Chapitre 23 Partie 2

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Le soldat reprit connaissance seulement deux jours plus tard, deux jours où leurs recherches avaient été vaines. Aucun monstre ne s'était montré sûrement trop occupé avec leurs prisonniers, deux jours où ils avaient imaginé les pires scenarii possibles. L'enfant les avait fuis autant que possible, tentant par contre de s'infiltrer dans la pièce où l'armure était retenue. Le soldat testa ses chaînes, grognant en se rendant compte qu'il n'avait absolument pas la force pour les briser, ce n'était pas pour lui plaire, il détestait les entraves. Il grogna sur Ashe quand ce dernier le rejoignit pour le faire boire, il ne fit toutefois pas d'histoire, buvant lentement.

- Où ont-ils emmené nos amis ?

Il lui fit un doigt d'honneur en se recouchant, ils n'étaient pas alliés et se foutait royalement de ce qui pouvait leur arriver. Ashe saisit son visage pour le forcer à le regarder dans les yeux.

- S'il leur arrive quoi que ce soit, je te ferais subir mille fois pire, tu m'as bien compris ?

- Est-ce censé m'effrayer ?

Il eut un rire qui s'acheva dans une quinte de toux, ne le faisant pas pour autant broncher. Ashe n'avait aucune chance de l'effrayer, il tapa malgré tout du poing sur la table métallique pour appuyer sa menace, refusant de se laisser désarçonner.

- Nous pourrions te laisser crever là jusqu'à ce que la raison te revienne, mais nous pourrions aussi nous occuper de faire parler l'enfant !

Il rit encore plus fort tant la menace lui semblait absurde.

- Quand bien même, tu serais prêt à te souiller à ce point, je doute que ta blondinette te laisse faire. Les femmes sont redoutables.

Ashe rugit quittant la pièce et rejoignant ses quartiers en claquant la porte, la colère semblait dégouliner par tous ses pores et Ganesh fronça le nez sous la puanteur.

- Je ne lui fais pas peur, des idées pour le faire parler ?

- Si tu veux faire peur à quelqu'un, t'envoie Ganesh, toi, tu ne ferais pas peur à un chihuahua cardiaque. Tu transpires la gentillesse, y a qu'Alia qui fasse moins peur.

- Même pas, il m'a fait savoir qu'elle me pèterait la tronche si je mettais mes menaces en pratique.

Mélissa ne put retenir son rire à cette annonce suivit par les deux autres. Malgré leurs tentatives, l'enfant refusait toujours de leur parler et ils eurent beau se succéder, rien ne décida l'adulte à le faire, soit parce qu'il ne savait pas, soit parce qu'il n'avait aucune sympathie pour eux, ce qui pourrait se comprendre. Ils demeurèrent dans une impasse jusqu'au soir du troisième jour. Mélissa reçu un appel.

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