POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE).

RÊVE OU... RÉALITÉ !!! ?

    Le mariage de Gretchen et d'Éric fut une réussite de plus à ajouter au beau palmarès des Rasmussen. Après la cérémonie où les deux mariés échangèrent lieux vœux et après avoir reçu les félicitations d'usage, ils furent conviés à ouvrir le buffet qui annonçait le début des festivités.

      Puis ce fut le tour de la valse nuptiale. Évoluant dans les bras de son légitime époux, Gretchen rayonnait de bonheur et souriait jusqu'aux oreilles témoignant de sa félicité. Orpheline depuis ses vignt ans, elle pouvait enfin fonder sa propre famille. Reconnaissante aux Rasmussen pour leur accueil chaleureux, elle pouvait maintenant prétendre à une famille bientôt bâtie sur un fondement solide appris grâce aux merveilleuses personnes qui avaient adouci sa peine et sa douloureuse perte. Dans sa joie de se sentir heureuse, tellement heureuse, elle avait besoin de se mordre l'intérieur de la joue pour s'assurer de la réalité de l'événement car au fond d'elle-même elle nourrissait la crainte que tout ne soit qu'un rêve, un beau rêve chimérique.

   Se dire qu'Eric était à elle, tout à elle, lui semblait illusoire puisqu'elle l'avait toujours soupçonné de nourrir des sentiments profonds à l'égard de la belle et incomparable Alexa-Oana-Aîna Rasmussen. Elle ne l'en avait jamais blâmé. Même pas in petto consciente du magnétisme qu'exerçait la belle blonde sur la gente masculine. Pourtant l'inimaginable s'était produit et Éric Clapton avait fini par la remarquer, elle, l'insignifiante Gretchen. De simple liaison de "baise", leur relation avait fini par prendre un nouveau tournant. Grâce à Alexa. En se retrouvant à Paris, la Ville Des Lumières, la Ville du Romantisme, ils avaient fini par se laisser emporter par leur passion, s'étaient très rapprochés en se découvrant de nombreux point communs et à Ardèche, ce fut l'apothéose. Seuls dans une suite royale, livrés à eux-mêmes et libres d'agir à leur guise, ils s'étaient aimés tant au sens propre que figuré. Sûrs de leurs sentiments, ce fut l'aboutissement logique à toute relation amoureuse : le mariage.

    Et le leur était plus merveilleux que tous leurs rêves. Qui aurait pu prévoir que de simples employés bénéficieraient d'un tel privilège !?

    Toutefois côtoyer des gens tels les Rasmussen rendait l'impossible possible et l'inconcevable concevable.

    Bien évidemment les présents ne risquaient point de se douter de toutes les idées qui se bousculaient dans la tête de la mariée, or tout le monde déchiffrait sur sa face, grâce à son sourire béat, un  contentement authentique.

    Une belle joie à voir incitant à en faire de même. Ou du moins était-ce la conclusion d'Alexander et son ardente envie.

    En dansant avec Alexa, tel un gamin boutonneux vivant son premier flirt, il se prit à s'imaginer dansant le jour de ses noces avec sa belle dulcinée. C'était leur jour. Tout le monde était présent et heureux pour eux....

    Vivement que vienne un tel jour !!!

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     Conciliant, car fou amoureux, Alexander accepta de prolonger leur week-end en partant de Santa Barbara vers New-York le jeudi suivant en fin d'après-midi au lieu de patienter jusqu'à vendredi. Et dans sa magnanimité, il avait autorisé le nouveau couple à résider chez lui à Passadéna lors de leur lune de miel en attendant qu'Eric ait pris ses dispositions pour une installation en Suisse.

    Donc, le jeudi soir, notre jeune quatuor se retrouva autour de la table d'un dîner fort convivial dans la résidence des Rasmussen, à New-York. Sandra qui découvrait les lieux pour la première fois fut fortement impressionnée par le goût simple et pourtant combien raffiné de la décoration. Pour la première fois de sa vie, elle se retrouvait contrainte d'admettre que tous les riches n'étaient nullement hautains, prétentieux et vantards comme elle l'avait toujours pensé. A leur contact, et en découvrant leur mode de vie, elle retrouvait sa confiance dans le genre humain.