Chapitre LXXIX - Un petit pipi

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Je reprends mes esprits, les yeux dans le vague, après cette expérience déroutante remplie de plaisir et de douleur. Il enroule ses sangles, pendant ce temps-là je le vois d'un œil un peu éteint. Il me regarde aussi en le faisant. Je finis par sourire, je suis bien, je suis là où je veux être. Il me demande si ça va. Je ne lui dis « Pas trop mal, un peu surprenant mais tellement bon aussi... ». Il a l'air content de ma réponse. Je reprends enfin une respiration normale, les douleurs disparaissent petit à petit, mes muscles se détendent enfin. Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais si tendue. Il range tout bien correctement dans le sac. Je me redresse doucement. Il me demande si j'ai encore besoin d'un peu repos ou si l'on peut reprendre le cours de la séance. Je lui dis « Oui bien sûr ! ». Il me dit « Ça tombe bien je dois faire pipi. ». Il dit ça d'un ton innocent et j'ai bien envie de lui dire « Rien ne t'en empêche » mais je me retiens, il n'apprécierait pas je pense. Je me recouche, taquine quand même en faisant mine d'être épuisée. Sa voix gronde, celle qui me fait bondir. L'effet est immédiat ! Je suis déjà en train de partir dans la salle de bain ! Je vois son regard satisfait quand je passe devant lui, il n'a pas besoin d'en rajouter. Et surtout je crois que j'aime bien sa voix qui tonne quand j'exagère, cela me remet dans le droit chemin de suite. Je n'ai pas peur de lui mais je n'aime pas le décevoir, c'est ma plus grande peur, le décevoir. Je m'installe dans la douche, face à lui, je m'accroupis, le regard bas. Je sens à son regard que cela va être une épreuve. Il me regarde avec intensité. Je m'accroupis un peu résignée, je ne suis pas sûre de résister, il va falloir que je pioche dans mes forces mentales. Il se branle un peu comme toujours. J'ouvre la bouche en grand pour prendre tout en bouche en bonne soumise. Je sens qu'il n'aura aucune pitié, je le sens, je me décompose et il commence à me pisser dans la bouche. Son liquide se déverse doucement dans ma bouche offerte. Je prends bien garde de ne pas faire de fausse manœuvre et surtout je laisse bien sa pisse ressortir de ma bouche, essayant même de l'empêcher de pénétrer ma bouche. J'essaye bien sûr que cela soit discret, mais il n'est pas dupe et me demande de le garder bouche ouverte. Je me concentre. Pendant ce temps-là, il s'est arrêté d'uriner. Je comprends vite que la torture va être longue et compliquée. Je reste concentrée sur l'objectif et je parviens à garder son urine un petit peu sans avoir l'impression de trop souffrir de m'étouffer. Je finis par recracher quand l'odeur me monte un peu trop au nez, mais cela reste supportable. Je m'étonne moi-même ! Je vois dans ses yeux qu'il va monter ses exigences, qu'il va me pousser plus loin dans mes limites comme toujours. Docile je réavance ma bouche vers lui sans qu'il me le demande, un peu résignée et aussi toujours humiliée, mais toujours avec l'envie d'aller plus loin. Il reprend, je respire le moins possible pour pas me bloquer à cause de ça, c'est ce qui me fait lâcher en général. Il se réarrête en me demandant de garder en bouche. J'obéis ne bougeant pas, je sens que mes muscles se tétanisent un peu et surtout l'humiliation devient de plus en plus grande ! Plus on avance et plus je me sens souillée, humiliée. Je garde la force de continuer quand même sous l'encouragement de sa voie. Je me dépasse de plus en plus, et surtout j'ai envie de le satisfaire, de toujours faire plus et en même temps chaque fois je me rends compte que je suis capable de beaucoup plus que ce que croyais possible. Je garde sa pisse en bouche le plus possible puis, quand je ne peux plus respirer, je recrache le tout, surement sur ses jambes aussi, mais là je ne fais plus attention je suis trop concentrée sur mon objectif de réussir ce qu'il me demande. Je reprends un peu ma respiration, je reprends un peu mes esprits, je pioche dans mes réserves. Il m'attrape par les cheveux et me redresse la tête pour que je le regarde dans les yeux. C'est l'un des seuls moments dans notre relation où j'ai du mal à le faire. Il le sent, le voit, que son regard à ce moment-là est très dur à tenir. Il m'oblige à le regarder, ses yeux me transpercent ? Il me demande si ça va et si l'on continue. Je fais un petit oui de la tête en gardant les yeux dans les siens. Il me relâche et je réouvre la bouche l'avançant vers lui. Mon regard replonge vers le bas et il renvoie son urine dans ma bouche. Je reprends ma respiration et j'accepte sagement. Il s'arrête, je garde l'urine dans la bouche et il me demande fermement de fermer la bouche. Je ne suis pas sûre de pouvoir le faire. Il m'encourage, me dit « Allez ! Tu peux y arriver ! ». Je suis ses encouragements et je ferme ma bouche. Tout mon corps se crispe. Surtout pas avaler ! Ne pas faire d'erreur ! Je me concentre le plus possible. Ma plus grande peur ? Avaler ! Je ne peux pas ! Cela ne dure pas longtemps, je ne sais pas combien de temps mais pour moi c'est une éternité, mais ça ne dure surement que quelques secondes. Je m'accroche au mur, puis je finis par recracher. Il me félicite, il me dit « Tu vois que tu y arrives et ça n'a pas l'air si terrible que ça ! ». Je ne réponds pas mais s'il savait la concentration qu'il me faut, que mon corps est totalement endolori par la contraction des muscles et que je prends sur moi comme jamais pour ne pas dire « C'est trop pour moi ». Mais il m'a bien dit que l'humiliation fait aussi partie de la soumission et que tout ne peux pas être simple. Je confirme que là c'est plus qu'un dépassement de soi, plus qu'une épreuve, plus gros que tout. Je n'aime pas ça mais je l'accepte, sinon je ne serais pas une vraie soumise, et mon côté maso doit jouer en sa faveur. Il reprend encore une fois, je prends en bouche sans rien dire, sans frémir, mon cerveau se met en pause. Je préfère me déconnecter de la réalité. Pendant qu'il se déverse, je ne pense à rien. Il me laisse sans rien me demander pendant un temps infime, puis, d'un coup, sa voix autoritaire tonne « Ferme la bouche 5 secondes ! ». Je me dis « Il est fou, il veut ma mort ! ». J'obéis, je referme ma bouche, emprisonnant sa pisse. Et en plus, pour bien que j'obéisse, il compte lui-même les seconde pour que je ne raccourcisse pas bien sûr ! Je ne pourrais jamais l'avoir à ce jeu-là. Il compte doucement, les secondes me paraisse être des heures, mais je maintiens, je veux les tenir ces 5 secondes, je ne lâcherai pas, je veux réussir ! Nous arrivons à 3 secondes, cela va à peu près, je garde mon calme. Arrivé a 4 je réalise que je suis presque arrivé et là il me dit « 4 un quart ! » Mon Dieu mais que me fait-il ! Il ne va pas oser quand même ! Et chaque fois il prend au moins deux secondes pour passer au prochain, il me teste. Il teste mon obéissance. Il passe à 4 et demi ! Je résiste mais je sens que je pars dans une mauvaise pente. Je ne peux pas, je résiste. Allez autant il passe à 5 me dis-je innocemment. Je me concentre, je veux réussir plus que tout. Il fait passer les secondes sans rien dire, on est à beaucoup plus que 5 mais c'est lui le boss ! Ma concentration commence à me jouer des tours. À l'annonce du 4 3/4 je n'en peux plus, mon cerveau explose, j'éclate de rire, j'explose ne pouvant me retenir ! Je recrache tout sans retenue, en riant sans pouvoir me retenir, sans possibilité de me retenir. Je le regarde et ça à l'air de l'amuser aussi. Il me dit « Tu exagères quand même de pas avoir tenue ! ». Je ris de plus belle. Je lui dis « Ce n'est pas sympa le coup du compte à rebours ! » « Ah ben oui hein je n'ai jamais dit que j'étais sympa ! ». Je reprends doucement mon calme en me disant « Mais quelle idée de me faire ça, je suis toujours dans les limites du raisonnable mais là en plus il me fait ça ! ». Il me dit « En place ». On reprend. J'ouvre ma bouche sagement mais je sens bien que j'ai perdu toute ma concentration. Lui ne doit pas le savoir, mais je sais que je ne pourrais pas reprendre, pas par dégout mais par impossibilité de me reconcentrer. Il me pisse dans la bouche mais je ne suis plus là. Cela se voit et il n'insiste pas et finit comme ça. Quand il termine je prends un nouveau fou rire. J'ai les muscles tirés au maximum et je suis dans un état de fatigue intense. Je ne suis pas sûre que je ne sois pas en train de faire une crise de nerfs tellement mon rire est fort. Il m'aide à me redresser voyant que c'est compliqué pour mes pauvres muscles endoloris et paralysés. Il me tend le gel douche pour que je puisse me laver. Je le remercie, je m'excuse de ne pas être arrivée à 5. Il se fout de moi en grondant un peu de la voix en me disant « Tu as vu comme tu as tenu ? Et arrête de t'excuser, tu as tenu bien assez longtemps et j'ai testé ta concentration ». Je lui dis avec malice « Ah ben là je me suis ruinée ! ». Il voit que je plaisante aussi et ris doucement avec moi. Je me lave bien, me rinçant bien la bouche aussi au passage... Puis je lui laisse la place sachant bien que je lui ai craché dessus, mais bon c'est le risque à prendre avec une soumise pas très sérieuse... Nous allons faire une pause, nous nous allongeons et papotons. Je reprends doucement mes esprits, en douceur. Je réalise que je viens de franchir un grand pas dans la soumission. Mais il nous reste une autre chose à faire, on a dit que l'on reprenait le travail du petit trou. Mais pour l'instant nous nous endormons, moi dans un repos marqué de rêves et de pensées bizarres.

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant