POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE).

FURIE FURIEUSE.

   Comme anticipant une querelle ou du moins un tête à tête houleux, Alexa pria les siens de rester pour passer la soirée avec eux. Répondant à sa requête, ils restèrent afin de siroter un thé ou une tisane en vue de digérer avant de rentrer dormir. Ils échangèrent leurs différentes impressions sur la fête, mirent sur le tapis le programme des mois à venir car les affaires sérieuses devaient reprendre. Vlad exposa le problème d'un bateau de croisière, à destination de l'Italie, qui enregistrait une perte en chiffre d'affaires. Une petite visite s'imposait. Autrement dit, Alexa devait reprendre ses activités.

   Une traînée d'huile jetée sur du feu déjà couvant.

   A 23h, toute la famille fut disposée à rentrer se coucher et Alexa se retrouva seule avec Alexander.

   - Que dirais-tu de nous changer et de sortir faire un tour en moto afin de l'étrenner ? interrogea Alexa en guise de proposition pour respirer un bol d'air marin avant d'attaquer les gros problèmes.

   - Si tu veux. Pourquoi pas ?

   - C'est un oui qui manque tellement d'enthousiasme qu'il ressemble beaucoup plus à un non.

   - Je me disais que nous pourrions rester ensemble et discuter de choses plus sérieuses, mais si tu veux faire une virée en moto, je suis partant.

   - Des choses plus sérieuses ? Comme quoi ?

   Tout en discutant, ils marchaient en direction de l'intérieur de la maison. Parvenus au salon, le téléphone d'Alexa se mit à vibrer car placé en mode silencieux et au même moment parut Paul venu la prévenir que quelqu'un demandait à la voir en privé.

   En voyant s'afficher le nom d'Enzo, Alexander pour contenir son accès de jalousie préféra monter se changer et endosser quelque chose de plus confortable. Alexa tout en discutant avec Enzo au téléphone rebroussait chemin pour aller voir  Wallace car Vlad venait de lui envoyer un message pour l'en prévenir. Parti à sa recherche croyant la trouver chez ses parents, Vlad avait demandé à des gardes de l'escorter en voiture jusqu'à la villa Goodmayer. Alexa comprit qu'il y avait urgence.

   - Oui, monsieur Armani. Je l'ai bien reçue. Écoutez, votre présent dénote votre  générosité et votre courtoisie. Vous êtes vraiment gentil, mais il m'est impossible de l'accepter. C'est trop. S'il n'avait tenu qu'à moi, j'aurais envoyé votre soeur et ce Malek derrière les verrous. A cause de vous, mon père a dû céder. Il m'est impossible de garder la voiture de l'homme qui m'a agressée...

   - Ecoutez-moi, mademoiselle Alexa, s'il tenait à moi, je mettrais toutes les voitures de luxe à votre disposition...

   - Vous savez pourtant que je n'ai besoin de personne pour acquérir ce que je veux....

   - Je le sais parfaitement bien. En tant qu'héritière des Rasmussen...

   - Pas seulement ! En tant que compagne d'Alexander Goodmayer, il m'est impossible de garder votre voiture. Ce serait une insulte à son égard. Je vais vous la renvoyer à la première occasion. Sur ce, au revoir, monsieur.

   En mettant fin à la communication, Alexa était parvenue au grand portail d'entrée devant lequel se tenaient deux gardes, Paul et Wallace qui paraissait très tendu et agité.

   - Bonsoir, Wallace. Comment allez-vous ? Un problème ? Vous vous sentez bien ?

   - Je venais vous dire que je devais nécessairement aller à Réno. Je veux voir mes parents. Je ne me sens pas bien et je voudrais les voir au moins une fois avant de mourir.

   - Ne dites pas des choses pareilles, voyons ! Vous n'allez pas mourir. Nous ferons tout pour vous aider. Vous allez retourner à l'appartement et vous reposer. Je vais vous envoyer quelqu'un qui s'occupera de vous. Tout ce que vous devez faire est de bien manger, dormir et vous reposer. Pour le moment jusqu'à nouvel ordre. Sinon, je demanderai aux gardes de vous ramener chez ma famille qui saura s'occuper de vous.