DU GRAND IMPRÉVU.

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   Le début de la semaine fut pour certains de nos personnages fort heureux tandis que pour d'autres, il fut des plus moroses et surtout des plus oppressants.

   Pour Alexa, le lundi après-midi, accompagnée de sa nouvelle amie, elle se rendit à Happy House. Sans prévenir de son arrivée. Son objectif était de surprendre sa mère qui lui manquait énormément. Il est vrai qu'elle avait opté pour un retrait stratégique mais avait décidé que le temps opportun de la tenir au courant était bel et bien venu. Jusqu'à quand jouer au chat et à la souris ? Certaines choses lorsqu'elles duraient trop longtemps risquaient de donner le résultat contraire. 

  Le lundi matin, elle l'avait réservé aux soins de beauté et au shopping. A dire vrai, ce furent le salon de beauté et les boutiques qui se déplacèrent jusqu'à elle. Comme d'habitude. Il suffisait à un Rasmussen de décliner son identité pour que tout devienne possible. Suite à des préparatifs et des métamorphoses indéniables, elle commanda d'avancer la Zonda Pagani qu'elle avait finie par s'approprier. Pourquoi s'en priver !? 

   A 16 heures tapantes, elle se présentait devant sa mère qui fut plus qu'étonnée de la voir. Son bonheur de la revoir fut si manifeste. L'une dans les bras de l'autre, elles s'étreignirent fortement heureuses de leurs retrouvailles. Enfin, ensemble. Toutes les distances allaient être oubliées. Toutes les interrogations éclaircies. Tous les malentendus réglés. Toutes les lacunes colmatées. Entre la mère et la fille, les ponts-levis, suspendus pour un moment, allaient être rabattus pour que la communication reprenne comme avant. Comme toujours.

   Après les embrassades et les câlins, Alexa se dégagea de l'étreinte de sa maman et lui déclara :

   - Maman chérie, laisse-moi te présenter ma nouvelle amie et surtout... future belle-mère.

  Et sous l'effet de son immense stupéfaction, Kirsten, faillant à tous ses devoirs de maîtresse de maison exemplaire, ne put que considérer la nouvelle venue,.... bouche-bée.....

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   Le même jour, le matin, à son lever, Alexander se doucha, s'habilla aidé par Paul et descendit en bas pour petit-déjeuner avec sa mère. C'était devenu une habitude pour la mère et le fils.

   Mais, ce matin, à sa grande surprise, il trouva son père attablé devant un copieux petit-déjeuner. Assises près de lui pour parer à tout imprévu, sa femme et son infirmière l'encadraient.

   - Bonjour, tout le monde ! Quelle belle surprise ! Vous allez bien, père ?

   - Je vais bien. Dieu merci...Grâce à toi aussi et cette jolie demoiselle qui s'occupe de moi comme un pacha.

   - Ton père a voulu prendre son repas avec nous. Tu n'y vois pas d'inconvénient n'est-ce pas ? demanda sa mère, constamment soucieuse de sa réaction.

   - Quelle idée ! Bien sûr que non ! Si père va bien et se sent capable de descendre se joindre à nous, c'est tant mieux. Que demander de plus ?

   - Que Wallace puisse en  faire de même !

   - Cela va sans dire !

   - Alors, tu n'es pas en colère ?

   - Bien évidemment !

   - Alors où est mon baiser du matin ?

   - Oh! Que je suis impardonnable ! En voyant père...j'ai tout oublié !

   Et sans trop se faire prier, il se penche sur sa mère en vue de lui déposer un baiser sur sa joue droite.

   - Que Dieu te bénisse, mon enfant ! J'espère que Dieu te rendra au centuple la joie que tu nous donnes.

POUR L'AMOUR D'ELLE. (TERMINÉE). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant