Eva soumise et heureuse

Chapitre CXXVII - De surprise en surprise

Il finit en me claquant les fesses et en me disant « En avant ». Je reste sur ma faim, mais j'accepte, je n'ai pas le choix de toute façon !! Nous partons prendre possession du gîte. Il ne me dit rien pour le moment, il me laisse mariner. J'ai le temps de remonter en pression. Ce n'est pas possible ! Il va falloir que je me calme... Il fait son petit tour de vérification, rien n'a changé depuis la dernière fois. Ce n'est pas possible ! Il joue avec mes nerfs et il le sait. Il ne fait jamais rien sans raison, mais là je cours, je galope, je le suis dans son truc. Il me bouscule en permanence, pour rien, pour tout et même au bout de trois ans et demi, je me fais avoir comme toujours. Il est le seul à pouvoir, à avoir le droit de me manipuler comme ça et il en profite, il en abuse et je ne lui en veux jamais... Nous revenons dans la cuisine. Il prend sa sacoche et il me dit « Déjà, pour commencer, j'ai un petit cadeau pour toi ». Un cadeau ? Ce n'est pas trop dans nos habitudes ça. Il me surprend une nouvelle fois. Il me tend un petit paquet avec une broche en forme de libellule. Je l'adore tout de suite, elle me plaît, elle me tape dans l'œil. Il me dit « Comme ça, tu m'auras toujours avec toi quand tu en auras besoin, dans tes entretiens et autres... ». J'en reste muette pour une fois tellement cela me touche, j'adore l'idée. Il me rend plus forte et si je peux avoir un bout de lui dans les étapes de ma vie quand il est loin... Je suis enthousiaste, je le remercie en bafouillant. Et je lui fais un petit bisou sur les lèvres, il est ravi qu'elle me plaise, et m'annonce une des deux surprises. « Mon rendez-vous de demain matin s'est annulé, demain matin, je reste avec toi jusqu'en fin de matinée ». Moment de panique dans ma tête ! Ce n'est pas possible, je n'ai pas prévu de repas pour demain midi, je vais faire quoi ? Je ne suis pas une grande cuisinière, je réalise que j'ai quand même fait des courses et qu'il y a de quoi faire. Il est surpris par ma réaction en me disant « Ben tu n'es pas contente ? ». J'éclate de rire en lui exposant mon souci, il en rit lui aussi et me dit que l'on se débrouillera bien pour ne pas mourir de faim !! Je réalise le ridicule de ma peur du moment, je suis vraiment trop à fleur de peau, il va falloir que je me calme ! Tout n'est pas encore gagné ! Il me sort de mes pensées en m'annonçant la suite, « Nous allons donc travailler ta positivité, tu en as réellement besoin ! Tu as souvent tendance à voir que la négativité... On est d'accord ? ». Il me touche au plus profond en me le disant. J'ai toujours cette fichue tendance à m'enfoncer chaque fois qu'il me tombe la moindre chose dessus. Et surtout ne pas voir tout ce que j'ai réalisé, les sanglots affluent. Fichue fleur de peau ! Il me prend dans ses bras en me disant « Oulaa ! J'ai appuyé là où ça fait mal ! ». Il me dit qu'il ne voulait pas ça et que ce n'est pas positif du tout ! Il est le seul à déclencher mes pleurs et mes rires en une fraction de seconde. On se détache l'un de l'autre et il m'expose sa vision de notre séance, « Je vais te poser des questions pendant la fessée et les autres jeux et tu devras répondre, sans te tromper. A chaque erreur, tu seras punie bien sûr. Si tu mets trop de temps à répondre, pareil ! Tu auras des claques en plus ! On va faire de toi quelqu'une d'encore plus forte. Si tu parviens à faire cela personne ne pourra te déstabiliser, tu les boufferas tous ! Es-tu d'accord pour cela ? Nous ne le ferons que si tu le souhaites, mais j'espère que tu vas accepter » me dit-il en me mettant gentiment la pression. Il commence à se déshabiller. Pendant ce temps-là, je reste figée, tout va vite dans ma tête. Je sens que la réponse doit arriver. Il acceptera ma décision. Nous en avons franchi des caps, des montagnes, plus rien ne me fait peur, ou presque, alors ça ce n'est rien du tout. Avant qu'il finisse de quitter ses vêtements, ma décision est prise. Bien sûr que je veux ! J'accepte le défi, je ne veux pas laisser passer ma chance de faire un bond en avant. Il le lit sur mon visage, je le vois. Il sourit, il me demande quand même pour être sûr, nous sommes d'accord tous les deux. Je remarque que je suis encore en robe. Je n'ai pas eu le temps, je n'y ai pas pensé. Il commence à défaire les boutons, l'un après l'autre en me regardant droit dans les yeux. Je ne le quitte pas, je ne me défile pas, je suis droite, sûre de moi, de mes décisions, pendant que ses doigts s'affairent sur mes boutons. Son regard est perçant, il me transperce. Quand elle est déboutonnée en entier, j'attends les premières claques... Mais non ! Il me caresse ! Il passe ses mains sur mes seins ! J'en ai le souffle coupé, je ne m'attendais pas à ça. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive... Cela fait un bien fou de e laisser caresser, un peu de tendresse dans notre monde, dans nos envies de souffrance, pour aller plus loin. Je suis tendue, je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, m'attendant à chaque fois de me prendre une claque. Et de l'autre côté j'ai tellement envie de prendre ce moment de plaisir, de tendresse... Je suis partagée. Il passe derrière moi et me plaque doucement à lui, ses caresses sont très douces, il sait y faire, il me donne envie de continuer. Je soupire de plaisir en réalisant que la douceur à ses avantages aussi et que finalement moi aussi j'en ai besoin. Je réalise tout ce que j'ai perdu pendant des années. Je ne parle pas des années avec Dominique ! Notre relation me plaît comme elle est. Je ne la changerais pour rien au monde, mais s'il peut mettre aussi des moments de douceur. Je tente de profiter du moment, mais c'est éprouvant nerveusement, je ne profite qu'à moitié de ce moment qui devrait être si positif !!! Il me remue totalement, il fait une nouvelle fois de moi ce dont il a envie. Un jour, je serais forte et j'oserais lui dire les choses comme elles sont, mais je sens que cela n'est pas possible pour le moment...