Chapitre CXIII - Une leçon de patience

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Je me retourne pour le regarder, je suis lessivée, mes nerfs sont en miettes. Il attrape son ordinateur et me dit qu'il va en profiter pour corriger le chapitre de la semaine. Je ne sais pas quoi dire. Et notre conversation ? Notre temps calme ? J'ai froid, j'ai envie de parler et lui il corrige le chapitre. Je sais que ça prend du temps, je fais bien plus de correction maintenant, mais il en reste encore beaucoup. De plus il faut mettre en forme. Ça, je ne le fais pas, sinon je perds de mon inspiration si je dois penser à la mise en forme. Je passe deux fois plus de temps.... Je grogne « ça m'énerve ! », mais je n'ose pas lui dire ? Je me glisse sous la couette préférant oublier, je ferme les yeux, ça ira plus vite ou pas, je ne sais pas, je suis agacée. Il s'enferme dans sa correction, je n'ose même plus lui parler tellement il est concentré, mais je n'ai pas envie de lui dire que ça me casse les pieds. On est ensemble, c'est bien ce qui compte... À force de m'entendre grogner, il me demande si je vais bien avec un petit sourire que je lui connais si bien. Je dis « Oui, je vais dormir un peu ». Je me retourne une nouvelle fois en couinant. Je l'entends taper sur les touches de son clavier et me dire que je me plante toujours entre le é et le er et il se demande si un jour ça va enfin rentrer dans ma tête. J'ai bien envie de lui dire que là il s'attaque à un gros travail, mais la raison me fait rester raisonnable et je lui dis que « Oui, je ferais plus attention ». Je me reretourne vers lui il ne le sent pas que je m'énerve ? Ou fait-il exprès de me faire une nouvelle fois tourner en bourrique ? Je me tends vers le porte document et l'attrape, je l'ouvre une nouvelle fois et lui dit « Il va être vraiment parfait ». Il me dit « Surtout j'espère qu'il va te servir et te porter chance, que tu sois enfin à l'aise et que cela fasse sérieux ». Je me vois déjà prendre des notes et avoir tout à portée de main. Il met enfin fin à mon calvaire, il range son ordinateur. Je le regarde, soulagée, et tout naturellement il me dit « Mais comment peux-tu ne rien dire quand je ne m'occupe pas de toi et que je m'occupe de ton chapitre pendant ma présence ? Je viens pour toi et toi tu ne dis rien pendant que je t'ignore, pendant que je corrige ton chapitre ? ». Et voilà une nouvelle leçon, j'en prends beaucoup depuis trois ans, il faut que j'ose tout lui dire, même quand il est là, que je ne suis pas forcément heureuse de le voir faire autre chose que de s'occuper de moi. Je ne suis pas sûre que si cela se reproduisait j'oserais le dire, il est mon DOM quand même ! Et quand on est ensemble ce n'est pas la même chose. On en rigole souvent quand il m'annonce sa venue, dès que nous arrivons à deux ou trois semaines de son arrivée je fais bien plus attention à ce que je dis. Je réfléchis bien plus selon ce qu'il me dit et il me le fait souvent remarquer que je suis beaucoup moins nature. Je le respecte beaucoup en tant que DOM, mais aussi en tant qu'homme. Mais je reconnais que je dépasse souvent les limites et qu'heureusement c'est lui et pas un autre. Il tente de me préparer à son départ, à ce que je dois trouver une autre DOM. Mais nous en sommes loin. Que je puisse voler de mes propres ailes sans lui ? Je me sens idiote de ne pas lui avoir dit, il n'attendait que ça et moi une nouvelle fois je suis retournée dans ma timidité, à ne pas encore assez assumer et dire ce que je pense. Il veut me faire grandir dans les relations humaines et moi je bloque des quatre pieds pour ne pas le faire. De peur de le vexer, de le fâcher, de le décevoir et pourtant je sais bien qu'avec lui il n'y a jamais aucun jugement... Au pire il me dit ce qu'il pense, me dit que je pousse un peu trop loin. Au pire il me punit si je dis une grosse bêtise, cela n'arrive pas souvent et souvent, c'est sous le coup de l'émotion.Je suis dans mes réflexions quand je le vois revenir avec Bob et Albert. Oh oui du plaisir ! Du sucré ! J'en ai bien besoin... Je prends une serviette et l'étale sur le lit, je sais que mes règles peuvent arriver à tout moment, autant prendre des précautions avant une catastrophe. Je m'installe confortablement. Il me dit d'une voie sévère « Allez ! Remonte tes jambes et tiens-toi les chevilles ! ». Je grimace en les relevant, j'en attrape une et l'autre je suis totalement offerte. Il va pouvoir faire de moi ce qu'il veut et j'en suis heureuse et je me laisse allez. Je fais le vide dans ma tête. Il pose Bob sur mon clito qui est prêt pour l'explosion et il me le triture fort tout de suite, il l'agace et je pars dans les tours. Je me laisse totalement aller au plaisir qu'il me procure. Il fait des aller retours en appuyant fort. Je crie, je gémis et il s'amuse. Je lâche une cheville, il me rappelle à l'ordre, je la reprends en couinant. Je serre les dents, les courbatures sont présentes et me font souffrir, il ne me lâche rien et me fait rentrer Bob dans le vagin et l'enfonce en direction du bas pour aller me chercher mon petit trou qui frissonne sous ses attaques... Son effet est net, je gémis, je ferme les yeux et profite de ce moment où il me donne tout le plaisir que je désire. Il remonte fort sur le clito qu'il emporte sur son passage et le remonte plus haut, plus fort. J'ai le sentiment qu'il va me l'arracher ! Mais non ! Le clito est costaud ! Je pars encore plus loin, je sens que je dégouline. Il secoue Bob fort pendant qu'il est au plus haut, petite douleur et plaisir se partagent et le plaisir n'en est que plus grand. Et il redescend encore plus fort, en l'écrasant. Je respire fort, il me fait un effet terrible et je m'accroche à mes chevilles pendant que les orgasmes s'enchainent. Je le regarde, il a son regard sérieux et concentré. Si par malheur je resserre les genoux sa voix tonne dans la pièce. Il me regarde, je n'en peux plus j'ai les larmes aux yeux tellement je pars loin dans le plaisir. J'explose une dernière fois et finit par lui dire « Soumission... » mais je lâche prise, je tente d'oublier les douleurs.

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant