QUEL BONHEUR...!!!

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    Au bout du compte, les Rasmussen et les Goodmayer faisaient le bonheur les uns des autres. Deux couples merveilleusement bien assortis qui suscitaient l'envie et l'admiration. Deux relations qui avaient besoin d'un aboutissement en apothéose.

   Installés dans le jet privé, de fil en aiguille, Alexander en arriva à aborder la question de l'arrivée de la famille à Djerba. Donc, tout le monde était au courant de la nouvelle de l'invitation et s'y préparait. Sauf lui. Pourtant il avait vu Alexa l'avant-veille ! Alexa qui n'avait pas jugé convenable de l'en avertir. Pourquoi tant de cachotteries !? Pourquoi s'entêtait-elle à lui taire des nouvelles fort importantes ? Ne l'en jugeait-elle pas digne !?

   Quelle idée saugrenue !

   Se sachant être placé comme la priorité exclusive de la jeune femme, il comprenait qu'elle ne veuille penser à rien d'autre en sa présence. Tout comme lui. Ne procédait-il pas de la même manière ? Donc, il en revenait inlassablement à la même hypothèse : il y avait anguille sous roche. Non qu'Alexa cherche à se jouer de lui. Non. Maintenant, sa confiance lui était acquise. Totalement et inconditionnellement.

    Pourvu que ce soit ce à quoi il pensait ! Ou plutôt ce qu'il espérait. Toutefois, le doute s'insinuait dans son esprit ! Il tombait de haut ! Au lieu du mariage qu'il souhaitait tant - le sien ! - il devait se contenter d'assister à celui du fils d'une famille, amie des Rasmussen ! Risible à en pleurer !

    Lorsque le jet atterrit à Djerba, deux voitures vinrent emmener maîtres et gardes à l'hôtel que les Rasmussen venaient de s'approprier convaincus par Alexa qui avait beaucoup apprécié les lieux qu'elle comptait métamorphoser afin d'en faire un espace capable de rivaliser avec les plus somptueux  palaces. Comme il lui fut annoncé, Alexander trouva toute la famille réunie autour d'une table simple présentant une légère collation en prévision du mariage au cours duquel tout le monde pourrait se servir et se sustenter à sa guise. Le déjeuner était en guise d'excuse pour les Rasmussen en vue de pouvoir se réunir tous ensemble, discuter et apaiser le manque des uns et des autres. Même si Alexander aurait aimé apaiser un certain manque vis-à-vis d'Alexa d'une toute autre façon. Mais étant donné les circonstances, il devait se contenter de ce qui était offert. D'ailleurs à son entrée dans la salle où se tenait la réunion il fut étonné de ne pas trouver Alexa. Où était-elle ? Une réunion familiale ne pouvait l'être que si tout le monde était présent. Et une réunion des Rasmussen ne pouvait être taxée de telle que si Alexa en faisait partie.

  - Bonjour, Alexander ! Heureux de te voir, le devança Wallace l'empêchant de poser la question qui tournait en boucle dans sa tête. Et lui évitant l'embarras de paraître indélicat en ne se souciant que de sa fiancée.

    D'ailleurs Alexander réalisa l'incongruité de sa conduite. Obnubilé par une éventuelle surprise que lui réserverait Alexa, il en arrivait à négliger tous ses devoirs envers sa grande famille, Goodmayer et Rasmussen. Il devait s'enquérir de la santé de son frère, se préoccuper du moral de sa mère qui même si elle avait prouvé sa force et sa détermination, elle n'en demeurait pas moins sujette à des crises d'angoisse chaque fois que Wallace passait lui-même par une phase de désespoir et d'incapacité à endiguer la vague de souffrance qui le submergeait anéantissant sur son passage toute endurance en plus de sa volonté de tout supporter avec patience et espoir. Alexander réalisa sa réaction inconvenante en s'entêtant à se focaliser entièrement et exclusivement sur sa chère Alexa, son âme sœur. Il risquait de commettre la même erreur. Pourtant, il s'était promis et avait promis de se consacrer aux siens. Ce qu'il faisait et fera avec plaisir. Non qu'il en ait fait le sermon mais plutôt par sa propre volonté dictée par son amour et son attachement. D'ailleurs revoir sa mère et son frère était toujours un moment de pure félicité. Depuis quelque temps, les Goodmayer se retrouvaient souvent réunis. Grâce soit à Alexa, soit à sa famille.

POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant