Chapitre CXVVIII - Où en sommes-nous ?

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Je tourne en rond pendant les 15 jours. Je ne sais pas ce que je veux faire, continuer, tout arrêter, mais j'ai toujours cette envie indiscutable de continuer encore un peu. Je suis dans les doutes et lui s'en amuse comme souvent. Je sais que je peux compter sur lui pour les décisions, mais aussi pour me taquiner. Comment vais-je pouvoir gérer cette situation où il a envie que je prenne mon envol et surtout de ne plus me sentir sa soumise ? Ses questions me hantent pendant ces deux semaines et je ne trouve pas vraiment de réponses. Dominique ne peut pas répondre à ma place. Je suis seule face à mes interrogations. Je compte bien sur la prochaine rencontre pour avoir des débuts de pistes. Le jour J arrive à grand pas, je lui annonce que je vais nous trouver un petit resto sympa. Il me dit « Ah ben non ! Voilà ! Tu fais tomber ma surprise à l'eau !!! » Qui moi ? Mais comment ? « Je veux te faire découvrir les joies d'un bon restaurant, je désire te montrer ce que tu pourras te payer dans le futur, quand tu gagneras bien ta vie... » Oula mais il est fou !! Moi qui suis si compliquée en termes de repas ! Mais j'accepte, je trouverais bien des choses que j'aime. Je suis émue par cette annonce. Il me mène dans un bon resto et moi je n'ai rien à me mettre sur le dos... Le temps se fait frisquet et question robe je n'ai rien de chaud. Je veux être un peu élégante quand même, je désire marquer le coup, mais je me fais du souci, comme toujours. Et je lui en parle, il me rassure et me dit « Ne te fais pas de soucis ce n'est pas un étoilé non plus, mais cependant, il serait bien de t'habiller en fonction de la nature, on va bien se trouver un petit coin pour s'amuser... » Il réveille en moi une bouffée de chaleur incomparable, on va jouer en plein air, j'en ai envie, je le sais au fond de mon corps, de mon âme, que l'idée me fais de l'effet. Il me demande de prendre le temps de faire un sac avec des affaires que j'aimerais utiliser, il me laisse le choix. Il me dit de bien choisir, de prendre mon temps et aussi, et surtout, il me demande de préparer une liste d'appels à passer. Ah oui ! Les fameux appels ! Je me demande ce qui va être le pire ? Les appels ou bien l'escapade dans la nature ? Me retrouver face à mes angoisses devant lui ? Prendre sur moi pour ne pas une nouvelle fois partir en courant ? Je dois avoir confiance en moi, mais pour certaines choses, c'est loin d'être évident et les appels sont une épreuve. Je prépare en premier mon sac à jouets, il changera plusieurs fois de contenu. Que vais-je supporter ? En premier le collier, lui ? Il est indispensable même si je ne suis plus sa soumise, j'en ai besoin, je ne peux pas l'expliquer. Je glisse aussi la pelle à tarte, les pinces à seins, Maurice et le fouet... Nous verrons bien ce que nous pourrons utiliser et je prépare bien sûr ma liste d'appels. Je décide d'en faire une grande, je m'emballe un peu sur le nombre. Quand j'annonce le nombre, une bonne vingtaine, Dominique rit et me dit « Si on en fait déjà cinq, ce sera pas mal ». Je décide quand même de la garder. Le matin du départ, tout est prêt, je porte ma robe boutonnée sur tout le long, ce sera le plus pratique pour la séance. Je me retrouve avec l'angoisse, je retourne trois ans en arrière avec ce stress que j'avais en allant à sa rencontre, le ventre tourne, vire, mon état d'esprit est dans un état terrible. Vais-je supporter, vais-je aimer, vais-je pouvoir aller au bout de mes envies ? Je ne sais pas... La route me paraît interminable, j'ai décidé de m'assumer et de partir sans culotte ni soutien-gorge !! On le voit quand je marche, mes seins ballotent, rien ne les supporte et rien ne les cache, pas de gros pull ni rien. Je me rassure en me disant que personne ne me connaît dans cette ville, donc je ne crains rien. J'y vais presque libre et bien dans ma tête... Je trouve une place, et je patiente. Nous n'avons pas la même distance à parcourir. Je vois enfin sa voiture, je lui fais signe. Mon cœur à des ratés, comment cela va-t-il se passer ? Nous y sommes, je ne peux pas reculer. Il s'arrête à côté de moi et je monte dans sa voiture. Nous nous disons bonjour et il m'embrasse avec fougue, je réponds à ce baiser, tout va bien. Une nouvelle fois sa venue soulage mon esprit et il va soigner mon corps. Je sens toute la pression descendre. Il me dit « Allez en route ! Allons-nous trouver un coin tranquille. » Je suis enthousiaste à cette idée. Nous prenons les petits chemins de campagne, nous nous amusons de cette excursion avec une belle voiture dans les petits chemins caillouteux, nous nous faisons remarquer. Il en faut plus pour nous décourager et je lui annonce tant que nous ne nous retrouvons pas avec un morceau de bois dans la roue tout ira bien !!! Il éclate de rire à ce souvenir de notre troisième rencontre. Arrivés dans un petit chemin, il me dit « Je suis sûr que là, nous allons trouver... » Au bout de 300 m nous nous retrouvons face à face avec des chasseurs et leurs chiens. Je rougis et me tasse dans mon siège. Me voyant faire il me dit « Bah quoi ? Tu ne veux pas leur faire de gâteries ? » Je lui réponds que non je ne suis pas encore dans cette optique-là, il me dit « Dommage, ça aurait pu être marrant ! » Je ne réagis pas, je sais qu'il plaisante. Enfin, j'espère bien ! Non il plaisante en opérant un demi-tour en se moquant légèrement de moi et de ma tête de femme dépitée. Nous trouvons un chemin qui a l'air bien plus prometteur et qui va vers une forêt, au bout d'un moment il prend un petit chemin qui mène vers un champ et surtout une petite cabane en bois.

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant