Chapitre LXXXII Souvenirs, souvenirs...

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Ces souvenirs font remonter beaucoup de choses en moi, je vois le chemin parcouru tout le long de ces presque deux années de soumission, de complicité, d'amitié. Des hauts des bas, mais surtout des hauts, une progression dans tous les sens. Tout n'est pas gagné mais nous travaillons à la réussite du tout. Ses départs sont toujours un peu compliqués, et laissent souvent beaucoup de questions, mais là, maintenant, je me consacre au rangement de mes jouets. Après ce moment de réflexion, j'attrape la boîte de punaises. Les fameuses punaises, celles que, quand on regarde comme ça, on ne peut pas soupçonner tout ce que l'on peut faire avec, et je suis sûre que je ne suis pas au bout de mes surprises. J'ai bien compris qu'il avait toujours des idées non réalisées avec elles. Je me souviens de leur première utilisation sur mes fesses où, pour la première fois, je les ai senties pénétrer ma chair. Et surtout ce temps infini qu'il a pris pour bien les disposer sur les morceaux de scotch. Moi j'avais les bras attachés en dessus la tête, innocente comme toute soumise, et il a fait durer ce moment-là pour bien me torturer psychologiquement. L'application sur la peau n'a pas été terrible. Cela à commencer sérieusement à se compliquer quand il a appuyé fort dessus, qu'il les a écrasées avec ses mains, et où je les ai senties s'incruster une à une dans ma peau avec force. Je les ai toutes senties passé, pas une ne m'a pas marquée ! Et sur les seins ce fut pire ! Il m'avait bien demandé si je le voulais et bien sûr je lui avais dit oui. J'avais l'impression qu'elles pouvaient s'entrechoquer entre elles. Je pense que ça et la douleur, plus le fait de planter des punaises dans mes seins mon faite craquer. Les seins d'une femme sont sacrés et même ceux d'une soumise ! Pas tout le temps simple pour nous de les voir se faire torturer, malmener. Je me rappelle aussi quand un jour aussi il m'a demandé de poser mes seins sur les punaises, pour tester mon obéissance, voir jusqu'où je pouvais aller à sa demande. Sans trop réfléchir je les avais posés délicatement dessus. Mon regard quand il s'est levé et quand il est venu derrière moi et a appuyé dessus, les écrasant sur la table sans retenue. J'ai surement dû couiner mais là aussi je lui appartenais et je ne pouvais pas ne pas le faire, ne pas l'accepter. La boite rejoint mon sac. Je continue en prenant la cravache fine, celle que je crains tellement par sa douleur intense, brûlante, qui marque sur une grande longueur en plus. Celle-là je la crains, je sais que c'est avec elle que je tiens le moins longtemps. Elle est terrible ! Elle vous transperce de douleur. Je me rappelle aussi la fois où il m'a administré ma première punition, où j'ai eu le malheur de me moquer de lui, là où j'ai appris que c'était un jeu oui mais que les règles et le DOM étaient là pour être respectés. Erreur cuisante de jeunesse, son regard froid et sûr de lui que je ne connaissais pas encore. C'était notre seconde rencontre. A la première il ne m'aurait pas infligé ça, je ne pense pas. Mais il fallait que ça rentre et il ne pouvait pas laisser passer cette faute. Le « Mets-toi debout mains dans le dos ! », je m'en souviendrai je pense toute ma vie ! Et ces 3 coups, 3 seulement mais terribles, ceux qui font passer toute envie de rébellion et surtout de moquerie. Ce jour-là je compris que la soumission pouvait être terrible et qu'elle pouvait être douloureuse et surtout qu'on ne joue pas avec son DOM. Je pense que cela fait partie de l'apprentissage de la soumise. Nous sommes des humaines avant tout, avec nos qualités et nos défauts, et on peut les payer cher selon nos fautes... Je la mets avec la planche à saucisson, elle non plus ne rentre pas dans mon sac. Mes yeux se posent sur Bob 3. Vous savez le plug gonflable, une horreur en soi pour une soumise comme moi qui craint plus que tout cet endroit de mon corps. Il ne paraît pas bien dangereux comme ça, dégonflé. Je le prends dans mes mains et je le gonfle pour voir comme il est grand, gonflé à fond. Je prends conscience que s'il le gonfle vraiment à fond cela risque d'être compliqué à supporter. Je me souviens de la première fois où il me l'a fait rencontrer. J'étais solidement attachée à un canapé en cuir, jambes et poings liés dans une position pas très confortable, il faut le reconnaître. Je lui avais bien dit, « Il va falloir que je sois maintenue fermement pour que je ne parte pas en courant avec cette chose-là ». Qu'elle idée de lui avoir dit ça ! Forcément il a trouvé de quoi m'attacher solidement ! Depuis je fais un peu plus attention à ce que je dis...il utilise tout et n'oublie rien. Donc me voilà attachée, penchée sur le canapé, mon cul à disposition sans aucune possibilité de me soustraire, à par hurler « Non ». Mais ça ne me ressemble pas. Je devais surement être un peu résignée. Au départ tout allait bien, il n'est pas plus gros que numéro 2 donc je l'ai encaissé plutôt bien mais quand il s'est mis à le gonfler ! Là ça a été terrible ! Sentir ses entrailles se pousser comme ça, j'avais juste l'impression qu'elles allaient exploser et que, par la même occasion, moi aussi. Il l'a gonflé 3 fois, les deux premiers coups j 'ai supporté mais au 3éme j'ai hurlé. Je pense un peu de peur et aussi de douleur, je ne pouvais pas l'encaisser. C'était trop pour moi. Il a bien sûr arrêté immédiatement, mais la sensation a eu du mal à passer. Je ne suis pas sûre d'être sortie totalement indemne de cette épreuve... Mes yeux tombent sur Albert. Alors lui c'est tout le contraire ! Il est là pour le plaisir et rien que pour ça. Il me procure un plaisir immense, peut-être pas aussi intense que Bob, mais il sait me donner ce que je cherche. Je suis attachée à lui, il me remonte le moral quand j'en ai besoin, il me donne un plaisir intense, il est multi services ! Je me souviens quand nous sommes allés le chercher. C'était un mardi de juin. Un matin, nous sommes partis bien sagement en voiture. Lui toujours aussi sûr de lui et de mes capacités, moi angoissée à l'idée d'aller dans un sex-shop et faire mes propres achats. Je ne savais pas qu'il allait me laisser tomber et faire semblant de ne pas me connaître dans le magasin ! Et surtout en plus en faisant semblant de ne pas me connaître. Ce jeu l'a beaucoup amusé et il l'a reconnu après qu'il savait qu'il me mettait en difficulté et, bien sûr, dans son esprit Sadique, rien ne pouvait être mieux. Quand j'ai vu Albert j'ai su que c'était lui et pas un autre, je n'ai pas mise un temps infini à le choisir. Il était fait pour moi ! Et sa première utilisation dans la foulée fut un enchantement ! Je prenais enfin plaisir avec quelque chose dans mon petit trou, avec l'aide bien sûr de Bob. Mais j'ai enfin découvert le plaisir de l'anal pendant un moment. Je suis repartie dans mes travers après, mais grâce à Albert j'ai découvert autre chose, des choses intenses impensables jusque-là. Je le mets lui aussi sur ma table de nuit, on ne sait jamais, une envie, une pulsion à réaliser... Je continue mon rangement et je tombe sur un petit sac en papier blanc. Je ne sais plus ce que c'est. Je regarde dedans, curieuse, et de suite je vois les aiguilles ! Les fameuses aiguilles, celles qui m'ont fait hurler de douleur, qui m'ont fait faire un black-out quand j'ai dû écrire la séance. J'ai dû chercher dans mes souvenirs pour décrire la souffrance et ce que j'avais vécu avec elles... Pourtant maintenant en y repensant je sais que je n'avais pas vécu beaucoup de souffrance comme ça. C'était intense et terrible, surtout les tétons. La sortie de l'aiguille fut la plus terrible, la plus intense, un vrai supplice. Là aussi j'ai dépassé la souffrance pour le réaliser, pour me prouver à moi même que je pouvais toujours faire plus. Je ne suis pas sûre de pouvoir supporter plus de souffrance que ça. Je suis maso mais jusqu'à quel point ? Je ne sais pas, et lui je ne sais pas s'il pourrait m'infliger plus. Je pense qu'avec les aiguilles dans les seins nous sommes arrivés à nos limites à chacun. Enfin je ne peux pas le dire à sa place mais avec le cadeau qu'il m'a fait de décrire cette séance, j'ai bien vu qu'il était allé loin lui aussi. Mais comme nous disons souvent « Toujours plus haut ! Toujours plus loin ! Toujours plus fort ! » Je continue mon rangement et je tombe sur la pelle à tarte. Celle-là je viens juste de l'essayer ! Les souvenirs sont vivaces et surtout encore très cuisants ! Elle est terrible, cuisante ! Je regarde les marques sur mes seins, elles sont encore bien présentes, bien là, bien douloureuses. Il l'a bien testée. J'ai bien vu à son regard et à ses paroles que ce nouveau jouet lui plaisait énormément. En la regardant de plus près je vois bien qu'elle n'a pas bougée, elle n'a pas plié d'un cran, elle est comme neuve, vraiment de la bonne qualité. Et cette force de frappe qu'elle a ! Pour un objet si basique mais si noble, qui pourrait imaginer que cela puisse servir sur une personne à par un DOM ? Je pense que cet instrument sera utilisé dans l'avenir pour son plus grand plaisir, pour le mien aussi bien sûr mais enfin, elle fait sacrément mal, cette pelle, je ne pas sûre qu'elle soit ma préférée quand même. Elle aussi je la range sagement dans mon sac...

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant