Chapitre CVIII - Une dernière fessée et puis s'en va

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Je reviens vers lui, je me remets contre lui, je me cale, toute proche de lui, un petit besoin de ne pas me sentir seule. Une envie de prolonger un petit peu ce moment de complicité, je pose doucement ma tête contre lui. Il ne dit rien et pose sa main sur moi. Il me demande comment je vais, je ne lui cache pas que le plus dur, c'est quand il part. C'est rare que je le lui dise et je me rattrape vite en lui disant que ça va vite mieux. Il ne me loupe pas en me disant que je devrais trouver quelqu'un de disponible pour moi. Je le sais bien, mais comment trouver ailleurs quand on a un équilibre que l'on a déjà pas eu en 40 ans d'existence ? Je dis que oui j'y pense sérieusement, mais je sais bien qu'au fond de moi c 'est plus pour lui faire plaisir que je dis ça, plus que ce que je peux le penser vraiment. Il me demande ce que j'ai prévu pour le boulot... Je lui dis que je vais passer des coups de fil, ces fichus appels qui me bloquent tellement. Il le sait et me dit « Mais demande de l'aide à tes amis, à tous ceux qui peuvent te donner un coup de main ! ». Je lui réponds « Oui bien sûr », mais je sais qu'au fond de moi que, là-dessus, c'est super compliqué pour moi. Demander de l'aide ? Je ne m'en sens pas la force, je me suis toujours débrouillée toute seule alors pourquoi changer ? Il insiste bien sur le fait que j'ai besoin d'un coup de main, mais je peux aussi être une vraie tête de mule et là je pense qu'il va avoir du mal à me convaincre... Je n'ose pas lui dire, je suis une nouvelle fois ridicule ! Si je ne lui dis pas, à lui, mes difficultés à qui vais-je le dire ? Je reste silencieuse, pensive. Il le sent et il me remue un peu en me disant « Allez ! Tu vas y arriver, tu es capable de tout ». En me taquinant il me dit « C'est vrai que tu n'as rien fait de bien depuis que je te connais, tu es vraiment une quiche ». Je lui dis que non, que je vais réussir. Il me le confirme, il a une telle confiance en moi ! J'aimerais avoir cette confiance qu'il a, et ce n'est toujours pas gagné... Il remue, c'est l'heure de se préparer, de se lever. Je grogne, j'étais bien moi couchée à réfléchir à l'avenir avec les nouvelles choses à mettre en place. Mais il va devoir allez bosser et moi aussi. Je me tourne, bascule pour le laisser se dégager. Je couine, je viens de me retourner sur mes seins qui sont encore bien endoloris ! Ils ont une couleur magnifique, qui va du jaune au bleu foncé en passant par le rouge... Il me dit « Oh tu as mal ? C'est marrant moi je ne sens rien... ». Une envie de lui envoyer un coussin me traverse l'esprit, mais heureusement pour ma vie, ma raison m'en empêche. Il est mon DOM, je n'ai pas le droit de lever même un innocent coussin sur lui. Je reste à ma place en lui disant que oui j'ai un petit peu mal, en souriant. Il me charrie et je cours, je galope ! Il sait comment me faire sortir de mes gonds et cela m'apprend aussi à me retenir. Les punitions sont rares, mais rudes. Autant ne pas faire d'erreur de jugement et rester bien à ma place de soumise. Nous nous installons à table et nous déjeunons tranquillement. Il me demande si mes fesses sont encore capables de supporter une fessée de plus. Je souris, je suis prête à tout supporter, une fessée de plus ne me fait pas peur. Il le sait, il le voit à mon regard ! Un « En place ! » tonne quand il s'installe sur le canapé en repoussant la table, pour bien nous laisser de la place. Je m'installe confortablement sur ses genoux et sur le canapé. J'ai envie qu'elle dure et que je sois à sa merci sans être dérangée par une douleur ou une crampe. Il ne se fait pas attendre, la première claque tombe, elle résonne dans le salon, elle est intense. Je fais le vide dans ma tête, je veux aller le plus loin possible et il me donne ce que j'attends. Il ne me laisse pas un seul moment de répit. Je l'accepte et je ne dis rien, j'encaisse. Mes fesses rougissent petit à petit, je les sens. Elles sont toujours aussi sensibles à la suite des différentes épreuves d'hier, mais je tiens, je m'accroche, Je ne veux pas lâcher et il le sent ! Il continue et me donne une double dose, toujours plus fort, toujours plus loin. Je ne grimace pas, je ne couine pas, je reste forte devant l'effort. Je repousse la douleur. Il me demande s'il continue ou il arrête, je lui dis que tout va bien qu'il peut continuer. Il ne se fait pas prier et reprend. Je m'accroche un peu plus, il varie les coups entre les cuisses et les fesses. Il donne encore plus fort, toujours plus fort. Je pousse un couinement. Je lâche un seul couinement et il s'arrête une nouvelle fois. Je ne sais pas à combien de claques nous en sommes. Et il me redemande « On arrête ? ». Je lui réponds que non, je ne veux pas, j'ai envie d'être punie, une envie de dépasser encore plus mes limites, me prouver une nouvelle fois que je peux encore aller plus loin dans la douleur. Et il reprend avec encore plus d'intensité, 20 30 claques où je m'accroche encore plus au canapé, mais je n'ai pas envie de dire stop pourtant. Je souffre, je pleure silencieusement. Finalement, c'est lui qui arrête en me disant « Allez on arrête, tu ne supportes plus » et il me dit « Tu ne veux pas t'arrêter, mais je n'ai pas envie de te casser non plus ». Je suis reconnaissante de son arrêt. Je me redresse, il me dit « J'aurais pu te démolir sans que tu dises soumission... » J'acquiesce, j'en avais besoin et je suis mieux qu'au début de sa visite. Je sais que je peux toujours aller plus loin dans tout, il faut que je me construise un mental plus fort. Nous allons nous préparer, je lui laisse la salle de bain, je suis moins pressée que lui. Je le regarde se préparer. J'ai les fesses en feu... quelle idée j'ai eu de ne pas dire soumission. Je vais avoir mal pendant les deux heures de voiture qui m'attendent. Une fois prêt, il s'en va. Un départ rapide comme toujours, un dernier baiser, un « On s'appelle cet après-midi. ». Je range le gite et nos affaires en me disant que de trouver quelqu'un serait peut-être bien quand même...

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant