Le lendemain, vers les coups de 10 heures, arriva Vlad en réponse à l'appel de sa sœur, comme toujours. Pour elle, il se ferait hacher en menus morceaux. Ainsi que pour toute sa famille. Chez les Rasmussen, l'amour était authentique. Avec Oana, Vlad retrouvait ses premières sensations de la beauté d'une vie qui méritait d'être vécue. Une vie qui devenait aussi belle que sa sœur dès que cette dernière était proche de lui.
Était-il amoureux de sa sœur ? L'avait-il été à une quelconque phase de son existence et de leur relation ?
Amoureux ?
Voyait-il en cette adorable fille au visage angélique un corps désirable, suscitant sa libido et son instinct sexuel ?
Jamais de la vie !
Oana avait toujours été pour lui cette héroïne aux multiples dons capable de métorphoser le terne en brillant, l'obscur en lumineux, l'inerte en du vif argent ... Oana était son miracle comme il était le sien.
Avec un lien qui les unissait avant même de se connaître, de se voir, chacun avait su être un remède, un baume, une lumière dans un univers impitoyable.
Tout comme avec sa peau translucide, ses cheveux blond-polaire et ses yeux myosotis, elle représentait pour lui une princesse du rêve, une lumière factice menaçant de disparaître dès le livre fermé, il avait voulu la garder bien réelle, bien vivante et bien réceptive. Au lieu de rester muet et de remplir la mission d'un simple réceptacle habitué à écouter le récit de sa gentille maman capable de faire vibrer les simples mots, il voulut devenir lui aussi le héros pour son héroïne en difficulté et la sauver des monstres, des méchants, de la nuit. Si sa voix pouvait lui être d'un quelconque secours alors il était prêt à briser les parois de sa solitude, de son mutisme pour pénétrer celles de l'univers de son Oana et la ramener à la vie. La ramener à lui.
En cherchant à sauver sa sœur-héroïne, il s'était sauvé lui-
même.Comment après cela ne pas l'aimer, ne pas la préférer à tout et tous, faire d'elle son emblème et sa vérité ?
Aurait-il aimé qu'elle ne soit point sa sœur ? Ou plutôt la fille des gens plus qu'angéliques à qui il devait tout ?
Jamais il n'avait considéré la situation sous cet angle.
Oana était sa vraie sœur au même titre que Liam et Lévy. Tout comme Loan et Kirsten étaient ses vrais parents. Pour eux, pour chacun d'entre eux, il donnerait sa vie, sans hésiter, sans réfléchir. Pour eux, il répondrait toujours présent.
Comme ce matin.
Vlad arriva à Passadena, chez Alexander, au moment du petit-déjeuner. Il vit avec un très grand plaisir que son Oana semblait fraîche et pimpante et avait repris de sa vitalité coutumière. Elle devait aussi avoir repris quelques couleurs même s'il ne la voyait que de profil. Assise à table, elle buvait son lait sagement tout en enroulant une mèche de ses cheveux autour de son pouce gauche. Non prévenue de l'heure de son arrivée puisqu'il n'en avait discuté qu'avec Alexander, il comptait lui en faire la surprise, elle paraissait perdue dans son monde. En sentant un mouvement et en entendant des voix reconnaissables entre mille, elle tourna la tête et le voyant s'encadrer dans la grande porte du salon, au rez-de-chaussée, elle poussa un cri de joie et voulut se lever pour courir se jeter dans ses bras. Malheureusement, un tel mouvement brusque lui donna le tournis et elle retomba sur sa chaise. Alerte, il courut vers sa sœur déjà alarmé par les couleurs qui désertaient son beau visage. Pâle, elle tremblait. Alexander qui était resté en retrait pour s'entretenir avec Paul accourut à son tour en voyant la mine défaite d'Alexa.
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POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE).
RomanceUne jeune fille de la haute société qui mène une double vie après avoir échappé à une mort certaine. Belle, compétente dans son travail, elle avance dans la vie en faisant fi des soucis tant physiques que professionnels. Focalisée, d'abord sur sa su...