Chapitre LXIV - Une fessée oui, mais laquelle ?

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Il me regarde avec intensité, je n'ose rien dire. Il garde le silence, beaucoup de pensées me traversent. Je ne sais toujours pas, il peut garder un visage impassible pour ne rien me laisser voir. Mon genou commence à se faire sentir dangereusement, un vieil accident de sport m'oblige à mettre un coussin, je ne pourrais pas tenir sur un sol dur. Il me dit « Allez debout ». Gentiment, il m'aide pour me relever. Ça me laisse un peu de dignité, je l'en remercie. Mais il ne m'a toujours rien dit. Nos habitudes sont tellement présentes, et surtout nous y tenons tous les deux, j'ai peut-être fait une erreur de vouloir changer les choses. Il regarde une chaise et me dit « Allez ! En place ! » en s'asseyant. Je retrouve ma vigueur, il se met en place, je prends ma position, les fesses bien en l'air la tête bien basse, j'attrape les pieds de la chaise, et sa main s'abat sur mes fesses. Elle est intense, mes fesses vibrent sous sa main qui s'abat sans répit. Il ne loupe pas un centimètre carré de ma peau, en alternant aussi sur les cuisses et derrière les genoux. Il alterne beaucoup, n'insistant pas trop sur les fesses, cela me surprend, ce n'est pas son genre. Mais il ne me laisse pas le temps de la réflexion, les claques ne cessent pas, me faisant sursauter, surtout quand elles arrivent derrière les genoux. Cela me fait même un peu les replier selon l'intensité, la force, le nombre de claques appliquées au même endroit... Il applique également quelques claques sur mon clito, il l'enflamme à chaque fois qu'il l'atteint. J'écarte bien mes jambes pour bien lui laisser le passage, je gémis, je grogne de plaisir à chaque fois. Je suis toujours entre douleur et plaisir. Je tiens plus fort les pieds de la chaise. Et il vient me doigter ! Il joue avec mon clito, l'excite encore plus, il le triture, le tord le pince, et mon plaisir monte je sens ma mouille descendre. Je gémis de plaisir, d'envie, je me tends vers lui, vers sa main qui me donne tant de plaisir. Il fait monter le plaisir, mais aussi le faire redescendre, en mettant un doigt dans mon petit trou, je ne m'y attendais pas, perdue dans mon plaisir. Je ne suis toujours pas en accord complet de ce côté-là. Ma relation avec Maurice n'est pas au beau fixe et, là-aussi, j'ai peur de le décevoir. Mais mes pensées sont interrompues par quelques claques bien posées. Il reprend son doigtage, dans un gémissement de ma part, il fait plusieurs va-et-vient. Et fini par s'arrêter. Il me dit « Debout !!! » Je suis un peu surprise la fessée fut rapide, pas trop son genre de la faire aussi rapide, cela m'étonne. Il défait la ceinture de son pantalon... Je le regarde faire... Il va me fouetter avec ça ? Elle est en cuir et assez fine. Je ne sais pas à quoi m'attendre en termes de douleur. Puis il fouille dans son sac et en sort une spatule en plastique, une spatule pour les gâteaux. Je déglutis, ne quittant pas la ceinture des yeux, je ne vois qu'elle. À ce moment-là je me dis la surprise ne lui a pas du tout plu. Je ne peux pas me retenir de lui demander, je suis trop dans le doute. Il me dit « Mais bien sûr que si ! Elle m'a plu ta surprise ! ». Il se moque gentiment de moi en me disant « Comment ça n'aurait pas pu me plaire ? ». Haa mon sacré manque de confiance en moi est toujours là, un jour peut-être serais-je sûre de ce que je fais ? Je compte bien y arriver un jour. Il me dit « Allez appuis toi sur la table, coude sur la table, jambes écartées ». Je m'exécute, m'installant bien, les fesses à sa disposition. Il prend la spatule, elle s'écrase une, deux, trois, fois sur mon fessier et j'entends un « toc ». Il s'arrête, et me dit « C'est pas solide ces machins là... ». Je regarde, elle a déjà cassé. Il me dit « La prochaine fois, je prendrai une spatule de maçon, ça sera plus solide ! » Il plaisante, j'espère ! Il m'a bien l'air sérieux... Il doit l'être car si lui commence à rire c'est foutu je ne pourrais pas me contrôler... Il garde son sérieux, et fini de l'exterminer sur mes fesses. Sans un mot, il prend la ceinture. Je sens bien que là nous rentrons dans le dur de chez dur. Mon corps se tend avant même le premier impact. Mon cerveau se relâche pour encaisser. Si je réfléchis trop, je ne tiens pas, donc j'essaie le plus possible de me laisser aller. Il l'a pliée en deux, et il l'abat sur mes fesses. Le premier coup est cuisant, brulant, je sens que cela va être douloureux et intense, mais je ne bouge pas, je ne rechigne pas. J'encaisse les claques, le cuir me brule à chaque fois un peu plus. Je n'avais jamais ressenti cette douleur. Pour l'instant, il ne me laisse pas une seconde de repos, rien. Je me sens brulée sous les coups de ceinture, je gémis, m'accroche à la table. Il me pousse à bout. Je le regarde, il a le regard froid, celui du DOM implacable, qui me fait vivre une nouvelle épreuve. À chaque claque je repousse un peu plus mes limites, je vais plus loin dans ce que je recherche, me dépasse. Je veux sûrement aussi me prouver encore et encore que je suis capable de plus. Je ne veux pas céder. Nous sommes toujours d'accord sur le fait que si je ne prononce pas « soumission », c'est lui qui arrêtera quand il l'aura décidé. Il alterne un peu entre les fesses et les cuisses. Quelques claques tombent aussi sur le dos. Je me tends, me raidis plus ou moins selon où elle tombe. Je pousse de petits cris, mais je ressens aussi du bonheur d'être dans cette position, de tout donner, pour lui, pour moi. J'aime être comme ça, entièrement à sa merci, et toujours allez plus loin. Je veux surement me prouver à moi-même beaucoup de choses. Et lui n'arrête pas, j'ai l'impression que mes fesses saignent tellement c'est douloureux. Il ne lâche pas prise, j'ai confiance je sais qu'il ne me blesserait pas, c'est la « cuisance » des coups qui me procure cette sensation, je pense. Je me reconcentre sur la ceinture qui claque, je ne compte plus, je ne compte jamais, je me ferais sûrement peur à en encaisser autant. Il l'a fait claquer 5 fois sur mon clito, et toujours, je suis partagée entre plaisir et douleur, les deux se mélangent sans que je puisse savoir vraiment lequel des deux l'emporte. Il finit par arrêter. Je suis épuisée, douloureuse, les larmes coulent de douleur, de colère aussi contre moi. « Pourquoi tu dois toujours allez plus loin pour savoir ». Heureusement que Dominique sait s'arrêter au bon moment. Je ne pense pas que je pouvais dire soumission, je voulais toujours plus dépasser mes limites. Il me laisse reprendre mes esprits, je suis toujours penchée sur la table. J'encaisse toujours ce que je viens de vivre. Il me demande doucement si je vais bien, enfin pas trop mal, comme on dit quand je me prends une séance comme celle-là. Je lui réponds que oui. Je ressors toujours plus forte, c'est ma thérapie, c'est ce qui m'aide à avancer et je ne veux rien changer même si cela peut être douloureux. Mes jambes tremblotent sous moi, je m'accroche à la table. Respirant doucement, je récupère, il me demande si je veux faire une pause, je lui réponds que non tout va bien.

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant