Chapitre CXLVII - Désespoir, rire et espoir

41 1 0
                                    

Le repas fini et son café bu, il va chercher ses affaires dans la chambre. Je suis toujours nue et toujours sans aucune gêne, et je me dandine devant lui. Il me dit « Une vraie Salope. ». Oh que oui ! Je le confirme haut et fort ! Je l'assume ! J'ai le sentiment de m'affirmer de plus en plus dans mes envies, et, avec lui, je peux tout oser. Il ne me jugera jamais. Mais il me rappelle à l'ordre, je ne peux pas sortir comme cela, enfin cela pourrait plaire aux promeneurs, mais pas à moi. J'éclate de rire en répondant que non ça ne me plairait pas d'être nue aux yeux de tous. Je sais qu'il a dans l'idée de me mener sur une plage naturiste depuis que nous nous connaissons. Et je sais qu'il en est capable. Il est capable de tout et si l'occasion se présente, il me lancera ce nouveau défi. J'enfile vite fait ma robe, pas besoin de plus pour sortir sur le parking. Nous nous rendons à sa voiture, mon moral chute. Je n'aime pas quand il part, je me retrouve seule face à moi-même et je sens que ce coup-ci cela va être bien plus rude que les fois précédentes. Il range ses affaires, m'attrape avec envie et m'embrasse fort. Je le suis dans ce baiser fougueux où je suis encore pour quelques secondes à lui. Je prends tout ce que je peux et je le laisse se détacher. Ses derniers mots sont « Rester PO SI TI VE ». Et s'en va, il n'est pas sorti que je suis déjà mal en point, les larmes montent... Et voilà le retour en arrière, je me le prends en pleine tête. C'est violent, je plonge rapidement dans ma déprime, à un niveau que je ne pensais plus possible depuis nos débuts... Je m'installe au soleil avec un bouquin pour essayer de me changer les idées, mais rien n'y fait. Suis-je vraiment capable d'arrêter la soumission ? En plus de trois ans, je suis devenue une femme bien plus qu'une soumise. Mais tout ça, c'est mon équilibre, et si je perds l'un vais-je tenir l'autre ? Je ressens un peu comme un échec le fait d'être arrivée à vouloir arrêter une chose qui me plaisait tant... Je suis perdue, totalement perdue, je ne sais plus ce que je veux. Je pleure un long moment, je calme mes nerfs, j'en ai besoin, je ne peux pas reprendre la route dans cet état. Je ne suis pas pressée, je prends le temps de ranger le gîte, les jouets, me demandant si un jour je pourrais les utiliser à nouveau. Mon cœur est lourd. Je sais que Dominique sera là pour m'aider, mais comment le pourra-t-il si moi je ne sais pas ce que je désire ? Je dois avoir confiance, lui il a confiance en nous, en notre amitié, alors pourquoi pas moi ? Je dois avoir confiance en mes décisions. Je manque m'étouffer en riant, je pense l'entendre quand je le dis, je dois me mettre en position positive et je sens que cela ne va pas être si simple que ça. Je rentre chez moi au bout d'un moment, reprenant ma vie. Il me passe un appel en sortant de son second rendez-vous, je tente de rester forte, de lui dire que tout va bien... Il n'est pas dupe, il me connaît trop bien pour cela, il le sent à ma voix. Il me met un coup de boost, me rassure, me dit que tout va bien se passer. Il sait quand me rassurer s'il le faut, et surtout on se voit d'ici à 15 jours !!! Il me remonte le moral en un coup de main, au moins pour la journée.Je parviens à reprendre ma vie normale avec toujours mes soucis d'appels. Mais un jour, quand il m'appelle, je lâche enfin les difficultés que j'ai à démarcher par téléphone. J'avoue tout, je vis un vrai enfer de ne pas oser, j'espère enfin y parvenir. Il a la solution, comme toujours, « Prépare une liste de numéros à appeler et nous prendrons un moment quand je viens, pour les passer ces fichus appels !! ». Me voilà rassurée, je suis heureuse et je le remercie. En guise de réponse, il passe en appel vidéo. Sur le coup, je ne comprends pas pourquoi, je lui demande si c'est normal. Il me répond « Bien sûr que c'est normal ! ». J'accepte la Visio, totalement surprise par cette demande. A peine je vois sa tête qu'il me dit « à poil Eva !!! ». Je ne le fais pas languir et je me déshabille en deux secondes, je continue à ne pas porter de soutien-gorge, ni de culotte, c'est hyper rapide. Je vois son regard amusé, mais il ne dit rien à part « Joue avec tes seins, montre-moi comment tu peux les malmener et faire ce que je pourrais faire à ta place !! ». Je ne me fais pas prier et je joue avec, les malmenant, les pinçant, les remuants, comme j'ai toujours fait. Et là, je l'entends exploser de rire et me dire, « Heureusement que tu n'es plus ma soumise hein !! ». J'éclate de rire moi aussi. Et mince ! Je me suis faite avoir ! Je suis toujours à ses ordres ! On en rit de bon cœur. Finalement ça me détend de l'avoir fait. Ça n'enlève pas les doutes, mais au moins nous savons que la complicité reste, rien ne change vraiment. Pour le moment nous avons le temps de voir comment vont tourner les choses !!!

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant