Hors-série (suite) : Confessions intimes (2)

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La soumission m'a bien sûr aidée dans ma vie de femme également. La première fois où je suis arrivée en robe était sûrement bien plus pour faire plaisir à Dominique qu'à moi-même. Je voulais lui faire sentir que j'évoluais sur tout. Mais finalement je ne peux plus m'en passer et là nous ne parlons pas de la soumise. Je me mets en robe car j'aime ça et en plus sans culotte, le 'sans culotte' et peut être mon petit côté 'je suis une soumise' quand même. Mais cela aussi je ne me sens jamais obligée de le faire. Quand je dois en porter une, je ne suis pas bien et je n'ai qu'une seule envie, c'est de l'enlever au plus vite. Je me sens bien plus libre et je souris souvent quand je me promène dans la rue et que je me dis que personne ne peut savoir que je ne porte pas de culotte. Et, dès que le temps le permet, dès que je le peux, je ne porte pas de soutien-gorge non plus. Malheureusement, en été, tout est beaucoup plus visible et je ne peux pas me permettre de me promener sans sous-vêtements, peut-être un jour j'arriverais à l'assumer et je me promènerais constamment nue sous ma robe... Je sais bien que je ne serai pas devenue la personne que je suis sans la soumission, sans l'aide de Dominique. La soumission ma rendue plus forte. Les épreuves que j'ai consenties à supporter m'ont rendue plus forte, plus sûre de moi, toujours dépasser les limites, les franchir. Ce n'est pas tous les jours gagné ! Eva est passée en un peu plus de trois ans d'une femme introvertie à une femme qui sait ce qu'elle veut. Même avec Dominique, je me permets de dire ce que je pense quand nous parlons travail. À notre dernière rencontre, pendant le repas, nous parlions de choses et d'autres et il m'a dit « Mais que tu as changée ! » Sur le coup je n'ai pas su quoi lui répondre, je ne savais pas ce qu'il voulait dire. Il m'a dit « Tu es devenue une femme ! Quand je t'ai rencontrée, tu n'osais pas parler, me regarder dans les yeux et maintenant regarde-toi ! Tu t'affirmes enfin, tu sais ce que tu veux ! » Je ne suis pas sûre qu'il soit conscient du poids de ces mots sur moi. Je le sens bien que j'évolue encore et que je me sens bien mieux dans ma tête et dans mon corps, mais se l'entendre dire par celui qui m'a rencontrée alors que j'étais au fond du trou, c'est une chose fantastique. Et surtout je sais que s'il le dit, c'est qu'il le pense, il ne me ment jamais sur ces choses-là. Cela me conforte dans mes choix de nouvelle vie. J'apprécie aussi quand je vois qu'un homme me regarde maintenant, je n'ai plus honte de mon corps et si je plais tant mieux sinon tant pis ! Je ne pensais pas un jour à en arriver là, je ne pensais pas ça possible un jour. Être une femme et m'assumer comme femme, comme soumise, comme chef d'entreprise. Mon entreprise aussi évolue à vitesse grand V, je progresse dans cela aussi. Je prends beaucoup plus les choses en main, je ne cache pas que j'ai encore des moments de doute qui me perturbent, mais de moins en moins souvent. Et surtout maintenant quand je ne sais pas ou quand je doute sur quelque chose, je n'attends plus des semaines pour lui en parler. Il connaît le métier, il connaît les doutes que je peux avoir, les hauts, les bas, les semaines où je me sens invincible et que tout me réussit, mais aussi les moments où je suis en train de douter. Il suffit de pas grand-chose, parfois une annonce qui ne passe pas, un changement dans ma façon de faire que je n'arrive pas à faire évoluer, et cela peut vite finir aussi en drame. Alors la 'grosse merde' peut refaire son apparition. Je l'écrase en me disant que je suis ridicule et je me rends compte à ce moment-là que la soumission m'aide encore beaucoup et je me demande si elle ne m'aidera pas toujours. J'aimerais tellement avoir du caractère en toute circonstance, mais ce n'est pas encore le cas. J'ai le sentiment qu'un grain de sable peu enrayer la machine. Je manque d'organisation, c'est une chose qui est plus que sûre. Dominique me dit que c'est à moi de la trouver et de faire comme je le sens... Facile à dire ! Mais pas à appliquer ! Petit à petit j'avance, mais je ne peux pas tout faire en même temps. J'aimerais aller plus vite. Souvent je me fais la réflexion « Tu pourrais en faire plus ! ». Mais tout n'est pas encore fait, il reste des points noirs que je vais devoir effacer. J'ai eu de gros doutes depuis quelque temps, non pas sur mon avenir pro, mais sur mon avenir de soumise, ne sachant plus ce que je voulais réellement. Ce dont je suis sûre, ou à peu près sûre, c'est que je ne pense plus être capable de supporter la douleur autant qu'avant, il va falloir peut-être trouver de nouvelles choses. Je n'ai aucun doute sur le fait de vouloir continuer la soumission, je ne pourrais pas me remettre avec un 'vanille*'. Dominique souhaite que je trouve quelqu'un pour prendre sa place quand il s'arrêtera. Je ne m'en sens pas encore capable et je suis mieux qu'avant avec cette idée. Il va peut-être falloir s'adapter un peu plus à mes nouvelles envies, car je demande de nouvelles choses à Dominique. Et comme ces demandes lui plaisent à lui aussi, vous les découvrirez dans nos prochaines rencontres. La prochaine sera riche en découvertes. Je fais bien la séparation entre la soumission et la vie perso, même si pour beaucoup, c'est assez incompréhensible. Oui, mes avancées en soumission m'ont aidée à franchir un nombre d'épreuves dans ma vie perso et professionnelle. Mais je dois être bipolaire, je ne me sens tellement pas soumise dans ma vie de tous les jours, mais tellement soumise dans nos séances. Je pense être assez forte aujourd'hui pour avancer sans la soumission s'il le fallait, je devrais pouvoir m'en passer, mais je ne pense pas je pourrais m'investir dans une relation sans un homme fort auprès de moi. Et comme j'ai dit à Dominique hier, si je devais changer de Dom, ce serait pour 'mieux', un homme pas marié, intelligent avec de la conversation et un Dom 'classe'. Dominique est conscient qu'il a mis la barre très haute et qu'il sera compliqué de trouver mon bonheur après lui. J'ai eu une chance incroyable de tomber sur une personne comme Dominique. Je ne parle pas que du dominant, je parle de l'ami, du confident, du coach. Sans lui je serais encore en train de me poser des questions qui ne servent à rien... Avoir quelqu'un qui vous suis dans toutes vos nouvelles idées, même si elles sont parfois, voire souvent, complémentent barrées ! Nous avons trouvé un équilibre entre boulot et soumission. Je suis fière d'être ton amie et aussi ta soumise, merci de me faire l'honneur d'être mon ami et mon DOM. Je me doute que ce ne doit pas être de tout repos tous les jours...

• * Un 'vanille' : homme mou sans aucune personnalité

Petit mot de Dominique

Ce hors-série n'est surement pas le plus érotique, ni le plus hard de ce blog, mais c'est peut-être le plus intime qui ait été écrit. Combien d'entre nous sont capable de faire leur auto-analyse ? Et surtout combien serait capable d'étaler leurs doutes, leurs joies et leur détresse au grand jour ? Eva, tu parles beaucoup (trop) de moi, de l'aide que j'ai pu t'apporter. Tu commences seulement à parler de toi, du travail que tu as accompli sur toi-même, sur ce que tu as mis en œuvre pour changer ta vie tant personnelle que professionnelle. Tu as encore une grande route à parcourir pour être celle que tu mérites d'être, aujourd'hui, plus rien ne saurait t'arrêter. Si je suis resté à tes côtés, ce n'est pas parce que tu es une bonne soumise, la distance qui nous sépare serait venue à bout de cette simple relation. Si je t'ai accompagné c'est que j'ai pressenti que tu avais une personnalité qui méritait qu'on s'y intéresse. Si tous ceux qui t'avaient croisé jusqu'à ce jour étaient passés à côté, je ne voulais pas commettre la même erreur et j'ai aimé voir grandir la femme que tu aurais dû être depuis des années. Comme tu le dis, ce n'est pas de tout repos tous les jours, mais les succès et le chemin parcouru me récompensent des efforts consentis. Et que dire de nos moments de folie ? Que ce soit lors de nos séances ou au téléphone, si l'un de nous disjoncte, l'autre embraie immédiatement pour le rejoindre et nous partons dans des délires inouïs ! Aurais-tu été capable de réagir de telle manière il y a quelques mois ? Comme tu l'as laissé entendre, je suis sûre qu'aujourd'hui tu pourrais te passer de la soumission. Tu souhaites continuer pour de nouvelles découvertes, de nouvelles sensations mais tu n'en as plus besoin. Tu n'as plus rien à évacuer, plus rien à te prouver. Là où je ne suis pas totalement d'accord, c'est quand tu penses ne plus être capable d'encaisser la douleur comme avant. Je te promets que notre prochaine séance te prouvera le contraire ! Moi aussi je suis fier d'être ton ami, ton DOM. Surtout je suis fier de toi, de ce que tu as accompli et, par avance, je suis fier de ce que tu vas encore accomplir. Continue, pas pour moi, pas pour me faire plaisir, pas pour les autres, mais comme tu l'as découvert récemment, pour toi !


Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant