Piliers

Chapitre 19 Partie 1

Alia sentit ses os craquer alors qu'elle était projetée sur un sol dur, elle se redressa difficilement, mais il semblerait que rien n'ait cassé, par contre son armure, elle, avait disparu. Elle se concentra, mais rien n'y fit, elle ne put la reformer. Les oiseaux tournèrent autour d'elle pour lui faire peur, mais elle resta droite, prête au combat. Elle ne lui laisserait pas le plaisir de la terroriser, Ménéïos se matérialisa donc dans son dos avec un ton d'enfant boudeur.

- Tu n'es pas drôle, mais ce n'est pas grave, nous avons tout le temps de jouer toi et moi.

- Je... Tu ne peux rien faire... contre...

- Ton aura, oh voyons, ne te fais pas plus bête que tu n'es, tes capacités sont réduite à néant ici.

Il la prit à la gorge la soulevant du sol pour l'étudier, elle lui envoya plusieurs coups de pieds pour le faire lâcher, sans que ça n'ait de grandes incidences. Il la traîna et la plaqua sur une table d'examen, faisant courir une lame sur sa peau, marmonnant sur ce qu'il pourrait découper et améliorer, la traitant comme un cobaye. Il se tendit, se redressant quand une série de frottements et de choc métallique leur parvint, des sons étrangement familiers. Elle avait entendu ce son sûr de nombreuses vidéos, elle tourna la tête avec crainte, lâchant la tête de piaf des yeux pour voir apparaître l'armure à nouveau intacte. Ménéïos la jeta plus loin avant de se tourner vers sa création, il n'était pas ravi de se voir interrompre.

- Tu n'as rien à faire là, disparais !

- Ce n'est pas à tes ordres que j'ai à obéir ! Il exige de la voir ! Maintenant !

- C'est mon jouet !

- Ne fais pas l'enfant, Ménéïos, il est ton maître, tes jouets lui appartiennent avant tout.

Ménéïos hurla sa rage sur l'armure, celui-ci ne cilla pas et le repoussa de sa route sans la moindre considération. Il saisit Alia par les cheveux la remettant debout sans aucune douceur, il la traîna quasiment à travers les couloirs de la base, semble-t-il souterraine. Il finit par la jeter aux pieds ou plutôt aux sabots de son maître. Si son torse paraissait humain, il portait les cornes de bouc, sa peau était brune dans une teinte disgracieuse qui tendait vers le rouge, ses cheveux étaient rasés, ses yeux glacés avaient pourtant la teinte verte des jeunes pousses encore tendre, ses jambes finissaient en sabot et tout comme ses bras étaient couvert de poils drus et dense. Il se leva, lui tournant autour la snobant avec un rictus qui ne laissait rien présager de bon pour elle.

- C'est donc ce genre d'insecte insignifiant qui nous posent tant de soucis ? Tsss pathétique, va falloir que je serre la vis à mes hommes, ou que j'envoie l'artillerie. Mes hommes sont terriblement en colère contre toi et les tiens... si je les laissais s'amuser avec toi, ils se remotiveraient peut-être, qu'en dis-tu ?

- Va te faire foutre !