RÉALITÉ DE... RÊVE!!!

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    Le week-end prolongé passa tel un beau rêve où tout fut féerique. Les deux jeunes femmes s'entendirent à merveille. Elles entraînèrent derrière elles dans les boutiques de mode les deux jeunes gens qui se firent une joie de les taquiner sur leurs folies mais ravis au fond de les voir s'amuser.

    Un week-end où les rapports entre Vlad et Sandra connurent une avancée phénoménale grâce à la gentille délicatesse du premier et à la débridée audace de la seconde. Décidée à donner au jeune Rasmussen une chance, Sandra ne se formalisa point de la présence de son frère, ni de celle d'Alexa. Majeure et vaccinée, elle était en droit d'agir à sa guise. Rattraper le temps perdu et se sentir aimée, désirée par quelqu'un quoique non décidée encore à sauter le pas en entretenant des rapports sexuels. Pour un tel pas, il lui fallait plus de temps et plus d'audace. Vraiment débridée.

    Le dimanche, en fin d'après- midi, chacun retrouva sa vie bien rangée. Alexa et Alexander reprirent l'hélicoptère pour rentrer à Santa Barbara; Sandra réintégra son vaste appartement pour compléter ses dossiers et mettre au point son planning de la semaine et Vlad s'enferma dans son bureau avec l'intention de boucler divers dossiers urgents.

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    Vers les coups de neuf heures, le cou courbatu à force de consulter ses mails, Vlad se décida à mettre le holà à toute activité trop fatigué pour se concentrer. Sous le jet de sa douche nocturne, avant de se préparer pour dîner, il eut une envie subite de voir Sandra. Il avait une sensation de manque tel cet addict accoutumé à sa dose. Alors, délaissant son dîner, il se changea en s'habillant de façon décontractée et donna l'ordre d'avancer la voiture. Il n'était pas sûr de bien faire, ni si Sandra serait encore réveillée et disposée à l'accueillir.

    Était-il en train de brûler les étapes ? Lui fallait-il aller mollo ? Fallait-il lui laisser la bride au cou maintenant que les points avaient été mis sur les I entre eux ou au contraire lui porter l'estocade ?

    Avec Sandra, il se voulait naturel et instinctif. Or, ses pulsions le poussaient à aller la voir, incessamment. Constamment penser, revoir et réviser son attitude lui pesait plus que de raison. Dans sa logique, lorsqu'une attirance, fort grande, existait entre un homme et une femme, il n'y avait pas trente mille solutions. Et encore moins quand cette dite attirance se trouvait doublée par un amour sincère et profond.

   Justement, Sandra éprouvait-elle la mêle chose ? Avec la même force ? La même intensité ? Était-ce du sexe qu'elle voulait ? Ou plutôt une cour assidue aux fleurs et au chocolat ? À dire vrai, il était beaucoup plus habitué à la première option. Les femmes qu'il côtoyait n'attendait point d'être sollicitées. Elles faisaient le premier pas. Sandra était un spécimen à part. Une sensibilité exacerbée et surtout des blessures profondes qui nécessitaient soins, prévenance et compréhension. Mais jusqu'à quand ? Il leur fallait parler, discuter, communiquer leurs pensées, leurs attentes et leurs besoins. Vivre au gré du hasard, au jour le jour, ne lui convenait nullement.

   Plongé dans ses pensées, il ne vit ni le temps passer, ni les rues défiler. Il ne sortit de ses réflexions que lorsqu'il sentit la voiture s'arrêter. Maintenant qu'il était devant l'immeuble où la femme de ses pensées travaillait et vivait, il n'était pas sûr de bien agir. Elle risquait de se sentir bousculée, enferrée... Ce qu'il abhorrait le plus. Il allait ordonner au chauffeur de repartir lorsqu'il entendit quelqu'un frapper à la vitre de la voiture.

   C'était Sandra.

   Apparemment, elle comptait sortir.

   Était-elle conviée à dîner avec quelqu'un ?

POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant