- Que dites-vous ? Le frère d'Alexander !?- Vous ne me croyez pas, n'est-ce pas?
- Pourquoi ne vous croirai-je pas ? Y aurait-il une raison ?
- Vous pourriez penser à un traquenard pour vous extroquer de l'argent ou...
- Est-ce le cas?
- Bien sûr que non ! Je ne savais même pas que j'allais faire votre connaissance ! Je ne savais pas non plus qui vous étiez. Ni qu'Alexander serait à Santa Barbara !
- Pourtant je crois avoir compris que vous en étiez tous originaires !
- C'est tout à fait vrai. Donc, Alexander vous a parlé de nous ?
- Nous ? Qu'englobe ce "nous" ?
- La famille Goodmayer : mes parents, ma soeur et moi.
- Non. Alexander ne parle pratiquement jamais de sa famille.
- Raison de plus pour que je retombe dans l'anonymat ! Il risquerait d'être furieux contre moi de m'être présenté à vous et de m'être imposé. Faites comme si vous ne m'aviez pas rencontré, ni connu. Je vais partir. Merci pour tout. Vous êtes quelqu'un de bien. Et Alexander mérite ce qu'il y a de mieux. Même si je ne connais pas la nature de vos rapports. Mais, il ne peut que vous aimer pour vos multiples qualités.
Déjà debout, Wallace remettait sa chaise en place prêt à partir. Alexa se sentait partagée entre diverses options :
Primo, le laisser partir respectant en cela son propre voeu. A quoi bon retenir quelqu'un contre son gré ?
Secundo, elle ne devait pas s'immiscer dans la vie familiale d'Alexander. S'il n'avait pas jugé bon de lui en parler, pourquoi s'en mêlerait-elle ? Ce Wallas avait beau être le frère de l'homme qu'elle aimait, il demeurait un parfait étranger pour elle. En plus, Alexander risquerait de s'en sentir offensé. De quel droit jouer le rôle de la bonne samaritaine ?
Tertio, et le plus important, abstraction faite qu'il était le frère d'Alexander, il restait un être humain dans le besoin. Et elle avait les moyens, et la volonté, de lui tendre la main. Elle aurait fait la même chose pour n'importe qui.
Pour commencer, elle devait le convaincre de rester, de lui narrer sa vie et de le convaincre d'accepter son aide.
A première vue, la tâche semblait ardue. Or, Alexa avait confiance en ses aptitudes de femme décidée et inflexible. Résolue à exécuter un projet, ou une idée, rien ni personne ne pouvait se mettre en travers de son chemin.
- Rasseyez-vous, je vous prie ! J'ai une proposition à vous faire. Et vous êtes libre de refuser ou.....d'accepter.
- Quelle sorte de proposition ? Nous réconcilier, Alexander et moi ? demanda-t-il tout en se rasseyant, sur sa chaise.
Avant de lui répondre, Alexa fit signe au serveur qui était aux aguets. Elle lui demanda de débarrasser la table et s'enquit auprès de son hôte s'il désirait prendre un dessert ou un café. Il voulait bien d'un café corsé, sans sucre.
Un point commun avec son frère.
Alexa était curieuse de savoir comment des membres d'une même famille pouvaient devenir de parfaits étrangers. Pour elle, vivre loin de sa famille, ou avec une discorde avec l'un d'eux au point de l'exclure de sa vie, lui semblait relever de l'inconcevable. La notion de famille était, pour chacun des Rasmussen, très sacrée. Pour eux, elle passait avant tout. Le travail, les projets, l'argent, le gain, la réussite, l'ascension sociale étaient pour la famille qui passait avant tout.
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POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE).
RomanceUne jeune fille de la haute société qui mène une double vie après avoir échappé à une mort certaine. Belle, compétente dans son travail, elle avance dans la vie en faisant fi des soucis tant physiques que professionnels. Focalisée, d'abord sur sa su...