Une fraction de seconde, Alexander eut la fulgurante sensation d'étouffer, de manquer d'air, de mourir.Alexia morte? Noyée ?
Impossible!
Sans réfléchir, il sauta dans l'eau glauque pour repêcher le corps inerte, inanimé.
Heureusement que Paul revenait avec les deux autres gardes alarmés par les nouvelles. Leur passant le corps raide de la jeune fille, Alexander sortit de la piscine et se pencha sur Alexia dont le visage avait viré au teint cireux.
En se penchant sur elle, il ne sentit aucun souffle.
En plaçant son oreille contre son coeur, il ne sentit aucun battement.
Dans son affolement, il refusait de perdre son sang-froid et encore moins son optimisme. Il ne pouvait pas se permettre de la perdre alors qu'il venait de la trouver, la seule femme capable de faire frémir son coeur.
Se rappelant des gestes enfouis dans sa mémoire, il entreprit de lui faire rejeter l'eau avalée, puis sans perdre un instant, il lui fit un massage cardiaque.
Pendant ce temps, Paul appelait une ambulance et l'un des gardes tentait d'entrer en contact avec Vlad qui ne répondait pas. Lorsque l'ambulance arriva, dix minutes plus tard, Alexander avait enfin réussi à retrouver un semblant de pouls. Il laissa alors les ambulanciers prendre la relève. Insistant pour accompagner Alexia, Alexander vécut les affres de l'incertitude durant le court long trajet vers la clinique privée où les Rasmussen détenaient la plus grosse part des actions; chose qu'il ignorait mais que les gardes savaient, raison pour laquelle la malade y fut transférée.
Devant les portes du service de réanimation, les infirmières obligèrent Alexander à attendre. Dix minutes plus tard arrivait Vlad averti par madame Johns que le garde avait pensé à appeler. Le visage livide du frère n'avait rien à envier à l'air hagard d'Alexander qui faisait les cent pas dans le couloir et dont le visage était inondé de larmes sans qu'il s'en rende compte.
Devant une manifestation aussi sincère de sa tristesse et de son affliction, Vlad ne put s'empêcher de ressentir à son égard une vague de compassion mélangée à de l'admiration. Un homme qui n'a pas peur de laisser éclater ses sentiments et sa sensibilité ne méritait que respect et hommage. Lui-même avait les yeux rouges et le coeur oppressé. Il avait pleuré durant tout le trajet. Heureusement que les gardes avaient insisté pour l'accompagner sinon il n'aurait jamais pu conduire dans un tel état. Sans hésiter, il s'avança vers Alexander la main tendue:
- Vlad Rasmussen. Vous devez être Alexander Goodmayer. Que s'est-il passé?
- Je ne sais pas comment cela s'est passé. Vraiment passé. Mais, j'ai trouvé Alexia dans la piscine inanimée. Son coeur ne battait plus. Elle n'avait plus de pouls. Plus aucune réaction...
A cet instant précis sortirent du service de réanimation trois médecins en blouse verte, toque et masqué sur le visage. Deux d'entre eux étaient des cardiologues et le troisième était le directeur de la clinique, lui-même un chirurgien. Ce dernier salua les deux hommes et s'adressa à Vlad qu'il connaissait de longue date :
- Nous venons, une fois de plus, de vivre un miracle avec notre "miraculée"! Le pire a été dépassé. Les ambulanciers nous ont parlé d'un homme qui lui faisait un massage cardiaque. Etait-ce vous Vlad?
- C'était moi. C'est moi qui ai découvert Alexia.
- Où avez-vous appris à pratiquer les premiers soins?
- J'étais scout et j'ai participé à des sessions de secourisme, à une époque.
- Et vous êtes ? l'interrogea le directeur.
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POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE).
RomanceUne jeune fille de la haute société qui mène une double vie après avoir échappé à une mort certaine. Belle, compétente dans son travail, elle avance dans la vie en faisant fi des soucis tant physiques que professionnels. Focalisée, d'abord sur sa su...