SURPRISES.

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   Alexa dormit et ne se réveilla que tard dans l'après-midi. Sa mère ne donna ses ordres de servir le déjeuner qu'après son réveil. A son apparition, elle paraissait reposée et surtout plus détendue.

   Dès qu'elle pénétra dans le salon d'apparat où le repas allait avoir lieu, elle chercha du regard Alexander. En émergeant de son sommeil, elle avait trouvé plusieurs appels émanant de lui ainsi qu'un message où il l'informait de la possibilité qu'il ne puisse guère se joindre à eux pour la circonstance.

   D'abord dépitée, elle se consola avec l'idée qu'il devait avoir un empêchement. Ensuite, une idée sournoise vint lui glisser en tête l'idée selon laquelle monsieur se passait d'une aventure qui tournait au sérieux. Et enfin, deux voix se firent entendre en elle.

   La première disant que c'était tant mieux et que la cicatrisation se ferait plus vite tandis que la seconde lui soufflait de garder foi en Alexander en insistant sur la nécessité de rester positive.

   Alexa avait encore les paroles de sa mère qui sonnaient à ses oreilles faisant écho en elle : il fallait avoir confiance en sa belle étoile et surtout garder sa confiance à Alexander qui n'était pas uniquement amoureux mais follement épris d'elle. D'ailleurs ce n'étaient pas seulement les dires de sa génitrice. Toute la famille en était convaincue car, dans le cas contraire, Alexander Goodmayer n'aurait jamais réussi à pénétrer les maillons serrés de leur cercle familial.

   Et comme elle avait toute confiance en sa mère, elle préférait garder le sourire.

   Comme à son réveil, elle s'était retrouvée sans rien à se mettre, il allait lui falloir passer par sa chambre pour se changer. Contrairement à sa mère qui pouvait parfois se contenter de vêtements choisis par sa femme de chambre, Alexa ne s'habillait qu'en fonction de ses goûts et de son humeur.

   - Bonjour, tout le monde, salua Alexa l'ensemble de la famille, y compris ses grands-parents. Vous m'excuserez mais je dois aller me changer. Si vous le permettez, j'aimerai que l'on n'aborde point le sujet de discorde d'hier. Et si vous avez faim, ne m'attendez pas. Vous pourrez commencer.

   - Bonjour, Oana. Où cours-tu ainsi ? Je voudrais te parler. Tu permets que je te tienne compagnie dans l'ascenseur ?

   - Pourquoi toi ? intervint Liam. Moi aussi, je voudrais lui dire deux mots !

   - Et moi aussi ! renchérit Lévy.

   Kirsten avait le sourire aux lèvres car connaissant très bien ses enfants et étant capable d'anticiper leurs réactions. Surtout à l'égard de leur jeune soeur. Depuis toujours, il leur était impossible de la mécontenter, de la jalouser ou de lui en vouloir. Alexa avait toutes les priorités, tous les droits.

   - Ne vous en faites pas les garçons. Nous aurons le temps de parler de tout. Après le déjeuner. Pour le moment, pas de favoritisme. Je monte me changer et je vous promets de faire vite sinon je sais que personne ne pensera à manger. Alors, je fais vite.

   Tout le monde se sentit plus léger. On craignait la réaction d'Alexa qui tout en n'étant jamais violente dans ses ripostes, sa froideur et son sarcasme pouvaient devenir tranchants pires que des lames. Même Loan comprit que sa fille acceptait une trêve pour passer un week-end paisible. Il serait toujours temps de reprendre les pourparlers.

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   En prenant l'ascenseur pour monter au cinquième étage pour regagner son aile et ainsi se changer, Alexa se disait qu'il aurait été plus que merveilleux qu'Alexander soit présent, auprès d'elle. Elle avait beau se dire qu'en cas de rupture, il lui faudrait être forte et se cuirasser contre une souffrance qui pourrait la dévaster, ne plus imaginer Alexander comme faisant partie de sa vie lui semblait difficile, voire impossible. Même s'il n'en faisait partie que depuis peu, il avait réussi à se faire une place de choix.

POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant