POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE).

SURPRISES....

    
    L'affaire Enzo résolue et l'italien démasqué, tout rentra dans l'ordre et l'existence reprit son cours normal.

   A quelques, exceptions près.

    Le lendemain des retrouvailles, l'hélicoptère répartit avec à bord les deux mamans et Vlad laissant derrière eux le couple amoureux pour un week-end en tête à tête qui fut, le moins que l'on puisse dire enchanteur, mémorable et surtout compensatoire. En effet, Alexa et Alexander profitèrent de chaque moment et surtout chacun profita de la présence de l'autre. Alexander s'étonnait à chaque instant du plaisir authentique qu'il tirait à côtoyer Alexa. Il avait beau ne pas pouvoir lui faire l'amour, se retrouver avec elle, discuter, se retrouver ensemble et partager un moment de silence, de solitude, écouter un morceau de musique,... Tout était nouveau pour Alexander et pourtant si habituel. Il retrouvait les anciennes habitudes perdues et qui lui avaient manqué. Il réalisait une fois de plus combien Alexa lui était devenue indispensables, vitale. La regarder et se dire qu'elle était à lui, non pas dans le sens de la possession comme un objet mais plutôt comme connexion émotionnelle et amoureuse. Penser à elle en se disant que leurs cœurs respectifs battaient au rythme du nom de l'autre.

    Ce fut un week-end où ils ne se quittèrent guère. Dans son enthousiasme de se retrouver seul avec Alexa, Alexander congédia le personnel le dimanche et entreprit de préparer avec sa compagne le déjeuner. Et comme Alexa était nulle en cuisine ce fut la débâcle. Ils s'amusèrent tels des fous, brûlèrent les côtes pamées, les asperges et champignons qu'ils préparaient occupés à se frôler, à s'exciter, à s'embrasser. Ils finirent par sortir déjeuner dehors dans un restaurant fort chic.

   Paul retrouvait avec plaisir son ancien boss. Non pas celui de la période de perdition mais plutôt le nouveau façonné par la magicienne Alexa. Paul vouait une admiration sans bornes à la jeune femme et espérait que son genre n'était point unique car il rêvait de rencontrer ne serait qu'une pâle copie d'elle. Il avait cru un moment que le courant passait entre lui et Sharmène, malheureusement, cette dernière avait dû prendre congé définitivement et repartir chez elle où sa mère avait un besoin urgent de sa présence. Assister au bonheur des deux jeunes gens constituait pour lui une grande compensation. Se dire qu'un amour vrai, sincère et pur pouvait exister redonnait espoir dans la vie et le genre humain.

   Le bonheur d'Éric et de Gretchen le confirmait aussi dans cette conviction. L'espoir qu'il trouve son âme sœur lui aussi et puisse être heureux demeurait possible et entier. Oui, en effet, pourquoi non. Chacun, sur cette Terre, a droit à son lambeau de bonheur. Il suffit de le vouloir et de pas désespérer. Parfois la chose tarde à se réaliser toutefois cela arrive. A des degrés différents, mais cela arrive. Parfois, cela arrive à un moment si inattendu et presque à une phase de parfait désespoir, d'abattement. A d'autres, c'est un petit aperçu d'un petit bonheur car en effet pour certains, un bonheur ne vient jamais total. Des miettes de joie qui une fois rassemblées donnent un bonheur complet.

  Il suffit de se dire que ce bonheur dont tout le monde rêve n'est jamais le même et ne possède point la même saveur ce qui est un don de Dieu.

   Souvent, la personne sort d'une malheureuse aventure avec un goût d'amertume, de défaite et d'abattement et puis, à un moment imprévu, la vie lui sourit et lui envoie un nouveau bonheur inattendu et alors elle retombe amoureuse et c'est un sentiment si poignant, si prenant, si envahissant qu'elle se demande si la première fois elle avait vraiment aimé. Ce qui revient à dire qu'il est interdit tant que l'individu respire de perdre espoir. La beauté et le  bonheur sont partout avec des facettes, des nuances et des goûts différents.

    Et c'est pourquoi Paul avait raison d'espérer même si pour l'instant il vivait la joie
de l'amour par le biais de ses jeunes maîtres exultant et évoluant dans leur bulle magique. Qu'il faisait bon vivre dans de telles conditions ! Loin était le souvenir de la peine et du chagrin ! Et pourtant si vif et poignant rendant la vie et le bonheur encore plus précieux.