Eva soumise et heureuse

Chapitre CLII - Un repas magique, et une leçon tout autant !

Nous sommes en pleine ville, une ville que ni l'un ni l'autre ne connaissons. Je suis en robe, sans culotte ni soutien-gorge, je ne peux pas le cacher, cela se voit et il me le fait remarquer. Amusée je lui demande si ça le dérange de me voir comme ça. Il me répond, lui aussi très amusé, « Attention ! Ta robe est bien déboutonnée en bas et ça remonte ! ». Regard terrifié de ma part, les vieux réflexes ont toujours la vie dure, mais finalement je suis prête à assumer et lui dit « Et alors ? ». Son regard veut tout dire à ce moment précis, il adhère à mon idée et aime me voir comme ça et me dis en riant « J'ai créé un monstre ! ». Il éclate de rire et moi aussi. Nous sommes détendus et prêt à passer un agréable moment dans ce petit restaurant charmant comme tout... Accueil soigné, je me sens bien. On nous propose une table côté rue, et surtout avec une banquette qui m'a l'air très confortable. En gentleman, il me laisse choisir. Je suis un peu impressionnée par le lieu, mais il a son regard rassurant. Je me détends. Ce n'est pas un trois étoiles, juste un super bon resto. Et puis je vais devoir prendre note pour que je puisse avoir envie d'y retourner de moi-même !! Nous discutons pendant que nous buvons l'apéro. Il me demande comment je vais, je lui réponds que je ne peux pas aller mieux que cela. Je suis dans un chouette endroit et je vais surement très bien manger, que demander de mieux ? En plus avec une personne vraiment importante à mes yeux ! Il est détendu, il a l'habitude des restos comme cela, il me le dit, il en fait quand il le veut. Le menu arrive. La première chose que je vois ce sont les prix, vieux réflexe. Bon, je vais prendre les plats les moins chers. Dominique me connaît très bien et me dit « Tu ne regardes pas les prix, le foie gras est à la hauteur de sa beauté, mes papilles sont éveillées par ce met. Tu prends ce qui te fait envie, je souhaite que tu te fasses plaisir et que tu ne t'en fasses pas ». Je suis rassurée, je préfère largement les plats parmi les plus chers, comme par hasard ! Nous prenons les mêmes en plus ! Du foie gras en entrée et de l'agneau en plat. Lui, cependant, ne prend pas de dessert, mais un plateau de fromage, pour moi, ce sera sabayon à la pistache ! J'en ai déjà l'eau à la bouche. Je n'ai pas déjeuné ce matin pour pouvoir en profiter totalement. Nous discutons tranquillement en attendant l'entrée, nous avons toujours quelque chose à nous dire, et surtout je peux parler de tout avec lui, je ne le fatigue pas... L'entrée arrive, le plat est juste beau, bien dressé. Que j'ai faim en plus ! La pipe n'a pas calmé mon appétit ! Mais je vais prendre le temps de déguster, je prends une petite photo pour immortaliser ce moment. Moi qui trouve ça idiot quand j'en vois sur les réseaux, voilà que je le fais ! Le foie gras est à la hauteur de sa beauté, mes papilles sont éveillées par ce met. Dominique me conseille de manger le pain blanc qui laisse tout le goût au foie gras. Je suis son conseil et, une fois de plus, il a raison. Je me régale, j'ai des étoiles plein les yeux. Nous buvons aussi du vin, raisonnablement. Ce coup-ci j'ai de la route, mais je profite de ce moment à fond, oubliant le reste. Je le sens content de me faire plaisir comme ça. Entre les plats, nous avons le temps de nous reprendre. Vu mon silence pendant le temps que j'ai mis à savourer mon entrée, chose inhabituelle, il me demande si ça m'a plu. « Oh que oui ! » je lui réponds, il est satisfait. Nous papotons en observant les couples autour de nous, j'aime bien regarder les gens. Un couple qui ne se parle pas, à côté un jeune couple avec un enfant... Mais nos plats arrivent et me déconcentrent de mon observation. Oh qu'il est beau et, en plus, il sent très bon ! Ma petite photo souvenir en poche, je l'attaque avec gourmandise et, là aussi, mes papilles explosent. L'agneau est fondant, c'est un délice, je n'en ai jamais mangé de si bon de ma vie. Il me regarde, amusé. Il me dit « Tu te régales ? ». Je confirme de la tête, je ne peux parler. Je me laisse envahir par le plat, mes sens sont en éveil, je déguste comme jamais je ne l'ai fait. Je racle mon assiette, il n'en reste plus. Je lui dis discrètement « Ce n'est pas très classe ? » Il rit en me disant « Profite ! On s'en fout des autres ! Régale-toi !!! » Je ris avec lui en profitant bien de tout. Je finis par me caler dans la banquette, il faut que je digère un petit peu avant le dessert, je vais éclater à ce rythme. Il a son œil rieur, je le vois, on se sourit. Je lui dis je vais exploser, c'est vraiment trop bon et bien garni... Il confirme, il me demande si je vais être capable d'avaler le dessert. Je confirme que oui, après une petite pause quand même. Nous papotons un peu, puis le dessert arrive. Je ressors mon appareil photo. C'est une tuerie ! Mes papilles n'en reviennent pas. Je me régale et je le lui fais savoir, je le remercie une centaine de fois au moins pour ce magnifique repas, beau, mais surtout très bon !!Mais le temps passe, le moment est venu de passer les appels, objectif professionnel du jour. Il file payer. Je l'attends patiemment. J'ai un peu peur, je ne sais pas comment cela va se passer !! Nous regagnons la voiture et prenons le sac à dos avec la liste, énorme, des appels à passer. Nous nous installons dehors, sur un muret. Il me dit « Allez on se lance !!! Je passe les premiers, ensuite, c'est toi !! » Je lui donne le premier numéro avec mon téléphone et il tombe sur une personne. Déjà un coup de chance, d'habitude j'ai affaire aux répondeurs ! Je le regarde faire, l'écoute. Il est à l'aise. Mais, pourtant, il ne connaît pas grand-chose au milieu ! Mais il s'en sort si bien, je me sens ridicule avec mes doutes et mes angoisses ! Et, au second appel, c'est pire ! Il me trouve un rendez-vous et un appel à passer à un ami de son interlocuteur ! Je suis dépitée, mais totalement piquée au vif ! Si lui peut le faire ! Non mais, je suis grande ! Non ? Je me connais, quand je suis comme ça, je peux déplacer des montagnes. Je prends le téléphone en main et je compose le prochain numéro moi-même. Je ne vais ne pas me dégonfler !