Chapitre XX - Un repas romantique... ou pas

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Je me relève doucement, « oula ça tourne ». Je ne me pensais pas si fatiguée. On ne se rend pas compte quand on est dedans que c'est si fatiguant. L'adrénaline est redescendue. Je me dis « Vraiment bonne idée de s'arrêter ». Je m'assois sur le bord du lit, puis j'enlève mes bracelets. J'ai l'impression de ne plus être dans mon corps. Il me demande si ça va, je lui réponds que oui, juste un coup de fatigue, la pression qui redescend.

Nous nous habillons, j'ai un sourire satisfait, je suis comblée, heureuse, je suis bien. Je réalise une nouvelle fois que je suis là oû j'ai envie d'être, que je trouve petit à petit ma place. Enfin ! Il est temps à mon âge de trouver enfin sa place. Je me sens un peu plus libérée de ce poids. La route vers le bonheur s'ouvrirait-elle ? Je l'espéré franchement, je commence à y croire, être soumise et devenir plus libérée et mieux dans ma vie...

Nous prenons la voiture pour aller manger en ville. On se trouve un resto sur une place, il y a du monde, il fait chaud. Je me dis « Bon, il ne va pas trop oser parler de notre séance avec tout ce monde... ».

Nous nous installons, j'ai les jambes coupées. On commence à papoter tranquillement de nos vies, des projets, des choses de la vie. Ca fait du bien de couper, de parler d'autres choses, puis bon avec tout ce monde ça serait déplacé. Mais j'ai un doute, avec lui on ne sait jamais... non... il n'oserait pas en public...

Nous prenons un apéro, il fait chaud en ce début d'été, la soirée est agréable, puis, d'un coup sans que je m'y attende « Imagine, pas de suite hein bien sûr, que dans une des prochaines séances, je t'impose de porter un plug anal pendant que nous venons au resto... ».

J'avais baissé ma garde. Je le regarde stupéfaite, « Il a osé dire ça ?!? » Je regarde autour de moi, il y a beaucoup de bruit, je dois être rouge, je ne sais plus où me mettre. Comment peut-il dire des choses comme ça ? Il a un sourire entendu. Moi je suis décomposée, je baisse les yeux, je suis mal à l'aise. Et lui il sourit ! Il sait que ça me met mal, il le fait exprès. Je ne sais pas quoi répondre. D'un côté je sens bien que l'idée m'excite, de l'autre je ne sais pas si j'en serai capable un jour. Je sens qu'être à l'aise avec ça est très loin, voir inaccessible. Il me regarde, amusé. « Ben alors Eva, tu ne dis plus rien ? ». « Euh si si », dis-je en gigotant sur ma chaise. « Alors ? L'idée te plait ? ». « Je pense que oui » Dis-je timidement, « mais pas encore, je ne suis pas prête ». Il me dit « Bien sûr on va avancer doucement, à ta vitesse, il ne faut pas te brusquer ».

Le ton est rassurant, il comprend mes craintes. Il me dit « Reconnait que ça te fait quelque chose quand même », je dis « Oui » Je ne peux pas le cacher, je sens bien ce liquide couler, doucement, qui me fait dire que l'idée me plaît carrément bien. Mais où va t'il donc me mener ? Loin ! Je pense très loin, je me sens bien avec lui, en confiance. Il comprend mes peurs, mes envies, il me pousse doucement à me dépasser sans trop en faire. Juste ce qu'il faut pour me stimuler, sans me faire trop peur, un doux mélange des deux. Nous continuons à discuter en mangeant, entourés de gens qui peuvent nous entendre, je suis quelquefois un peu mal à l'aise, mais il parle aussi d'autres choses. Nous ne restons pas à parler que BDSM, et heureusement. Je pense que j'aurais du mal à manger sinon. Je suis crevée, je baille, je m'étire. Il me dit « Allez rentrons pour dormir ». Je confirme, nous repartons pour le gite. En arrivant, il me demande si j'ai de nouveau envie de faire pipi, d'un air innocent de DOM. Pas innocent du tout ! Je lui réponds « Oui bien sûr ». Mise en condition dans la tête, regard du DOM. Va-t-elle y arriver ? Sûre de moi, je me dis « Tu l'a déjà fait, tu peux y arriver », je file dans la salle de bain, en faisant la maline. Il en souri, un « A poil ! » résonne dans le gite en faisant limite vibrer les murs. Je ne me dis « Pas de discussion possible ». J'adore, c'est ce que je veux. J'aime être diriger, ne pas avoir à réfléchir. Il dit « Tu obéis, c'est tout ». Je souris intérieurement, je me sens bien à ma place, je me fous à poil et file dans la douche. Il me regarde satisfait, je m'installe jambes écartées, concentrée sur ma tâche. Je lève mes yeux vers lui, il me fixe. Son regard est intense, il me met mal à l'aise. Il cherche à me déstabiliser ? Sûrement un peu. Je soutiens son regard, avec intensité, je ne le quitte pas de yeux. Il me dit « Alors ? » Je force, je pousse, je supplie ma vessie intérieurement, ce n'est pas possible. Il connaît mon anatomie, faire pipi devant lui devrait être simple, je n'ai aucun secret pour lui... Il me dit « Ne pense à rien, juste à faire pipi ». Je vide ma tête en le regardant, je me concentre, et là un filet d'urine sort enfin. Oh pas un gros, mais au moins il sort enfin. Je soupire de soulagement. C'est tellement personnel le moment du pipi, je ne m'y attendais pas. Il a le sourire satisfait, moi aussi. Ce sont de petites étapes, mais super importantes pour moi. Je prends confiance en moi, en mes capacités, à repousser mes limites.

Je me lave devant lui, sans aucune gêne. On se met au lit, on discute toujours, lui a sommeil moi je ne le trouve pas, je bouge, je parle. Il me dit « Tu vas pas y arriver ? » Je lui dis « Non, je suis trop excitée, perturbée » Il me dit « Bon aller ! Cours d'endormissement ! ». Je le regarde, amusée. « C'est quoi ? un nouveau jeu ? ». « Non c'est juste pour que tu t'endormes ». Aah bon d'accord.

Alors il m'explique, qu'en partant du bout des pieds, on remonte tout son corps, en détendant chaque muscle l'un après l'autre, et que normalement arrivé au thorax, on dort. Je me mets à faire l'exercice, septique. Et plus je remonte plus je me détends. Je me sens flotter. Arrivée au thorax je suis apaisée et j'arrive à m'endormir.

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant