, en barbotant dans la piscine ou en jouant avec Laly et Gaby.

   Pendant ce temps, Eric suivait les faits et gestes de Malek chez qui fut diagnostiquée une fracture du pénis. Il avait prétendu avoir reçu un coup de sabot de la part d'un cheval, dans l'écurie. Eric plaça en faction deux gardes avec la consigne que l'un le surveille durant la phase diurne et l'autre durant celle nocturne. Loan était quasiment sûr que le jeune arabe n'hésiterait pas à frapper. Les informations contenues dans l'épais dossier constitué sur lui, en complément à celui effectué par Eric, le présentait comme quelqu'un d'instable, de fourbe et de dangereux même. Habitué aux égards que lui octroyaient sa grosse fortune et son nom dans son pays, il se croyait tout permis. Il se croyait même autorisé à transgresser les lois, les interdits sans avoir à en payer le prix. Pour parer à toute attaque, Loan recommandait la prudence et la vigilance. Au bout de la 1ère semaine, tout le monde finit par perdre cette hantise appelée "Malek". La menace semblait exagérée. Que pourrait bien tenter un homme seul, blessé et démuni ?

POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant