POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE).

NOUVELLE VIE.

   - Bonsoir ! Quelle agréable surprise ! Le hasard fait bien les choses ! énonça le nouvel arrivant qui n'était autre qu'Enzo !

   - Bonsoir, Enzo ! Comment vas-tu ?

    - Bien. Je ne savais pas que tu allais sortir. Tu m'avais dit vouloir rester à la maison. Au calme.

   - Ce sont ces deux têtes de mules qui m'ont entraînée ici. De force !

   - Bonsoir, Enzo ! Quel bon vent vous amène ? Je croyais que vous étiez rentré sur vos terres en Italie ! dit Lévy en guise de riposte à Enzo avec qui il eut du mal à rester poli.

   Il ne comprenait absolument pas la familiarité entre lui et sa soeur. Il avait vraiment du mal à s'expliquer son comportement.

  Comptait-elle remplacer Alexander par Enzo Armani ?

   Leur différend était donc sérieux au point de pousser sa soeur à chercher consolation auprès d'un autre ?

   Alexander avait-il commis l'irréparable ?

   Etait-ce une question de tromperie ?

   Incroyable !

   Tromper Aîna !?
 
   Avec qui ?

   Quelle était cette femme capable de rivaliser avec leur soeur ?

   Etait-ce au sujet d'un engagement plus officiel ?

   Alexander aurait-il peur de s'engager ?

   Incroyable !

   Ils avaient bien vu, de leurs propres yeux, combien Alexander était amoureux. Il n'était peut-être pas très démonstratif en société, mais ils voyaient dans ses yeux, dans ses gestes timides et ses propos tendres combien il aimait Aîna. Ils savaient aussi que son amour était sincère. Ils connaissaient assez bien les hommes pour pouvoir reconnaître quelqu'un de vrai, d'authentique. Il n'était peut-être pas de leur monde, mais quel importance ? Pour les Rasmussen, l'amour passait avant tout. Il avait l'exclusivité. Alors quoi ? Alexander aurait-il eu l'audace de brutaliser Aîna, la personne la plus allergique à la violence ?

   Incroyable !

   Alexander était quelqu'un de sensé et devait connaître les limites de sa compagne. Loin d'être suicidaire, il n'aurait pas osé avoir un comportement aussi répréhensible sachant que la jeune femme serait prête à pardonner tout autre incartade. Sauf le recours à la violence.

   S'il avait osé, alors autant qu'il encaisse les conséquences de sa folie !

   A vrai dire, les jumeaux n'avaient rien contre Enzo. Un jeune homme très bien. Sorti des écoles et des universités les plus prestigieuses.

   Bel homme.

   Très fortuné.

   Courtois.

   Ancienne souche....

   De multiples atouts n'était-ce la lourde tare qu'il traînait derrière lui.

   Son père.

   Un héritage de mafieux.

   Héritage qu'il s'ingéniait à purifier.

   Mais était-ce suffisant ? Cela ne s'appelait-il pas le blanchiment d'argent ?

   Ils n'avaient peut-être rien contre lui, mais au fond ils lui préféraient mille fois Alexander !

   Un homme comme on n'en fait plus !

   Parti de rien, il avait réussi à escalader les échelons de la réussite et du prestige.