Chapitre 8 Partie 2

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- La lumière et la télé se sont arrêté, on était dans le noir, il a commencé à rire parce que les compteurs ce n'était plus ce que c'était, mais il a vite arrêté, l'atmosphère avait changé. Il y a eut comme un appel d'air dans la cheminée et le feu s'est éteint comme aspiré ailleurs, on aurait dû être dans le noir complet, mais... on y voyait, on y voyait distinctement en sachant qu'on n'aurait pas dû. On l'a vu elle, elle et ses putains d'yeux blancs et globuleux, c'était tellement bizarre, ils illuminaient la pièce et la plongée dans le noir en même temps. On aurait dû rien pouvoir voir et j'aurais tellement préféré ne rien voir. Ma mère nous serrait de toutes ses forces contre elle, mon père, lui, c'est tout de suite interposé avec le tisonnier, il était prêt à nous défendre, il l'a frappé d'ailleurs, mais c'est passé au travers de son putain de corps d'ombres.

Il retint difficilement un sanglot, Ashe passa son bras sur ses épaules, l'attirant un peu contre lui, il était gauche, avec Ganesh ce n'était pas facile de déterminer ce qu'il pouvait faire ou non.

- Cette chose, elle était faite de fumée, mais sa force, sa force était prodigieuse, j'ai vu mon père être propulsé à travers la pièce sans l'avoir vue bouger, elle. Il semblait scotché au mur, ma mère a reculé en nous traînant avec elle. Il nous a hurlé de fermer les yeux, je n'ai pas pu le faire. Je crois qu'à ce moment-là, il avait compris, il savait qu'il ne pourrait pas nous protéger, il ne pouvait rien faire pour nous sauver. Ma mère s'est agrippés à nous de toutes ses forces, elle a essayé de nous retenir, mais rien ne résistait à cette chose. Elle nous a balancé contre un autre mur, je ne pouvais pas bouger, la pression était trop forte, j'avais l'impression que j'allais finir écrasé là.

Il se tut une fois de plus, aillant besoin d'un moment, il replaça son front sur ses bras, il devait respirer un peu, se recomposer, il avait envie de hurler et de partir.

- Ma mère a... été la première... victime. On aurait dit que... que... que des dizaines de putains de couteaux s'acharnaient sur elle, ça la transperçait encore et encore, mais... y avait pas de couteaux, on voyait l'effet, mais il n'y avait rien. Après un moment, une éternité, elle c'est comme lassé de ma mère et elle l'a laissé mourir, ce fut instantané, comme si tout ce temps, elle l'avait gardé en vie pour lui faire plus mal encore. Elle avait pas fini, elle s'est tournée vers ma sœur, elle a hurlé, tout n'était déjà plus que cris, les pires hurlements que je n'ai jamais entendus, elle lui a fait subir la même chose, je crois que ça a duré encore plus longtemps. J'étais le prochain, je l'ai regardé dans les yeux, j'ai pas essayé de me détourné... j'ai pas crié, je voulais pas lui faire ce plaisir... elle a souri...

Il se tut avant de balancer sa bouteille à travers l'étage, elle explosa déversant ses éclats à l'étage inférieur plongeant le loft dans le silence, il plongea les mains dans ses cheveux prêts à les arracher, Ashe posa ses doigts sur les siens pour les immobiliser.

- Je lui avais apparemment donné ce qu'elle voulait... quoique ça puisse être. Elle s'est jeté sur lui, ça n'a pas été comme pour elles. Un seul coup avec un vrai couteau, en plein poumon, il s'est noyé dans son sang contre le mur. Elle a ri des bruits qu'il faisait. Elle est revenue vers moi, mais... cette fois, c'est elle qui a hurlé... la lumière rouge... l'a fait fuir. Ça ne les a pas sauvés... pourquoi ça m'a sauvé moi ?

- Ta force a attiré l'attention d'un Ancêtre, mais il lui a fallu du temps... pour venir t'aider.

- J'ai haï mon père toutes ces années, je l'ai haï tellement fort.

- Tu n'étais qu'un enfant Ganesh, tu... tu ne pouvais pas savoir, pour les enfants les adultes ne peuvent pas mentir, tu n'étais qu'un enfant alors, tu as accepté leur vérité. Tu dois te pardonner Ganesh et faire la paix avec toi-même. Ton père ne voudrait pas que tu t'infliges ça, il voudrait plus que tout que tu te pardonnes. Maintenant, tu vas pouvoir l'honorer, on va chasser les mensonges, fais la paix avec toi-même, fais de lui ta force.

- J'ai sali sa mémoire, il doit me détester.

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