Chapitre LXVI - Une nuit et un matin

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Nous nous allongeons, tranquillement. Ma tête commence déjà à reprendre ses réflexions sur toutes les choses qui se sont passées, sur mon évolution qui n'avance pas comme je le souhaiterais. Il me laisse dans mes pensées, il doit sentir que la discussion m'a bien entamée. Je voudrais avancer aussi vite dans la vie que dans la soumission, mais je n'y arrive pas et ça me frustre ! Je progresse à une vitesse folle en soumission, et dans ma vie je rame complétement. Je lui ai fait des promesses que je n'arrive pas à tenir, mais il va falloir que j'y arrive. Il va falloir une remise en question profonde et je sais que Dominique sera là pour me soutenir. Il faut juste que je crois enfin en moi et en mes capacités. Je passe une bonne partie de la nuit à y penser, à réfléchir, le sommeil n'est pas trop là. Quand finalement je m'endors, je dois me mettre à ronfler, et il me réveille car je le réveille. Il me pince le ventre ou siffle, rien n'est fait dans la douceur, à sa manière à lui. Cette nuit-là je me fais la promesse de réussir, de tout tenter pour y arriver. Il faut que j'avance enfin, il est temps maintenant de laisser le passé derrière et de voir vers l'avenir. Il va sûrement me falloir de sacrés coups de pieds au cul pour y arriver, mais je le veux. Il va falloir me convaincre tous les jours que j'en suis capable, et je ne pense pas que cela soit gagné. Mais j'ai la meilleure personne qui puisse m'aider et il a des arguments de poids pour me convaincre que lui à raison, et que de toute façon j'ai tort. Ce qui se révèle souvent vrai même en dehors de la soumission aussi, même quand il veut que j'aie raison sur certaines choses, je me rends compte qu'il est dans la vérité. Je sais très bien qu'il va sourire en lisant cela mais, 8 mois plus tard que cette nuit de réflexion, cela est encore vrai... J'alterne aussi entre la douleur de la ceinture, restée très cuisante. Je pense que je vais en avoir pour plusieurs jours à m'en remettre ! J'aime sentir les restes de la séance sur plusieurs jours, je me sens exister, vivre, avoir dépassé encore plus de choses. La nuit se passe, remuante, je tourne, me retourne, me posant mille questions, et lui dort paisiblement, loin de mes questions et énervements... Ce sont dans ces nuits-là que j'avance et que je prends des décisions. Je prends souvent des décisions la nuit. Bon souvent il me fait réfléchir le soir, même quand il n'est pas là. Il distille des idées, ou un peu plus comme ce soir-là, et il me laisse le temps de la réflexion. Le soleil se lève, il commence à changer de respiration, il est en phase d'éveil. Je ne pense pas avoir beaucoup dormi, il m'a malmenée psychologiquement et je pense que c'est la pire des épreuves que je puisse supporter, mais c'est ce qui me permet d'avancer aussi... Je vois sa main s'agiter sous le drap pendant qu'il me demande si j'ai bien dormi, avec un petit sourire. « Je sais que tu as réfléchi toute la nuit, ou presque... » Je confirme sa pensée. Il sait taper là où ça fait mal et je pense qu'il est satisfait car c'était son but : pousser ma réflexion sur les choses de la vie. Mais je sens bien que le moment n'est pas à la discussion, nous en sommes à notre rituel du matin. Il me tire par les cheveux, avec un "Allez ! Au travail !" qui ne met aucun doute sur son intention, ni son envie. Accompagnant son mouvement je me retrouve à plat ventre. Sa poigne est ferme, j'ouvre ma bouche, il appuie sur ma tête et me fait faire quelques va-et-vient. Je suis son mouvement, excitée par cette envie qu'il a de me montrer qui est le patron. Il ne va pas trop loin, connaissant mes limites, et me serre bien les cheveux. Sa poigne est implacable, je ne lutte pas je vais avec lui, puis il me laisse prendre la main, la main posée sur la tête pour bien me faire comprendre qu'il est là, et qu'à ce moment-là je suis à lui. Et je le suis, entièrement ! Je joue avec son gland, ma langue tournoie, joue avec, le titille. Je deviens encore plus à l'aise dans cet exercice, et lui prend de plus en plus de plaisir, j'ose de plus en plus à chercher mes limites. Je cherche aussi à lui donner le plus de plaisir possible. Je m'applique entre les va-et-vient et les suçotages, ma main glisse sur ses couilles et les masse doucement. Un grognement de plaisir se fait entendre. Je souris, satisfaite, et continue mon œuvre. Il appuie de temps en temps un peu plus fort, et m'incite à aller plus loin. Toujours repousser mes limites. Mon corps réagit bien, je sens que je vais de plus en plus loin, ma gorge devient moins sensible. Nous alternons les moments où il reprend la main sur sa fellation et celle où il se laisse totalement aller à mes petits jeux de langues. Les deux s'enchainent sans soucis, sans temps mort, un vrai plaisir des deux côtés, je le ressens dans ses tressaillements et râles. Moi, de mon côté, je sens que je mouille aussi de lui faire. Il m'applique une bonne fessée pour me remercier du plaisir que je lui donne. Je suis obligée de me redresser, j'ai peur de le mordre, je continue avec ma main pendant que les claques tombent, réveillant à chaque fois les marques toujours cuisantes de la ceinture. La douleur est toujours intense, mes fesses me brulent, je couine à chaque claque. Pour finir il revient agacer mon clito, il joue avec, me masturbe. Je le reprends en bouche, je le suçote en continuant toujours avec ma main. Je le sens bien grossir, alternant les jeux de langue et le suçotement, je sens mon clito grossir, je suis trempée... Il me dit « Tu es devenue une belle Salope ! ». Je ne peux que confirmer. Il tord mon clito, le triture. Le plaisir monte au plus haut point, je couine me contracte. Je n'ai pas eu mon sucré, mais comme toujours il s'arrête quand je vais exploser. Il est sans pitié, je grogne, mais ne proteste pas, ça serait mal vu. Je lui refais quelque bon va-et-vient et il explose dans ma bouche. Hummm, je prends tout, et l'avale avec envie. Je me réinstalle un peu trop fort à côté de lui sur mes fesses et je pousse un couinement. Il me dit « Quand même tu es douillette ! » avec un grand sourire. Je lui réponds « Oui, je ne comprends pas ces douleurs qui me prennent de temps en temps ! ». Nous avons tous les deux un petit sourire, je me mets sur le côté pour mieux supporter. Il a l'air tout fier de lui, il a bien raison, c'est ce que je cherche. Je lui réaffirme que je veux avancer dans la discussion. Il en rajoute une couche en me disant « C'est bien de le dire, maintenant il faut le faire... » Il se lève, me laissant sur cette idée, sans un mot, il laisse murir comme toujours. Il me dit « Allez ! Debout, j'ai envie de torturer encore un peu tes seins ! ». Je me lève, rassurée qu'il n'ait pas prononcé le mot fesses, je ne suis plus en état pour supporter une seule pression dessus. Il va chercher la petite roulette avec les pics acérés qu'il a apporté avec lui. Cette roulette est faite pour percer le cuir avant de faire des coutures, ma peau va-t-elle y résister ? J'enfile mon collier, me tenant devant lui, mains dans le dos, jambes écartées. Son regard est brulant, je baisse les yeux. Il applique la roulette sur mes seins, elle passe de l'un à l'autre, sans une pause. Toutes les dents pénètrent et tracent de petits sillons, comme de centaines de petites aiguilles pénétrant ma peau. Je la regarde me parcourir. Il fait des aller-retours, imperturbable à mes tressaillements, à mes petits couinements, il continue sans relâche, la passant aussi sur mon ventre, un peu de partout sur le haut des jambes. Il appuie plus ou moins, ajustant selon mes réactions. La douleur n'étant pas insupportable, je résiste plutôt bien. Tant qu'il n'approche pas mes fesses, tout va bien. Et pendant ce temps-là je sens toujours cette chaleur dans mon ventre, ce besoin de sucré. Je suis vite remise dans la réalité quand il vient passer la roulette sur mes tétons qui s'enflamment, très douloureux et sensibles. Je couine, je bouge un peu, sa voix tonne « Ne bouge pas ! ». Je me reconcentre pour ne pas désobéir. Il s'amuse à me la faire passer plusieurs fois dessus. Je dois serrer les dents pour ne pas me détourner, il évite de laisser des marques visibles hors vêtements. Rien ne doit être vu, c'est une de nos règles. Il vient la passer dans mon dos, cela me procure des frissons terribles, et des picotements tout aussi terribles. Je finis par lâcher « Soumission », avec une envie infinie de sucré....

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant