Chapitre CXVIX - La grande décision

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Il arrête le moteur, je regarde un peu autour de nous, ça m'a l'air assez reculé pour ne pas être dérangé. Je le regarde, j'attends, je ne sais pas ce qu'il va se passer. Il me regarde aussi et me demande si je vais toujours bien, je lui réponds un grand oui. Comment je pourrais aller mal ? Je vais avoir mes réponses et je me sens toujours bien en sa présence. Il me dit « Parfait » en se tournant vers moi et défaisant ma robe, me disant alors « Tu n'es plus ma soumise » avec un petit sourire taquin. On va voir ça si tu vas enfin pouvoir me dire non, prendre encore de l'assurance... » Je me décompose, je sens tout de suite qu'il veut me pousser dans mes retranchements. Il a ce regard intense, celui que je connais par cœur, ce regard peut être terrible. Je m'enfonce dans le siège. Plus de trois ans qu'il a cet effet sur moi et je pense que cela ne changera pas de sitôt, il m'intimide toujours un peu. Beaucoup moins bien sûr maintenant, mais il me fait me sentir constamment un peu comme une élève devant son proviseur. Il découvre mes seins, qui sont à la parfaite hauteur pour leur faire subir les pires tortures. Mais la voiture n'est pas très pratique, moins d'espace. Il décide quand même de rester dans la voiture. Les premières claques tombent, en rafale. Elles résonnent dans l'habitacle. Je ne dis rien, je me laisse faire et il en profite. Il ne prend pas de gants ! Je pousse de petits gémissements sous son rythme. Il le veut intense, il entame petit à petit ma volonté. Le sein gauche prend très cher, c'est le plus accessible, il ne l'épargne pas. Mais de mon côté, je ne souhaite pas lâcher non plus, je ne souhaite pas me résoudre à ne plus être sa soumise, j'ai continuellement envie de me dépasser. Il me demande si je vais enfin arriver à lui dire non, en me claquant encore plus. J'ai les larmes aux yeux, il veut réellement que je lâche l'affaire, mais moi, pour le moment, je ne désire pas. Je résisterais encore et encore, j'ai si peur d'abandonner tout ce que m'a apporté la soumission en plus de trois ans. Voyant que je n'abandonne pas, il s'attaque à mes jambes, il défait ma robe et la remonte pour y avoir accès, et là aussi je me laisse faire sans broncher. Tout n'est pas clair dans ma tête et ça se sent. Il en profite toujours un petit peu plus, me donnant de bonnes claques sur les cuisses nues. Je m'accroche à la portière, regardant au loin une voiture de chasseur passer, me disant qu'heureusement nous sommes encore cachés. Je ne me sens pas encore prête à m'assumer totalement en public. Il en reste des choses encore à travailler, il n'a pas fini son travail de Dom avec moi. Je finis par sourire, j'aime encore cela, avec un niveau bien moins élevé en douleur, mais oui, je ne suis pas prête à complètement abandonner la soumission. Il me ramène à la réalité en écrasant ses doigts, juste en dessus du genou, la douleur me transperce, je me demande s'il veut me tuer vue la douleur ! Il me dit « Ah oui ça fait mal ça hein ? » Je suffoque et lui dis que oui, mais pourquoi est-il obligé d'aller dans cet extrême ? Il relâche la pression enfin, je n'en peux plus, il me regarde dans les yeux et me dis « Tu vas enfin te décider ? Tu ne supportes plus, mais tu désires toujours encaisser, tu repousses !!! » Les larmes montent, il frappe là où ça fait mal. Je le regarde dans les yeux, et pour toute réponse, il attrape mes seins par la peau du dessus. Les pinçant violemment, les tordant au maximum. J'ai le sentiment que ma peau va lâcher, ils me brûlent, je ne sais pas quoi faire, je ne comprends toujours pas. Ou je ne le veux pas... Il me dit « Allez dis-moi d'arrêter ». Je lui dis « Soumission » pensant que c'est ça qu'il demande. Mais non ! Il continue encore plus fort et me dit « Sois plus convaincante Eva... » Je le supplie en lui disant « Pitié je n'en peux plus ! » Je le regarde, il me dit « Non ça ne suffit pas Eva ! Il va en falloir plus, décidé plus fermement si tu veux que je continue ou non. » Il me dit « Prend mes mains et enlève-les en me disant NON !! » Comment veut-il que je lui dise ça ? Je ne peux pas, ce n'est pas possible ! Lui dire non, ça voudrait dire que je stoppe tout ! Il serre encore plus fort, plus intensément. Je m'accroche au siège, je le supplie du regard, la douleur est insoutenable, je ne peux plus respirer. J'ai envie de hurler, je dois me résoudre à prendre ses mains, les miennes rentrent à son contact, mais je ne peux pas me résoudre à dire non. Il m'incite, me disant que je suis capable de le faire et que cela me rendra plus forte encore, je le prends fermement et lui dit « NON Dominique je ne veux plus ! » Ces mots m'arrachent le cœur, mais je finis par les prononcer fortement. Il relâche tout de suite la prise et je m'effondre dans le siège, lessivée d'avoir osé dire non !!! Je pleure sans retenue réalisant qu'il n'est plus mon Dom, il n'est plus le Dom que j'ai rencontré, il devient mon ami et c'est déjà génial. Il me dit doucement « Je suis si fier de toi Eva. Tu t'es affirmée enfin ! » Je le regarde, je vois son regard ravi de ce que je viens de réaliser, je lui ai dit « NON » et si je le lui ai dit à lui je pourrais le dire à toute personne. Ma fierté se mélange à mes doutes, il me prend dans ses bras, j'en ai besoin, je veux le sentir présent autour de moi. Il est là comme dans toutes les étapes de ma vie depuis plus de trois ans, m'accompagnant dans toutes mes décisions, dans toutes mes folies, mes envies, mes délires.

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant