Chapitre XXV - Et j'avais dit « Même pas en rêve... »

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Et mince, pourquoi les nerfs lâche chaque fois qu'il part ? Je pars me coucher sur mon canapé, et je lâche les vannes, je pleure a grosses larmes, je ne retiens rien, c'est terrible, incontrôlable. J'aime ça, je ne comprends pas cette réaction. J'aime nos séances de plus en plus même. Je me rends de plus en plus compte que c'est ce que je cherchais depuis un moment. Mais je suis quand même encore pleine de questions, mon cerveau turbine, les questions se bousculent. Et si je me trompais totalement ? Je suis perdue. Tout est contradictoire dans ma tête. J'aime ça, mais des fois aussi ça me fait peur. Je me dis que je vis une relation hors norme mais que, aussi, que je ne peux pas en parler ni à la famille, ni aux amies... Cela n'est pas possible, personne ne comprendrait. Ce n'est pas simple de n'avoir personne à qui en parler, vraiment pas simple tous les jours. Mais bon on ne peut pas annoncer, à ses amis ou sa famille. «Je suis une soumise et j'assume ». Cela risque de faire désordre. Donc je garde ça, pour moi. On en parle tous les deux, je peux lui parler en confiance, et surtout sans jugement. Je ne lui révèle sûrement pas tout sur le moment, même s'il est de moins en moins un inconnu pour moi. Nous ne nous connaissons vraiment que depuis 4 mois en virtuel, et un mois et demi en réel. Pas simple de tout lui dire, et encore pas mal de mensonges, mensonges qu'il faudra bien qu'un jour je lui révèle... Un jour je le ferais, mais quand ? Me laissera t'il tomber ? Comment va t'il le prendre ? Je ne sais pas, j'ai vraiment peur de sa réaction, mais ce sont des révélations douloureuses pour moi aussi. Il ne me juge jamais, mais là c'est énorme ! Que va t'il penser de moi ? Je repousse encore l'échéance, cela viendra tout seul, ou sous le coup d'un craquage. Je pourrais peut-être enfin m'ouvrir à lui. Une soumise doit tout dire à son DOM. J'en suis encore loin, et il me le répète souvent. Mais bon à passer des années à tout garder pour moi, et tout dire d'un coup se révèle plus compliqué que prévu.

Je reprends doucement ma vie. Il m'appelle dans la soirée, toujours un peu inquiet. Il sait que les après séances sont toujours difficiles pour moi. Je vais mieux. Je suis sûre de moi, je sais que je veux être sa soumise, je me plais dans ce rôle, c'est juste encore un peu dur à assumer.

Il me rassure en me disant que toutes ces questions sont normales, que ce serait même inquiétant si je ne me les posais pas, il faut se les poser pour être sure, mais bon plus j'y pense, plus j'en parle, plus je suis sûre de moi et de mes envies. Nous laissons passer un peu de temps, gardant toujours le contact téléphonique bien sûr, des discutions alliant amitié et domination. Il sait manier les deux à la perfection, sachant me déstabiliser, au bon moment, et me faire réfléchir à mes choix, sur mes envies, autant dans la soumission que dans la vie de tous les jours. Il est un vrai booster, qui est arrivé au bon moment dans ma vie. Il me dit de ne pas le prendre pour un gourou, qu'il n'a pas tout le temps raison... Bon à part quand on est séance, le DOM à toujours raison ou pas, mais ça je le garde pour moi. Et oui toujours ce côté un peu rebel qui ne passera jamais je pense, mais bon je sais aussi me taire, car je n'oublie pas la punition de l'autre jour... Donc nous reprenons nos séances vidéo, où il devient de plus en plus exigeant, là-dessus aussi. Je porte toujours mon collier, c'est un devoir, il est exigeant, je dois m'appliquer. Et maintenant il m'impose aussi de faire pipi devant lui en direct. Cela devient moins compliqué, mais il entretient la chose. Puis un jour, il me dit « pour demain tu ne prévois pas d'aller aux toilettes avant mon appel bien sûr, et surtout tu prévois un récipient pour le récolter » Je suis un peu surprise et lui demande pourquoi cela ? Bien sûr il ne me répond pas. Il ne va quand même pas tout me dire, ça serait moins drôle. Et il me laisse là-dessus, « bye bye à demain » qu'il me dit. Il me laisse seule avec mes questionnements, il est terrible pour ça, il sait que ça va me retourner le ventre pour la soirée... Mais bon c'est ça aussi le jeu, et j'aime bien quand il joue sur le mental. Le lendemain matin je suis réveillée avant son appel, impatiente, et surtout avec une belle envie de faire pipi. Je suis partagée entre impatience et la crainte de la nouvelle épreuve. Il appelle, on se dit bonjour, puis il me dit « file dans la douche ! », j'obéis à toute vitesse. J'installe le téléphone, puis il me demande « tu a le récipient ? » « Oui oui je l'ai » « alors fait pipi dedans... » « Pipi là-dedans ? » « Oui pose pas de question, et fait ce que je te dis » Il va me faire boire ça ? Non il n'oserait pas, je le refuserais de toute façon. Je fais pipi dans mon gobelet, ayant fini il me dit « c'est bien maintenant, verse-le sur tes seins et sur ton ventre ». Hein ? Quoi ? J'ai bien entendu ? Je le regarde il a l'œil assuré, moi non, mais non ! c'est sale ! Pas possible. Puis ça ne sent pas bon, ah non ! Jamais de la vie ! Même pas en rêve ! Il me dit « Allez ! Si si. Je suis sûr que tu peux le faire, tu vas voire ce n'est pas si compliqué... » Il insiste, entre gentiment et plus fermement, et comme d'habitude j'oublie que je peux dire non. Je rapproche doucement le verre de mon corps... Non je ne peux pas le faire ! C'est pas possible ! Il m'encourage. Puis doucement je verse le verre sur moi. Je le fais bien sur le ventre, mais pas les seins, je ne peux pas. Finalement ce n'est pas si pire que ça, c'est pas un truc que je vais adorer faire mais, ça va, je tolère mieux que ce que j'aurais pensé. Il continue à m'encourager, les dernières gouttes s'écoulent. Puis il me dit « maintenant étale avec tes mains... »

Je le regarde, un moment de doute me traverse l'esprit, puis doucement je l'étale, avec de petits moments de dégouts, surtout quand l'odeur remonte à mes narines. Je vois sa tête, fier de moi. Moi je ne sais pas bien ce que j'en pense, l'uro était quand même une des choses dont je ne voulais pas entendre parler, et pourtant je l'ai fait. Mais jusqu'où je vais aller ? Je ne peux rien lui refuser. Je prends le savon et me lave, toujours devant lui, je reprends la conversation. Il me dit « c'est bien, je suis fier de toi, peu auraient pu le réaliser toute seule. Les autres soumises que j'ai eues non pas pû le faire sans moi à leurs côtés » Aah mince ! Et ça il ne me l'a pas dit avant ! Moi qui voulais être à la hauteur des autres, je les ai dépassées ! Je suis fière de moi du coup


Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant