Eva soumise et heureuse

Chapitre LXXXIV - Des doutes et des désirs

Je suis en train de refermer mon sac quand j'aperçois la boite de Maurice. Ah ! Maurice mon plug ! Nous ne sommes pas encore amis tous les deux. Mais j'espère tout au fond de moi que nous allons le devenir un jour ou l'autre, mais pour le moment ce n'est pas gagné. Je me souviens de son achat, avec Dominique qui tournait autour de moi, impatient de voir de quelle taille je le prendrais et surtout si j'allais arriver à le prendre. Mais après avoir acheté tout le reste des jouets je fus bien obligé de prendre ce risque, oser demander à une vendeuse « Et en plug vous avez quoi ? » Ce fut un moment intense, un dépassement de moi. Et surtout de le prendre en main pour sentir son poids, sa grosseur, l'imaginez là où sa place doit être, cela fut intense en émotions. Mais je relevai le défi haut la main et je ressortis du magasin, assez fière de moi. Bon je reconnais qu'après, et même encore maintenant, je ne profite pas encore de mon cadeau comme je l'espérais, mais bon ça va venir, je suis sûre je vaincrais mes peurs et mes angoisses. Toujours plus haut, plus loin, plus fort.Le temps est venu de quitter le gîte et ses souvenirs, riche en événements. Pour combien de temps nous nous quittons ? Je ne le sais pas. Sur nos deux jours nous avons eu le temps de partager nos microbes. Le lendemain je tombais malade et lui deux jours plus tard. Une super vilaine grippe ?Je repars chez moi, et je range toutes mes affaires bien sagement pour jusqu'à fin Mars normalement, mais comme nous le savons tous, cette visite ne pu pas être au programme. Pendant le confinement nous avons pu travailler sur mon site, et surtout sur les fameux tableaux qui me faisaient si peur surtout au début. Mais j'ai appris à bosser autrement, à faire fonctionner mon cerveau bien mieux que ce que je pensais que cela serait possible. Une grande remise en question et aussi une découverte de mes capacités intellectuelles que je ne pensais pas avoir, tout n'a pas été simple bien sûr. Il a toujours beaucoup d'idées et souvent je me sentais dépassée par ses idées et surtout ne pensant pas que cela fut possible. Et franchement j'ai eu du mal à me voir dans la réussite, mais finalement, à force de travail, de désir d'avancer, de bouger, de réussir, tout a été possible. Toujours avec son soutien, jamais il ne m'a laissée tomber pendant ces deux mois où je le découvris sous un autre jour. Ne jamais rire quand on le voit pour la première fois depuis 3 semaines où il s'est laissé pousser la barbe... Lui qui est toujours bien rasé, ce fut un peu un choc pour moi, heureusement il ne l'a pas pris mal et bon, ben, j'ai beau être sa soumise, je fais des bourdes. Mais dans ces temps troublés je pense qu'il a eu plus de patience et heureusement, il a été un soutien sans faille. Je ne me suis jamais vraiment sentie seule et surtout, vue mon occupation, j'ai eu le bonheur de ne pas voir le temps passer. Enfin nous avons pu mettre en ligne le site et moi commencer ma nouvelle activité. Attention tout n'est pas simple, je reste pour le moment avec mes doutes et mes peurs. Et si j'arrivais à faire quelque chose de bien ? Ça serait peut-être pire que de ne pas bouger... On ne sait jamais, tout est possible mais bon, lui croit en moi, en mon projet, en mes chances. Pour le moment je bosse. Je fais ce qu'il me demande et cela me convient pas trop mal, je ne force pas plus qu'il ne le faut. Sa prochaine venue se programme pour la mi-juin, je languis, je suis impatiente comme toujours, après ces quelques mois un peu compliqués cela va faire beaucoup de bien. Je suis à fond sur la lancée de mon entreprise, je ne sais pas si je vais gérer tout, j'ai des doutes et aussi surtout toujours le même. Suis-je vraiment une bonne soumise et vais-je pouvoir lui obéir ? j'en ai plein la tête et surtout je suis dans une phase descendante. J'ai l'impression de ne plus avancer, je suis en rade. Autant pendant la construction du site, tout allait bien, autant là je me sens dépassée par les événements. Je me doute bien que je ne bosse pas assez, et comme je n'ose pas le lui avouer, voulant toujours lui montrer le meilleur de moi-même, je frôle la catastrophe... Je ne sais pas s'il le sent. En général il ressent bien les choses quand elles se passent comme ça, mais là pas un mot, et forcément c'est à moi de lui dire que j'ai un souci. Comme une idiote je garde tout sûrement par peur de le décevoir, qu'il se rende enfin compte que je ne suis pas celle qu'il pense. La grosse merde n'est pas loin de revenir je dois lutter contre mon moi profond. Pour une fois c'est moi qui vais le rejoindre, je nous réserve un petit gîte que j'espère tranquille, je suis heureuse de bouger un peu, allez voir du pays et surtout de le retrouver. Comme toujours il me fait monter la pression petit à petit. 3 jours avant il m'annonce « Je veux que tu ramènes tout ce qu'on a utilisé depuis notre rencontre. Bien sûr si tu en oublies tu seras puni en fonction de tes oublis. Ah ben voilà comment mettre la pression à sa soumise !! Ne rien oublier et bien sûr il prendra un malin plaisir à ne pas en oublier un lui. Je me mets à l'ouvrage dès que je reçois sa demande. Mince les Bob qui sont morts j'en fais quoi ? On ne pourra rien en faire, car le but du jeu c'est aussi de retrouver toutes les sensations dans cette séance donc pas besoin de prendre les bobs. Pour mémoire, le second mourut pendant le confinement, je vous laisse imaginer l'horreur de la situation quand même. Je l'ai bien sûr remplacé dans la foulée par un magic wand mais, malheureusement, bien trop gros, après plusieurs essais je l'ai abandonné. Je laisserais le plaisir à Dominique de le tester et d'en abuser sur moi, je suis sûre qu'il va beaucoup lui plaire et en trouvera toute l'utilité mais j'en fus quand même bien déçue. Et maintenant suite une discussion avec Dominique, je suis une tueuse de Bob, j'en abuse trop, ce ne sont pas eux qui sont fragiles cela vient que je les utilise trop... Je ne suis pas d'accord, c'est juste la qualité qui ne va pas, je suis tout à fait raisonnable dans leur utilisation, je suis une soumise chaste et tout ce qui va avec (Commentaire de Dominique à la lecture de ce passage, contestation de ma soumise sur mon jugement ? Ça se paiera lors de notre prochaine séance). Oui je sais je ne suis pas crédible sur ce coup-ci, et il va bientôt me le rappeler, j'en suis sûre. J'arrive au gîte, il y a tout ce qu'il nous faut, une table pour pouvoir poser les jouets, bien en évidence, il n'aura plus qu'à choisir. Nous espérions que le jardin serait assez grand pour pouvoir faire quelque chose dehors, mais il est entouré de voisins, donc on ne pourra rien faire dehors. Je laisse la chambrière dans la voiture, elle ne servira pas, par contre tous les bambous, cravaches et autres jouets viennent avec moi. Je les dispose par utilité, et selon mes envies. Je tente de cacher les godes, on ne sait jamais s'il pouvait oublier pour ce coup-ci, mais ça je n'en suis pas sûre, il oublie rarement.... Je me rends compte que j'ai oublié la tondeuse ! Pourtant je l'ai bien vue ce matin ! Ah oui elle était bien sur le meuble, quand j'ai pris le sac. Je me traite de gourde, ce n'est pas possible ! Elle était devant mes yeux et ça il va me le faire payer cher. Plus sa venue approche, plus je me mets la pression comme toujours. J'essaie de bouquiner mais je n'y arrive pas, mon esprit dévie comme toujours sur les futures choses que nous allons faire pendant cette soirée. Je ne me sens pas très concentrée, je suis tellement en évolution dans ma vie que j'ai du mal à me remettre en condition de soumise. Je sais qu'au fond de moi je le veux, je le souhaite, mais je ne suis pas dans le truc. Je réfléchis un peu, je sais que je suis là où je veux être mais est-ce que je ne perds pas un peu d'envie de soumission ? Est-ce un nouveau cap que je dois passer ? Il arrive quand je suis en pleine réflexion, je suis heureuse de le retrouver. Je le rejoins sur le parking, avec un grand sourire il est là enfin. Un peu de mes doutes s'envole, oui je suis bien et j'ai envie de me soumettre. Il m'attrape par le col de la robe et viens m'embrasser avec force, me faisant bien comprendre qu'il est bien là pour ce qui nous rassemble tous les deux. Il me serre contre lui et je ne peux que le rejoindre et lui rendre son baiser. Je le lui rends avec passion, c'est notre marque de fabrique. Il m'attrape le sein d'une main et me le tord discrètement. Oui les voisins ne sont pas là mais il me fait bien sentir que lui il est la et qu'il en a aussi envie lui aussi...