Chapitre CXVIII - C'est qui le chef ? Le trou du cul !

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Je passe ma fin de matinée et début d'après-midi sur la plage, mangeant sur un muret face à la mer. Je sens bien que je suis loin de me mettre en condition, mais cela fait du bien. Je me rends au gîte environ deux heures avant son arrivée, nous ne sommes pas loin de la mer, à peine 50 m. Ce gîte est doté d'une mezzanine avec une barrière, c'est pour cela que Dominique l'a choisi, je le soupçonne de vouloir m'attacher. Je prépare son arrivée, les sacs sont en place, le manche du martinet tient bien. Il m'a mis la pression ! Il a demandé que ce soit régulier et confortable. Je suis assez fière du résultat, la main s'accroche bien. Je teste le canapé, une grosse barre en fer le traverse, il ne sera pas bon pour la fessée. Je suis sûre que Dominique trouvera une solution pour cela, je lui fais confiance. Je fais le tour pour voir où sont les voisins et je constate avec plaisir qu'il n'y a personne aux alentours. Tout est prêt, sauf moi... Je sens bien que je ne suis pas dedans, je compte sur son arrivée pour que les choses reviennent à la normale. Il appelle, il faut que je vienne lui ouvrir le portail. Je me presse, je suis enthousiaste. Je prends la clef de la voiture, il me reste les bambous à prendre, je suis arrivée à prendre la planche saucisson, mais pas les bambous. Je le rejoins, le portail s'ouvre. Le voilà enfin ! Mon ventre se noue, le portail se referme derrière lui et il se gare... Je le rejoins il n'a pas encore ouvert la portière que je suis à ses côtés. Il me sourit quand il ouvre et me dis « Tu m'as l'air en forme... ». Il m'attrape par le col et m'attire à lui. Je me laisse faire, je me colle et nous nous embrassons avec passion. Il resserre son étreinte, je lui rends son baiser passionné. Nous sommes trop entourés pour qu'il puisse tester mon humidité ou autre chose, nous sommes des gens bien quand même sous tous rapports... Il me relâche et sors les affaires de son coffre. Je lui dis « J'ai les bambous à prendre ». Il me répond « Nous sommes observés depuis le départ et je ne suis pas sûr que ce soit le bon moment ». Je tourne la tête discrètement et j'aperçois deux têtes qui nous regardent. Heureusement, le gîte est un peu plus loin, aucune chance pour qu'ils nous entendent. Je me ravise et le conduis au gîte du jour. Nous rentrons et il repère tout de suite la mezzanine. Il me dit « Elle est parfaite pour ce que je veux en faire ». Je souris, je suis heureuse quand il est satisfait. Petit passage par la salle de bain, mais là-aussi nous trouverons une solution pour faire ce qu'il faut y faire. Nous repassons dans le salon, je lui montre les sacs, le spécial cul, le piquant, celui des sex-toys, mais aussi pour ce qui est frappant. Il est satisfait et encore plus quand il voit le manche du martinet. Il le prend en main. Il me dit « Ce n'est pas parfait, mais tu t'es bien débrouillée, je suis fier de toi, cela me va. Mais tu n'as pas fait ce que je t'avais demandé ? ». Je le regarde, ne sachant plus ce qu'il m'a demandé je suis perdue je le savais bien que je loupais quelque chose, mais quoi ? Impossible de m'en souvenir il me passe la main derrière le pantalon et me demande « Il est ou Maurice ??? ». Je me décompose ! J'ai oublié de mettre Maurice !!! Je vais le chercher... Il me dit « A poil ! ». Je ne me fais pas prier et lui fait de même de son côté. Je lui parle du canapé vraiment pas confortable avec sa barre. Il me dit « Ne te fais pas de soucis, tu vas avoir ta fessée et tu vas aussi prendre Maurice !! ». Je vais payer cet affront, cet oubli. Je le sais, je ne vais pas m'en tirer facilement cette fois. Il me dit « Allez ! Penche-toi sur l'accoudoir et on va voir ça ! ». Il passe derrière moi et sa main s'abat sans pitié plusieurs fois. Ça claque, ça raisonne. Je suis à bout de nerfs, à fleur de peau, les larmes montent, je crie au supplice dès les premières claques. Il s'arrête. Il me dit « Tu n'es pas dedans... Cependant, tu vas prendre Maurice, on verra après ! ». Il prend le lubrifiant et en met généreusement dessus. Je le remercie intérieurement... Il revient, je tente de me détendre, je ne veux pas tout louper, je ne veux pas gâcher sa venue. Il commence à me le faire rentrer dedans, mais ça ne passe pas ! J'ai mal, mon esprit part dans tous les sens. Je ne sais plus ce que je veux, je suis au bord de l'explosion, je suis à bout, tous les doutes ressortent. A ce moment-là, je ne veux plus subir ça, je n'y arriverais jamais. À bout de force, de nerfs, je lui crie « Arrête ! J'arrête la soumission ! Je n'en peux plus ! Je ne veux plus ! ». J'éclate en sanglots dans la foulée et voilà... Je n'ai pas tenu trois ans. Il me dit « D'accord ! Tu veux tout arrêter ? On arrête ! Tu sais que je ne veux pas te forcer à continuer si c'est vraiment ce que tu désires, nous restons amis et j'accepte ». Et mince, il ne me laisse pas le choix, mais moi je viens de dire ça sous le coup de Maurice ! Oui j'ai des doutes ! Oui je ne suis plus sûre de vouloir continuer ! Mais m'arrêter là-dessus ? Je ne suis pas sûre de vouloir. Je m'enferme dans le silence, je me replie dans mon silence, dans mon moi, je retourne droit vers mes démons, l'Eva qui n'ose rien dire. Je déteste quand je redeviens l'ancienne Eva, mais c'est mon échappatoire et il le sait. Il repasse devant moi avec un grand sourire et Maurice en main. Il prend numéro 3. Il me les montre côte à côte et me dit « Donc tu ne peux pas prendre Maurice ? ». Il me sort de ma torpeur, de mon monde. Un fou rire me prend, je me trouve ridicule, et je ris, mais je ris, et lui aussi il rit avec moi. Ce rire soulage. Mais bien sûr que je veux continuer ! Ce serait une sacrée défaite de finir sur ça. J'ai encore bien des choses à découvrir ! Je me remets en place pour accepter Maurice, les larmes aux yeux, mais pas de désespoir cette fois-ci, mais de rire. Et Maurice fait son chemin, sans trop de difficulté, je suis soulagée....

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant