Chapitre XI - Fin du premier acte

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Nous passons à table, je recommence à reprendre un peu d'appétit. Nous ne sommes plus dominant-soumise, je n'ai plus mon collier. Je me détends un peu, il rend la chose plus facile. Il me parle normalement, je vois le changement en lui. Je commence à comprendre encore plus le rôle du fameux collier.

Nous avons une discussion, normale ou nous parlons de nos vies, nous apprenons aussi à nous découvrir, nous rions aussi, cela fait du bien. Il me demande mon ressenti, me demande si cela me plait, toujours, si je ne regrette pas. Oh non ! Je ne regrette pas ! C'est tellement fort et bon !

Lui, il est fier de moi, il me dit que j'ai du potentiel ! La soirée se passe tranquillement, nous arrêtons la séance là pour aujourd'hui. Je suis fatiguée, lui aussi, nous nous endormons tranquillement, moi dans mes pensées de soumission, de douleurs un peu aussi, et surtout de plaisir. Jamais je n'en ai connu comme ça. Je pense que j'ai un large sourire, et je me dis que je suis vraiment bien.

Au matin, nous nous réveillons, il me dit bonjour, puis il se tournes vers moi me sourit, et me dis « fessée ». Moi là je me dis « Hein ? Quoi ? De bon matin au réveil ? » En général je suis de mauvais poil, je grogne je suis limite sociable... Pas avec lui, je sens bien que je n'ai pas le droit, je suis sur le côté face à lui. Il se redresse, je me dis « ouhaou ça va être rude », mais je ne proteste pas. Il commence par de bonnes claques sur les seins, elles résonnent dans la chambre. Je grimace, ça réveille mais je lui laisse le champ libre, je suis repartie dans la soumission, lui dans son rôle de dominant. Il ne laisse aucune partie de mes seins sans une tape, mes tétons sont très sensibles, je pousse des petits couinements quand il les atteint.

Je ne le quitte pas des yeux, j'encaisse, il ne me loupe pas, il veut que je m'en souvienne, et je pense aussi pour finir de me tester. Il me fait mettre sur le ventre, avec froideur, juste un « tourne toi ». Cela ne laisse aucune place au doute de son intention, j'obéis. Je laisse mes mains contre moi, et les claques pleuvent sur le dos sur les fesses. Il claque fort. Je suis à sa merci, je ne me dis même pas « tu peux tout arrêter », j'ai besoin d'aller au bout de cette expérience. Etre sûre que c'est bien ça que je veux. Lui, il enchaine, il ne faiblit pas, ses claques sont précises, et tapent sur les petits bleus déjà apparus. Cela me fait pousser de petits cris quand même. Mais je me sens mouillée malgré moi. J'aime cette sensation de lui appartenir, de ne pas penser, juste le laisser faire... Je pousse de petits gémissements, je m'accroche, cela devient douloureux, trop, après la journée d'hier. Je dis « soumission », il s'arrête. Il me dit « ça va ? » Je lui dis « oui, mais ça devenait trop dur ». Il me dit « c'est bien de l'avoir dit ». Il se re allonges sur le dos dans le lit, je reprends mes esprits. Ou il est le sucré ? Ah ben non il n'y en aura pas, mes choses désagréables ont débarqués dans la nuit, forcément, faut toujours qu'elles débarquent au mauvais moment celles-là...

Je me rends compte que ça va être dur de ne finir que sur du salé. On a quand même un peu besoin de plaisir après une fessée. Lui il me fait comprendre qu'il a le droit en relevant la couette, et en me disant « allez ». Ah oui la fellation du matin ! Ah oups la fellation, chose impossible la veille, vais-je pouvoir ? Mon ventre se tord déjà, la panique monte, là si je me loupe, c'est la catastrophe. Je le regarde, je prends une grande respiration. Serrant les poings fort, je me dis « allez cocotte tu lui dois ». Je n'ose pas le regarder dans les yeux, je sens une bouffée de stress m'envahir. Je me penche en avant, me mettant à 4 pattes. Je prends sa queue dans ma main. Je commence doucement, je suçote son gland, je laisse ma bouche prendre l'habitude, progressivement. Il me laisse le temps. Je continue doucement, j'avance prudemment. Je passe par toutes les émotions dans ma tête, entre doute, envie de bien faire, lui faire plaisir. Je progresse, j'avance, je fais quelques va et viens, je commence à lui faire un peu d'effet, elle grossit dans ma bouche, je suis plus confiante. Il m'encourage doucement, je continue, je ferme les yeux, concentrée sur ma tâche. Et c'est le drame ! Je vais un peu trop loin, un peu trop fort, je suis prise d'un haut le cœur terrible, tout mon corps se soulève. Je me dis « c'est pas possible ! Pas ça ! Pas maintenant ! » Je replonge doucement, je veux y arriver, je replonge, mais non c'est foutu. Je n'y arrive pas.

Grand moment de solitude, un peu de désespoir, je m'en fait toute une montagne. Je me recouche les larmes aux yeux, je suis mal, je me sens nulle. Il me dit « la soumission n'est pas un chemin simple, loin de là, on ne peut pas tout réussir, du premier coup ». Je l'écoute d'une oreille distraite, puis il se redresses. Je me demande ce qu'il veut, il se met face à mon visage. Quoi encore ? Il veut vraiment que je m'enterre ? Mais non il commence à se branler en me fixant dans les yeux, il ne me lâche pas du regard. Il s'active, je suis paralysée, je ne bouge pas, ne réagi pas non plus... Je le regarde dans les yeux, j'attends. Je sais qu'il va éjaculer sur ma tête, dans ma bouche, il se penche et se déverse sur moi, il m'arrose J'ouvre la bouche, ne bougeant pas, je ne proteste pas, je le prends comme une punition. Je me sens humiliée, de ne pas y être arrivée, qu'il me salisse comme ça. Je lèche son sperme, je le goute. Je suis un peu sous le choc. Je comprends là aussi qu'il peut ne pas me louper... Je m'excuse pour la fellation. Il me dit « ne t'inquiète pas ». Je fais la moue, il me dit « si la prochaine fois tu n'y arrives pas je commencerais à me poser des questions, mais là c'est rien ». Ah bon s'il le dit. Je suis pleine de doutes, mais bon...

Il va devoir partir, donc il va se préparer. Je suis déjà pensive, je suis secouée par tout ce que je viens de vivre, je suis un peu hors du temps. Je range la chambre, je me dis que si le proprio arrive cela ferait désordre. Je range doucement. Il ressort de la salle de bains, me demande si ça va... Je dis un petit « oui ». On passe un petit moment au petit déjeuner. Il me laisse en me disant « je t'appelle dans la journée ».

Je me sens de suite épuisée, je range, j'ai encore un peu de temps. Je ne comprends pas trop mon état. Je suis lasse, je ne sais pas bien où j'en suis, tant que je suis occupée et que je ne réfléchis pas, tout va à peu près bien. Je m'assois sur la terrasse, et là je suis submergée. Une première larme, puis la crise de gros sanglots, incontrôlable. Je suis perdue, je pleure sans retenue. Je ne peux pas contrôler de toute façon, ne comprenant pas vraiment pourquoi.

Car en moi je sais que j'ai aimé ! Mais tellement de doutes aussi, c'est une sacrée étape dans ma vie de femme rangée. Un changement extraordinaire, intense, qui me remue totalement. Je ne pensais pas une minute réagir comme ça. Cela doit être les routes sinueuses de la soumission. La descente est dure, je me demande si c'est vraiment cela que je veux, subir tout ca ? La réponse est claire dans ma tête c'est un grand oui.

Je débarrasse le gîte, je range la fameuse chaise en me disant celle-là elle en aura vu une belle... Je suis dans mes pensées, je revis dans chaque pièce ce que j'ai vécu. Je souris régulièrement, en repensant à certains moments de ce jour. Je suis sûre que j'ai fait le bon choix. J'aime ça, je ne peux pas me mentir, ce ne sont que de bons moments, même les cuisants, c'est tellement prenant et bon. Je vérifie bien de ne rien avoir oublier. Cela ferait quand même désordre de retrouver, un des jouets cachés ou une cordelette accrochée au lit... Je suis perturbée, je passe par l'euphorie de ce que je viens de découvrir et le désespoir que ce soit déjà fini. J'aimerais que cela ne soit pas déjà fini. J'avais envie d'un peu plus. Enfin plutôt de continuer. La séance à été longue, pour une première, et assez intense, et je suis déjà en train de me demander quand il revient !!!!

Il reviendra la semaine suivante peut-être, mais rien n'est sûr. Je finis par repartir chez moi, je dois me concentrer sur la route, mais je suis avec un grand sourire sur le visage, un sourire que je n'avais pas eu depuis un long moment...


Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant