ADVIENNE QUE POURRA ....

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    Aussitôt, Vlad se mit à genou et ouvrit la petite boîte dévoilant une magnifique bague de fiançailles. Comme frappée par la foudre, Sandra porta sa main droite à sa bouche. Comme manquant d'air, elle la reporta sur son cœur qui battait la chamade à croire qu'elle venait de courir un interminable marathon. Et comme perplexe, n'en croyant guère ses yeux ni ses oreilles qui se mirent de la partie en bourdonnant augmentant ainsi sa confusion, Sandra mit sa main tremblante  en avant et se décida enfin à la poser sur la tête du jeune homme toujours agenouillé faisant fi de froisser son élégant pantalon valant des milliers de dollars. En touchant la tête de Vlad et en prenant conscience de la véracité de la chose, Sandra hoqueta, incrédule.

  C'était donc vraiment vrai !?

  La réalité vraie et réelle !?

  L'épouser !?

  Vraiment !?

  Rien que cela !?

  Le grand Vlad Rasmussen, le jeune le plus en vue des États-Unis, le plus riche milliardaire, le plus convoité par la gent féminine la plus select, voulait l'épouser, elle, l'insignifiante Sandra Goodmayer !!?

  Était-il fou !?

  Sa raison s'était-elle rouillée depuis la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés seuls, en tête à tête !? Bloquée !?

  Trop excité par l'audacieux geste de sa sœur, espérait-il lui aussi réaliser un coup de théâtre !?  Réussir un coup de maître !?

  Non, mais de qui se moquait-il !?

  Jamais il n'avait été question, entre eux,... de mariage !

  Espérait-il la mettre devant le fait accompli et la contraindre à dire oui !?

  Le croyait-il réellement !?

  Ce serait mal la connaître !

  Elle ne comptait nullement commettre la même erreur ! Et encore moins revivre le même  calvaire !

  Elle s'était juré de ne plus jamais permettre à aucun homme de la dominer, de la posséder, de la forcer à faire quoi que ce soit sans son consentement.

  Être acculée au mur ?

  Plus jamais !

   Un bref instant, elle se crut projeter dans le passé. Un passé si proche et pourtant si lointain !

   Proche parce que son récent divorce rendait son malheur plus vif et plus vivant. Avec son ex-mari dont elle préférait oublier jusqu'au nom et visage, elle avait touché le fond du désespoir. Ayant compris - mal compris - que la passivité et l'indifférence de sa mère avaient poussé son père à devenir ce qu'il était, elle s'était forcée à se comporter différemment. Ne voulant point être une copie conforme de cette faible image maternelle, elle avait tout tenté pour être cette femme aimante et compréhensive. Jusqu'au bout, elle avait voulu remplir sa part du contrat. Être une bonne  épouse faisant preuve de largesse d'esprit, capable de pardonner, d'offrir l'autre joue en cas de nécessité. Bref, elle s'était humiliée se trompant sur toute la ligne. Aucun homme ne mérite de tels sacrifices. Aucun. Et sûrement pas quelqu'un qui avait choisi délibérément de l'avilir, de la rabaisser, de la dédaigner. A l'époque, elle était loin de se douter des vraies motivations d'un homme déséquilibré s'étant juré de se venger d'une mère trop possessive et trop opprimante à travers toutes les femmes faciles à dominer. Rencontrée à une époque où elle cherchait uniquement à s'émanciper, à se libérer du joug paternel Sandra adoptait une attitude passive et indifférente avec son entourage. La croyant une proie facile -Avait- il tort au fond  ? - il avait d'abord tenté une approche de séduction des plus terre à terre. Devant sa timidité et ses principes à ne pas se laisser avoir, il avait dû déchanter et jouer plus serré. Et puisque toues ses tentatives de la séduire échouèrent, au lieu de se déclarer vaincu et d'aller chasser ailleurs, il persista, s'obstina et finit par en faire en affaire d'orgueil. Comme s'il en soupçonnait la signification ! Ou l'existence !

POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant