Chapitre XXXI - Révélation

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C'est à ce moment-là qu'il décide de faire une pause. Nous nous installons sur le lit, et nous discutons. Je sens qu'il a des doutes, et depuis le début de la séance je sens que quelque chose cloche. Il me dit « je ne veux pas te faire souffrir, je ne sais pas quand je vais devoir arrêter, et si je te lâche d'un coup, je vais beaucoup te faire de mal et je ne le veux pas »... Ah mince celle-là je m'y attendais pas ! Je suis perdue. Quoi ? Il veut arrêter là ? Mais là ça serait pire que tout ! Je ne m'y attendais pas, il ne peut pas me faire ça ! Ma vie change enfin en bien, je prends de la force dans la soumission, dans son amitié, je sais que je peux compter sur lui ! Enfin compté sur quelqu'un ! Ne jamais être juger, pouvoir lui dire plein de choses... Voilà le moment est venu de lui révéler la vérité. Je prends une grande respiration, je lui annonce que je dois lui avouer quelque chose... Et que de toute façon, cela fera pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Il est assez surpris. On se met face à face. Les larmes affluent, j'essaie de les contrôler. Je prends mon temps, j'ai si peur de sa réaction. Je lui dis « Tu ne peux pas savoir le bien que tu me fais, je pense que tu n'as pas tout à fait conscience de ce que tu as fait et de ce que tu fais encore pour moi... ». En le regardant dans les yeux je lui dis, « Tu es le premier homme à m'avoir touchée, à m'avoir vu nue, à me toucher, à me donner du plaisir ». Il me regarde intensément. C'est dur mais je continue, « Je n'avais jamais faite de fellation avant toi, c'est pour ça que je suis si nulle, je ne savais pas les faire ». Je vois bien sa stupéfaction, il ne s'attendait pas à ça. Il me dit « Alors tu es vierge ? » La plus grande honte de ma vie, personne ne le savait avant lui. Je fonds en larme et je lui dis que oui. Que c'est aussi pour ça que je recule et trouve des excuses pour ne pas faire le test HIV qu'il me demande depuis le début pour notre sécurité, à lui comme à moi. Je prenais toujours une excuse bidon, et lui ne se doutait de rien. Je guette sa réaction, inquiète. Déjà il ne s'est pas mis à hurler. D'un coté ce n'est pas son genre... Nous laissons une longue pause silencieuse, juste un peu secoué par mes sanglots. C'est sorti enfin ! Je suis en train de vider mes nerfs de ces si nombreux mois de mensonges. J'ai tellement honte de moi. Je lui ai toujours dit que j'avais des relations compliquées avec les hommes. Je n'ai jamais eu assez confiance en un homme pour lui donner mon corps. Ayant un père complètement manipulateur, je me suis toujours méfiée, depuis mon enfance. Et quelques abus au collège en plus... Je n'ai tout simplement jamais pus. Il m'écoute, et je vois qu'il ne me juge pas, il m'écoute juste. Je finis par me taire et continue à pleurer. Il me dit « Tu sais c'est rien... Ca aurait était mieux que tu me le dise dès le début. J'aurais pu allez trop loin, te pensant experte comme tu me l'avais dit ». Sa voix est rassurante, il ne m'en veut pas. Je me demande maintenant pourquoi j'avais si peur de lui annoncer. Il me dit « On remédiera a ça, ne te fais pas de soucis. On prendra le temps qu'il faudra. Puis maintenant que je sais, je vais te donner des conseils pour les fellations et le reste. Et sur ça aussi on prendra plus de temps ». Je me trouve encore plus ridicule de ne pas avoir lui annoncer plus tôt. Ces mensonges qui m'ont bouffé la vie sur les premiers mois de notre relation, ils auraient pu être éviter. Ce n'est pas si simple que ça de faire confiance, puis ce ne sont pas des choses faciles à révéler à mon âge. Mais lui il reste lui, l'homme qui ne se permet pas de juger. C'est tellement rare dans ce monde de jugement. Je me fais la promesse de plus lui mentir, enfin pas sur des choses comme ça. Pas tout le temps simple de dire toujours la vérité. Mais je vais faire de gros efforts. Puis c'est pour mon bien aussi. Avoir un véritable ami à qui on peut tout dire n'a pas de prix. Je m'apaise doucement, plus légère de lui avoir enfin révélé mes plus grands secrets. Je suis tranquillisé par sa réaction, moi qui en avais si peur. Nous nous reprenons un peu. Lui doit encore réfléchir à mes révélations, moi à me dire que tout va allez mieux, et que la soumission est vraiment une bonne chose. La soumission comme on la vit, pas tous les jours, et surtout toujours garder à l'esprit notre amitié. Je suis sa soumise mais pas que, il me le prouve souvent, et j'espère de tout mon cœur que moi aussi je le lui prouve... Je m'endors même, épuisée. Le psychologique est peut-être plus dur que le physique pour moi.

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant