Hors-série : Où j'en suis après le sex-shop ...

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Comme vous avez pu le lire, pour moi le sex-shop n'a pas été totalement simple, voire pas évident du tout. Pourtant, c'était prévu, et surtout j'en étais demandeuse aussi, mais je n'imaginais pas l'épreuve qui m'attendait. Je ne me doutais pas qu'il puisse me faire ça. J'ai traversé cette épreuve et j'en suis sortie grandie. J'ai réalisé aussi que si je voulais je pouvais, et que cela m'aiderait dans mon avenir, autant dans la soumission que dans ma vie...

Il me fait grandir, évoluer, me met en difficulté, mais à chaque fois j'en sors toujours plus forte.

Donc le matin du jour « J » je n'étais pas fière, mais je ne voulais pas lui montrer, car je ne voulais pas le décevoir. Je voulais qu'il soit fier de moi et surtout je voulais être à la hauteur de ses attentes. Je me mets toujours une pression de folie pour tout, mais là, avec lui, je me sens toujours plus forte. Donc je ne voulais pas trop lui montrer la peur panique que je ressentais. Pour les gens sûrs d'eux, je suis certaine que de me voir dans tous mes états a dû les faire doucement rire. Mais pour moi qui suis si peu sûre de moi et surtout très vite intimidée par les choses, il m'a fallu prendre sur moi. Je ne me doutais pas une seconde qu'il allait me laisser, et surtout jouer à ne pas me connaître. Le fait déjà qu'il déboutonne mes boutons, et le message qui fût clair, si tu les reboutonnes tu seras punie, m'avait fortement déstabilisé. Je n'avais pas mon collier non plus à ce moment-là, mais c'était comme si je l'avais, pas besoin de lui pour savoir que j'étais sa soumise et lui mon DOM...

Je ne peux pas porter mon collier en public, il est bien trop voyant, donc je ne l'ai pas mis, mais Dominique a su bien me faire comprendre que ce n'étaient pas des courses entre amis. Ma place était bien définie. Sans une explication ni rien, il sait me remettre à ma place en un mot, un regard, c'est terrible. Si je plaisante au téléphone et que je dépasse un peu les bornes. Il n'a pas besoin de grand discours, juste une intonation, un mot, un regard (même si je ne le vois pas je l'imagine) et je perds toute consistance, je me sens petite face à lui. Je pense qu'il le sait très bien, et je ne joue pas quand, au téléphone, je ne dis plus rien, apeurée d'avoir trop transgressé les règles. J'aime ça aussi, je le cherche aussi sûrement un peu, je le taquine. Je cherche aussi peut être des limites, c'est sûr aussi.

Donc voilà, après ce fameux déboutonnage de boutons, où je fus bien à ma place de soumise, nous voilà parti, moi posée sur ma serviette, en pleine réflexion la plus profonde que l'on puisse trouver, et lui dans son silence. Il me laisse cogiter, je me sens seule dans la voiture, et les kilomètres défilent. Je suis bien obligée de tenter ma chance avec le coup des boutons. Mais c'était peine perdue quand il a décidé quelque chose, et surtout une chose qui est quand même simple comme ça. Re déboutonner a pris du temps, je crois bien que dans ma tête ça a été pire de le faire moi-même. J'aurais peut-être dû réfléchir un peu plus avant de les reboutonner. Je prenais encore plus conscience que j'allais être encore plus visible. Avec lui je n'ai plus de pudeur depuis le premier jour mais, avec les autres cela reste autre chose. Je ne m'affiche toujours pas en public. Comme je dis « Personne ne sait que je ne porte pas de culotte... » Mais là je me pointais dans un magasin, sans culotte, ni soutien-gorge, dans un sex-shop, et en plus avec une robe bien déboutonnée. Si là je ne repousse pas mes limites, je ne sais pas quand je les repousserais. Je vais toujours plus loin, et pour le moment cela m'aide énormément à avancer dans ma vie.

Dans le magasin je ne voyais rien ni personne, j'entendais juste une voix de femme au téléphone. Dominique m'a demandé après si j'avais vu tous les jouets qui étaient dans le magasin. Je lui ai répondu que non, je ne voyais vraiment que ce que je devais acheter, et rien d'autre. J'étais dans une poussée d'adrénaline, je ne voyais plus rien. J'étais totalement fixée sur mes objectifs, l'épreuve a été éprouvante physiquement et moralement, comme jamais je n'en ai subie. Quand est arrivé le moment du plug anal, que j'ai repoussé au maximum, je ne savais pas si j'allais pouvoir le demander, j'avais une franche envie de fuir, de prendre mes jambes à mon cou... Mais sa présence, même très discrète, et savoir que j'allais le satisfaire, qu'il soit fier de moi, était très important. Il me demande souvent de faire les choses pour moi, pas de les faire pour lui, mais pour moi qui n'est jamais pu satisfaire les besoins, les attentes de ma famille, c'est mission impossible. C'est important de rendre fier Dominique, je le fais aussi pour moi maintenant, je me rends de plus en plus compte que j'aime ce changement. Et le sex-shop a été une vraie révélation, cela m'a prouvé que j'étais capable de beaucoup de choses, et je le mets en œuvre depuis, avec des hauts, des bas, mais avec cette nouvelle envie de m'en sortir. Cette épreuve a été révélatrice de beaucoup de choses et de prises de conscience, sur mes capacités... Le « plug » ! Le choix ! Je ne l'avais pas imaginé comme ça. Heureusement que la vendeuse a su me renseigner, m'aider. Je me doute quand même qu'elle en a essayé pour pouvoir en parler aussi facilement, aussi librement. On ne peut pas savoir ce que cela provoque si on n'a jamais essayé, et elle j'en suis sûre, savait de quoi elle parlait. Mais Dominique a su se rapprocher de moi, me soutenir même si il est resté à distance, il s'est approché, il a fait sentir sa présence même si elle fût discrète. Il a su me donner la force au bon moment, avec juste sa présence, sa force. Il me révéla plus tard qu'il aurait été là si j'avais craqué, il serait venu en soutien, et qu'il m'aurait soutenue encore plus. Mais non j'y suis arrivée par moi-même. Et ça il m'a bien fait comprendre sa fierté de me voir y parvenir. Il me connaît tellement qu'il est peut-être le seul à comprendre ce que ça a vraiment été pour moi.

Dans la voiture, pendant le retour, je tournai en boucle les images de ce que je venai de réaliser, et surtout j'étais épuisée mais heureuse de ce que je venais de parcourir en une petite heure. Je vais révéler ma personnalité dans les mois à venir, apprendre à me connaître mieux, prendre conscience enfin de mes capacités en dehors de la soumission. En soumission je savais déjà que j'allais loin et que je pouvais et voulais toujours en faire plus. Avec son aide, bien sûr, je vais aussi prendre conscience que oui, je peux progresser dans tous les domaines, privés comme soumission. Je veux même essayer de trouver une amie pour partager nos jeux. Je lui en avais fait la promesse, mais je ne pensais pas vraiment le faire un jour,

Mais pourquoi ne pas tenter ? Comme il me dit « Si ça ne me plaît pas tant pis , si ça me plaît tant mieux... »

Je suis de plus en plus à la recherche de la partenaire qui irait bien, qui arriverait à me mettre en confiance. Dominique m'y incite légèrement, pour ne pas dire qu'il insiste très lourdement et me le rappelle régulièrement. Mais il sait comme toujours m'encourager sans non plus me dégoutter de l'idée. Il connaît comment me mettre la pression, sans en faire trop, et c'est comme cela que ça marche le mieux, que je lui donne toujours tout ce que je peux, tous ce qu'il veut... Je ne sais pas s'il imposait tout, est-ce que cela pourrait marcher ? Je préfère tout donner sans que ce soit une question de super autorité, je trouve notre relation bien plus complice, et je lui montre aussi mon respect comme ça. Nous avons notre mode de fonctionnement bien à nous et c'est comme ça que je vais toujours plus loin, sans hésitation et sans peur. Enfin ça aussi il continue à jouer à me faire penser à des piques, à brochettes, ou des clous, dans les seins. Il prend un malin plaisir à me sortir des épreuves irréalistes pour moi, toujours des trucs pas possibles, et souvent je ne réfléchis pas et je cours. Il a cette habitude de me vriller le ventre, et se moque de moi quand je réalise enfin qu'il ne le fera pas, ou du moins pas encore ...

Et nous avons la phrase fatidique sur ma virginité aussi qu'il a sortie en plein milieu de mon moment sucré. Il est toujours franc et direct. Donc passé le coup, qui m'a fait très mal, qui a touché mon moi profond, mes plus grosses angoisses, et qui est surtout pour moi un échec. Mais je suis sûre, et il me la promis, de régler ce souci quand je serais prête et dans un moment de complicité, pas de soumission. Il veut que je le vive pleinement et moi aussi je le souhaite. La suite dans les prochains chapitres, je ne peux pas en dire trop...



Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant