LXXXIX - Une prière à Saint-Claude, patron des pipes

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Je suis toujours frissonnante et lui... a chaud, je ne sais pas si c'est le choc ou la prise de conscience. Je ne suis pas mal mais je sens que quelque chose de fort est en train de bouger en moi. Je suis dans un drôle d'état, un peu en état de choc sûrement. Nous finissons par aller manger, j'ai ramené une bonne bouteille de mousseux célèbre pour fêter nos deux ans. Comme à chaque fois que nous buvons, nous ne ferons plus rien jusqu'au lendemain matin. Cela tombe bien, je crois que je ne suis pas en état pour en vivre plus pour la soirée... J'enfile une nouvelle robe, toute colorée, je ne passe pas inaperçue avec. Là aussi l'évolution continue son chemin, toujours plus à l'aise, plus femme. S'assumer bien plus en tant que femme que soumise, c'est tout ce qui y a de bon dans la soumission aussi, je prends mon envol, je deviens fière de mon corps au fil des mois. Il va falloir que le mental suive aussi, mais on y travaille. Le repas est tout simple mais on fête nos deux ans, deux ans de progression, d'une magnifique aventure, d'une amitié sans faille, de soumission, de découvertes et surtout de dépassements de soi. J'ai enlevé mon collier, je ne suis plus la soumise, nous sommes des amis qui passons une agréable soirée entre discussions complices sur nos vies, sur nos idées pour l'été arrivant à grand pas. Bien que je sois toujours gelée, mon corps à vraiment une réaction par rapport à cette séance, le début d'un autre changement. Il est comme toujours lui, il continue gentiment son travail d'encouragement par des mots bien placés mais beaucoup plus axés amitié. Mais comme je bois ses paroles aussi en tant qu'amis je prends tout ce qu'il me donne, conseils, engueulades et autres sans jamais lui en vouloir de me remuer énormément. Nous prenons nos éclairs, notre petit plaisir sucré du repas et nous allons nous coucher, en douceur de mon côté, ce qui le fait beaucoup rire quand je pousse un couinement ou que je grimace. Il est fier de son œuvre et il a de quoi, les bleus ressortent bien déjà, les hématomes se forment, j'ai pris sacrément cher en peu de temps. Je me tourne face à lui comme toujours, c'est notre petit moment inspection des marques, il touche, frôle, fait passer ses ongles sur une trace et chaque fois je réagis, je frémis, je tremble, je couine. Et tout innocemment il me dit « Comment ça tu as mal ? Je ne vois pas pourquoi je suis si tendre avec toi... ». J'éclate de rire, oui forcément avec la fatigue ça aide au fou rire. Lui aussi rit de con cœur, un moment de complicité ponctué de petits « aies », car oui les draps qui frottent font mal aussi. L'alcool aidant je me rends enfin compte qu'il fait super chaud ! Nous prenons nos positions pour l'endormissement plus ou moins rapide, lui comme à son habitude sombre vite, moi comme toujours j'ai encore envie de parler mais bon, je respecte son sommeil et me tais enfin. Ça doit lui faire du bien le calme, je me demande souvent si je ne le fatigue pas avec ces doutes qui reviennent par vague, il en faut du courage pour être DOM. Je finis par m'endormir et comme toujours ma nuit est parcourue de douleurs, de couinements, de "aie", de "ouilles", de pensées, de réflexions qui ne me laissent guère dormir. En général j'en tire le meilleur et j'espère que ce coup-ci je ferais mieux. La nuit se passe doucement. Lui dort toujours profondément, innocemment, rien ne le perturbe sauf, peut-être, un couinement un peu fort. Je suis apaisée malgré les douleurs. Le soleil se lève tôt, j'ai enfin chaud, j'ai mis du temps à me réchauffer et je trouve l'air irrespirable. Il commence à se réveiller, sa respiration change, il bouge un petit peu. Je le laisse se réveiller en douceur, je patiente en m'étirant, me préparant à la fellation du matin, notre rituel immuable, que je suis très fière de réussir. Il finit par s'étirer dans un grognement, en me demandant si j'ai bien dormi avec un petit sourire sadique, je lui réponds un petit oui il n'est sûrement pas dupe de ma réponse. Il me regarde avec intensité, regarde mes seins et s'amuse à toucher mes bleus, leur appuyer dessus. Je vois son regard totalement amusé. Il me dit « Tu marques vraiment sur les seins, c'est dommage que tu ne marques pas autant sur les fesses, il va falloir remédier à ça ». Je le regarde en me demandant s'il plaisante ou s'il va vouloir vraiment me démonter car, déjà là, je prends très cher. Il laisse le doute planer comme toujours. Je sais que quand il dit les choses c'est souvent ce qui va se passer... Je ne sais pas si je pourrais. Comme toujours les questions se bousculent dans ma tête. Il sait ce que je peux supporter mais il veut toujours me mener plus loin et je le veux aussi. Il agite sa main sous le drap, je souris. Voilà enfin le moment où je lui donne enfin du plaisir, je souris mais ne bouge pas d'un poil, je patiente, j'attends son ordre qui ne se fait pas attendre. Il m'attrape fermement par les cheveux, je sens son envie, il est autoritaire dans son geste. J'aime cette sensation, à ce moment-là je me sens lui appartenir totalement, je suis sa soumise et rien d'autre, ce geste autoritaire me fait du bien.. Il m'attire à lui en me disant « Au travail ». Je souris, je suis à lui et je lui obéis, c'est tout ce qui me fait aussi aimer nos séances, trouver mon équilibre. Je le prends en bouche et le suçote doucement comme il aime. Toutes mes intentions sont à lui donner du plaisir autant que ce que celui qu'il me procure, tout le bien qu'il m'apporte. Mon esprit tourne à plein régime, me rappelant ce qu'il préfère que je lui fasse pendant la fellation. Je lui suçote le gland, lui fait jouer ma langue dessus pendant que je réfléchis à notre séance, mais surtout à ce que je peux apporter à la fellation. Je suis plus à son écoute qu'à autre chose, à ses réactions, ses mouvements de main. Elles tressautent selon mes actions et bien sûr aussi à ses grognements et encouragements. Il n'intervient plus sur ce qu'il préfère donc je pense être dans le bon. J'alterne les va-et-vient et les suçotements, je suis tendue, je mets un point d'honneur à lui donner le plus de plaisir possible. Je n'ose pas encore certaines choses comme lui prendre les couilles en bouche, mais je n'ose pas comme toujours, je suis toujours un peu intimidée et j'ai un doute sur le pouvoir de plaisir de la chose. Un jour je suis sûre que je vais arriver à le faire et prendre un peu plus d'assurance là-dessus aussi. Pendant les fellations je pense souvent à ce que je peux améliorer pour lui procurer toujours plus de plaisir. J'aimerais tant qu'elle soit parfaite. Je continue à lui donner du plaisir pendant que sa main se pose sur ma fesse fermement. Il commence par une douce caresse mais je sais que cela ne va pas durer, je sais qu'il va appuyer là où ça fait mal. Je me prépare mentalement pour continuer mon œuvre. La première claque s'abat sur mes bleus. Je couine Que c'est douloureux ! Je me reconcentre, je ne veux surtout pas me louper, lui donner le plus de plaisir possible en jouant, le plus possible avec les choses qu'il aime et qui le font réagir. Et ça marche ! Il grogne en même temps qu'il me donne la fessée. Ça me donne encore plus cette sensation d'emprise qu'il a sur moi pendant ses moments-là où je ne suis qu'à lui. Pendant les fellations c'est particulier, c'est pour son plaisir à lui, moi je prends du plaisir à lui donner, lui rendre un peu de toutes les choses qu'il me donne. Et que je n'ai pas l'impression de lui le rendre tout le temps, il m'assure que si mais moi, en plus cette séance, je n'ai vraiment pas assuré... Je m'en veux encore et pendant que je m'occupe de lui avec ma bouche, je me fais une promesse, ne plus jamais faire une aussi grosse erreur, et surtout reprendre ma place de soumise bien plus vite. Il grogne de plus en plus fort pendant que je le suce en allant toujours plus vite. Il a arrêté la fessée, elle me déconcentre un peu et j'ai toujours peur de resserrer les dents... Et je crois bien que finalement j'ai ma dose sur ce coup-ci. Il m'aide en se branlant. Je constate que là aussi il faut que je prenne un peu plus d'assurance. Je me mets en position pour recevoir son sperme dans la bouche, pour avaler son précieux jus que j'apprécie tant. Moi qui ai un goût si sensible et qui ai du mal avec pas mal de choses, j'aime le sperme à ma plus grande surprise, et en plus il en est très heureux. Que demander de mieux ? Il finit par éjaculer. Je prends tout et lui nettoie son sexe avec plaisir. Alors je me mets à côté de lui. Il est souriant, il me dit « C'est bien on va faire quelque chose de toi » en me taquinant. Je souris, il a toujours le petit mot qui va bien. Nous papotons un petit moment. Il me demande si je vais bien, il me sent secouée je pense, mais bon, c'est le but. Je vais prendre le temps de me reposer quand il sera parti avant de reprendre la route. Si je dois pleurer, autant ne pas le faire en conduisant. Il file dans la salle de bain se préparer. Je le rejoins pour discuter encore un peu. Le petit déjeuner est prêt. Il est tranquille, il redevient lui-même. Moi ça prendra plus de temps, les marques me rappellent à l'ordre et les douleurs me rappelleront ma soumission pour quelques jours. Mais tout cela va me donner de la force pour reprendre mon activité. Si je suis capable de tout ça en soumission, rien n'est impossible. Quand il part après le déjeuner, je fonds en larmes sans retenue, il est une nouvelle fois à me remuer complétement...

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant