Chapitre XVI - Les sentiments s'en mêle, les mensonges aussi

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Je suis pensive, ce n'est pas facile de savoir, puis j'ai tellement envie de faire bien, que ça en devient ridicule... ou non ! Je me prends certainement trop à ce jeu. Je suis lessivée, pensive, me demandant jusqu'à où je peux aller. Je le regarde, je sens que mes sentiments changent, mince ! Tomberais-je amoureuse ? Le suis-je déjà ? Il ne le veut pas, je ne dois pas ! Comment puis-je aimer un homme qui me fait subir ça ? Même si je le souhaite, et je que je le lui demande... Les sentiments se mélangent, il me fait tellement de bien, m'apporte tellement dans ma vie, mon cerveau bouillonne, je ne veux pas tout perdre à cause de mes sentiments, ça me travaille. Il me dit « Tu tombes amoureuse de moi ? » Je lui dis que je ne sais pas, que je ne sais plus, que je suis paumée. Il me dit « Tu ne dois pas tomber amoureuse de moi, ni me prendre pour un gourou, ce que je te dis c'est pour t aider, mais prends que ce que tu veux, je n'ai pas la parole divine ».

Il m'explique, l'histoire d'une de ses amies qui a finis par tellement admirer son Dom et ne vivre que par lui, que ça devenait infernal pour lui, et que ce n'était pas sain, il ne veut pas de ça pour nous. Il me dit qu'il arrêterait tout si ça arrivait, ça me fait peur. Je trouve enfin ce que je cherche depuis des années, ce n'est pas pour arrêter maintenant par ma bêtise. Je range ça dans un coin de ma tête, je ne veux pas gâcher cette journée par mes réflexions sur le pourquoi du comment.

Nous nous reposons un peu, lui aussi passe à autre chose, il sait que je vais y réfléchir, dans mon coin, que je ne ressors pas les choses de suite. Il me faut du temps, souvent une nuit. Il se branle un coup me regarde et me dit « Allez, à toi ! ». Je me dis « On y est ! » Mon ventre fait un bond, je me dis « Allez cocotte, tu vas y arriver cette fois ! ». Je me rappelle ses mots la dernière fois, « Que tu n'y arrives pas les deux premières fois, ok, après je me poserais des questions... » S'il savait que je n'ai jamais sucé un homme ! mais je m'enfonce dans mon mensonge, au lieu de lui avouer. Je fais comme si de rien n'était, je prends une grande inspiration, je me penche, je la regarde et je la prends en bouche délicatement. Je me dis que doucement ça va passer... Je suis concentrée, j'avance ma bouche doucement, prudemment, je serre mes lèvres, et avance mm par mm. Çà va pour le moment, je suis concentrée, je commence de doux va et vient, il me laisse allez à mon rythme, il m'encourage avec des « C'est bien, continue », j'avance un peu plus, je résiste, je trouve ça terrible, je serre les poings de colère, pour persister, mon corps se tend, je sens le ventre se vriller, non pas ça...

Non non et non, je ne peux pas, ça ne passe pas, c'est une catastrophe ! Les hauts le cœur me prenne violemment ! Je me redresse, les larmes aux yeux. Je n'ose pas le regarder. Et si je lui avouais ? Ça serait le bon moment, mais que va t'il penser de moi, je lui ai dit que j'étais forte pour les fellations. Il ne me dit rien, puis « Ca va passer tu vas y arriver, ne te fais pas de soucis... » Je hausse les épaules, je contrôle mes émotions, mince je devrais tout avouer ! Non si j'avoue, je ne sais pas comment il va réagir. Je lui ai tant promis. Il me dit « Ce n'est rien tu stresse trop, c'est dans la tête, ça va passer ». « Oui oui » dis-je sans grande conviction. « Allez ! on va travailler le petit trou ». Hein ? Ah mince il l'oubliera donc pas celui-là ! Allez faut que je sois courageuse, pour être une bonne soumise il faut passer ce cap, que je sens de plus en plus infranchissable, il me dit allez « A 4 pattes sur le lit », j'obéis, un peu hésitante, mais j'y vais.

Je serre les dents, je ne dis rien, l'épreuve arrive, mais c'est le but, dépasser mes limites en douceur, dans le respect, quand même, toujours allez un peu plus loin. Pour qu'un jour je les dépasses, mais alors là je ne sais pas si j'y arriverais un jour. Je m'installe, il m'attache les poignets aux chevilles, le cul bien exposé et à disposition, je grimace, la position n'est pas confortable. Je patiente sagement, je ne résiste pas quand il me tend les poignets. Je suis totalement à sa merci, consentante, et voulant allez plus loin dans ma soumission. Il prend son temps, il me torture un peu la tête, en sachant que c'est un moment dur pour moi. Je le vois enduire numéro 1 de lubrifiant, tout en me regardant, nos regards se croise, il me sourit... Malicieusement ? Sadiquement ? Je ne sais pas, je ne le connais pas encore ce sourire. Il l'enduit bien, puis me dis « Allez on attaque ! », grimace de ma part, sourire sadique de son côté. Ca y est je le vois et le reconnais, je vois la différence, son sourire est plus en coin que d'habitude, mon corps se tend dans ses liens. Il me dit doucement « ça va allez c'est que numéro1 , il est simple celui la... » Oui oui bien sûr, facile à dire quand c'est pas nous qui allons le prendre. Je me dis « Allez sois une bonne soumise, fais de ton mieux », je prends une grande respiration, et me laisse docilement faire. Je le sens pénétrer doucement, prudemment, finalement c'est vrai il n'est pas très gros, pas bien dérangeant, il me le rentre bien. Je grogne un peu, pour le genre. Puis il commence des vas et viens, le bougeant bien pour dilater mon petit trou, pour que le suivant passe mieux. Je gémis, je me dandine un peu, sûrement un peu mon côté rebelle qui se réveille, ou la peur du suivant...

Allez ! Je m'accroche, je me dis tu vas y arriver, tu vas tout accepter. Il ressort numéro 1, le regard satisfait du DOM vainqueur. Je me dis qu'il s'emballe pas quand même... mais je me tais... Il prend numéro 2 et l'enduis, devant moi pour bien me montrer ce qui m'attend, je grogne, mais je le regarde faire, il me dit « Allez suivant », je le sens l'appliquer doucement, je le sens sur ma rondelle, qui s'élargit doucement sous la pression, je la sens petit à petit s'élargir pour lui laisser passer la place. Il prend son temps, le fait pénétré mm par mm... Je sens chaque avancée, je transpire à grosse goutte, j'essaye de me changer les idées en pensant à autre chose, je pense a Bob... HAAA OUI bob ! Miam ! Lui il me fait du bien. J'essaye d'oublier la progression, et ce n'est que le deux. Ah... Ca n'avances plus ! Il me dit « On y est, il est dedans !!! » Ouf de soulagement de ma part, rire sadique de son côté !

Il le laisse en place un petit moment, pour bien me laisser le temps de le prendre, de m'habituer. Il fait de petits va et viens avec, je couine, c'est gênant, mais pas douloureux. Il me travaille un moment comme ça, m'encourageant gentiment de la voix et même dans de rare fois d'une caresse de la main sur le dos. Fugace, mais elle y est, même si il dit que c'est pour me maintenir en place, je me dis c'est aussi pour m'encourager, me rassurer ? Aussi, sûrement, mais ça il ne le dira jamais ! Je me détends un peu, je me dis de toute façon tu veux y arriver, tu veux le faire... Puis il s'arrête. Je le regarde, il prend numéro 3 il me le montre et applique le lubrifiant dessus. Je détourne le regard, tremblante, « Non pitié ! Pas ça ! » Mon corps se contracte, mon cerveau part en live complet, petite crise d'angoisse, ma respiration s'accélère !!! Mince non allez je dois me concentrer, je repars dans l'idée de Bob, qui lui me fait tant de bien. Il se rapproche de moi je le sens, je sens le bout de numéro 3 sur ma rondelle. Je serre les poings, il le laisse faire son chemin doucement, je me sens me dilater. Prudemment, le début n'est qu'un peu plus gros que le 2, ça va passer. Je le sens progresser lentement. Il prend plus de temps, mon anus s'étire, se détends sous le gode, c'est intrusif, pas naturel, mais il fait doucement son chemin, je gémis, je grogne. Ma respiration n'est pas fluide, je résiste, je ne veux pas le décevoir, je serre les dents, pendant qu'il continue son chemin, prudemment doucement, il me laisse le temps de m'habituer, mais c'est dur. Il rentre, ressort un peu. Il fait de petits va et viens, puis « Aie ! » Mes cervicales ! Je me déconcentre, j'ai mal au cou, la position n'est pas confortable, je grogne un peu plus, ça rajoute une épreuve au truc... Je ne suis pas bien, entre numéro 3 qui me rentre dedans et le cou, ça fait beaucoup ! Je change un peu ma position, ça va un peu mieux. Et il continue inlassablement, toujours en douceur, mais il veut arriver à l'enfoncer !

Pour l'instant je lutte pour ne pas hurler « soumission ! ». Je veux y arriver ! Je serre les dents. La progression se fait à son rythme, je grimace, « Aie mes cervicales ! Mon petit trou ! » Là c'est trop ! Je ne peux plus ! Je n'y arrive pas ! Je crie « SOUMISSION »...

Il s'arrête de suite, le retire, il me dit « Pourtant on était pas loin ! » Je me dis « Tu aurais dû continuer ! » Petit moment de désespoir de ma part, je me sens nulle, je lâche toujours au dernier moment, je me cacherai bien sous un coussin. Il me détache, il me dit « T'inquiètes pas ! Tu y arriveras, on prendra le temps qu'il faut pour que ça se passe ». J'acquiesce, la tête pleine de doutes, en suis-je capable ?

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant