Chapitre LXIX - Eva refait ses courses et stresse, stresse... stresse !!!

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Cette séance fut d'une intensité sans égale. La sensation des pinces à linge est incomparable, et il me promet bien sûr que quand lui sera là, la pince sera posée sur le clito à la place des lèvres. J'imagine l'effet qu'elle aura sur moi et sur mes envies. Avec une petite appréhension, c'est déjà assez douloureux sur les lèvres, alors qu'est-ce que ça va être sur le clito ? Je lui confirme que je ne pourrais pas le faire toute seule, je suis maso mais quand même, je ne peux pas allez au-delà d'une certaine douleur, surtout toute seule. M'infliger certaines choses n'est pas possible. Ce sont des limites que, psychologiquement, je ne peux pas dépasser, et physiquement aussi, s'infliger de la douleur oui, mais jusqu'à une certaine limite. Comme quand il me demande de me mordre moi-même le sein, ce n'est pas forcément la douleur qui me fait lâcher. Mais cela me dépasse, je ne peux pas le faire, mentalement je lâche, et je ne peux pas tenir. Il le comprend très bien. Et c'est aussi la preuve que je ne suis pas totalement folle d'avoir des limites comme celles-là. Je ne ferais pas tout et n'importe quoi. J'ai l'impression de ne jamais le décevoir, mais j'en ai tellement peur que je fais toujours le maximum pour ne pas que cela se réalise... Nous avons quelques mois à passer sans se voir, dû à des changements de vie, mais avec la promesse de se voir plus souvent et plus régulièrement après ces changements. Je prends mon mal en patience, me disant, qu'après ces quelques mois, nous nous retrouverons tous les mois et demi ou 2 mois en moyenne. Ça aide à tenir, et j'en profite pour avancer dans ma vie professionnelle. Nous laissons toujours un peu de côté la soumission. Il me laisse passer plus de choses, mais quand je dépasse les bornes, il ne se gêne pas pour me rappeler où est ma place de soumise. J'aime ce doux mélange des deux, où l'on ne sait plus bien où est la limite entre la soumission et l'amitié. Et le plus terrible est de ne pas savoir s'il plaisante ou s'il est sérieux.Surtout depuis qu'il m'a annoncé son retour, je sens bien qu'il faut que je reprenne un peu plus ma place de soumise, mais je suis tellement en ébullition au niveau de mon projet et les choses se mettent en place.Voilà ! Il arrive, dans deux jours, et il vient pour deux nuits et une journée entière ! Nous allons avoir le temps de bien remettre la soumission au centre du sujet. J'ai déjà l'endroit parfait où nous sommes déjà allés, loin des voisins et avec des poutres apparentes ! La veille je pars faire des courses, ce coup-ci je prévois des vrais repas, faciles et rapides à faire mais plus sophistiqués que les casse-croutes que je prépare en général pour gagner du temps. Je me sens heureuse de faire des courses pour lui, en pensant à ce qu'il aime ou pas. Il n'est pas compliqué, c'est déjà un bon point, et je ne suis pas une grande cuisinière... Mais j'ai vraiment envie de prendre soin de lui pendant ces 2 jours, ça me change dans ma vie de célibataire. C'est un juste retour de choses, il prend soin de moi, et il est tout le temps à mon écoute. Je programme nos repas, je lui prends de l'eau pétillante car je sais qu'il aime ça. Je me surprends à préparer mes repas à l'avance, moi qui me prépare à manger au jour le jour. Et j'ai d'autres courses importantes à faire aussi. La première c'est le sex-shop, j'y retourne pour la première fois seule. Je ne me démonte pas, je prends sur moi, cet achat est bien plus simple que le plug. Je veux juste une autre paire de menottes, et aussi un gel de massage. Quand je dis que je veux prendre soin de lui, je ne vais pas faire semblant. Je le préviens que je vais en acheter, et nous tombons d'accord sur une chambrière aussi, mais ça je ne trouverais pas au sex-shop... Je pars en direction du sex-shop. Arrivée sur le parking mon assurance est un peu descendue, mais je ne recule pas devant la tâche. J'ai dit que je le ferais et je vais le faire ! Même si nerveusement, je suis dans un sale état. Je prends mon courage à deux mains. Je me dis qu'il faut que j'arrête de stresser pour pas grand-chose. Je rentre dans le magasin, juste un couple de femmes et la vendeuse. Je suis soulagée, tout va bien se passer, et même l'angoisse passée, je me sens bien, me trouvant vraiment ridicule. Je déambule dans les rayons. Je prends un peu le temps, je ne suis pas pressée. Je regarde les martinets, certains ont beaucoup plus de lanières que le mien et sont bien plus gros. Je me dis que le mien est bien suffisant, quand même. Je passe aussi devant les plugs, je sourie aussi, ce fut la grosse épreuve de ma dernière visite. Maintenant je ne le sens plus comme une montagne infranchissable ! En 6 mois j'ai bien évolué, dans le bon sens. La vendeuse me demande si j'ai besoin d'aide, je lui demande son avis sur les gels de massage. Elle me conseille, j'en prends un chauffant, le but du jeu étant surtout de le détendre et de passer un bon moment. Elle me demande si j'ai besoin d'autre choses. Je lui dis « Oui des menottes en cuir ! ». Elle me guide vers le rayon, et me conseille tranquillement sur mon futur choix. Je suis détendue, le couple de femmes à l'air en forme, elles sont en train de choisir des vêtements. L'ambiance est bonne pendant que je fais ma sélection sur des noirs brillantes. Elles sont bien voyantes, je me dis que ça fait un peu kitch mais bon tant pis, on ne s'arrêtera pas à ça. En allant à la caisse la vendeuse « Ah c'est parfait comme ça ! Si votre chéri vous embête, vous l'attachez au lit ! ». Ma réponse ne se fait pas attendre, je lui dis « Ah non ! C'est moi qui finis attachée au lit ». Je me demande comment j'ai pu dire ça ! Je commence peut-être à plus assumer ma soumission. Face à une inconnue c'est toujours plus simple aussi. Elle me sourit et ne rajoute rien. Voilà, bon ben elle le sait, elle. On ne se reverra sûrement jamais, puis bon on fait de mal à personne. Sur le coup le couple enchaine sur un « Ça ne vous dérange pas que je rentre avec mon amie dans la cabine ? » La vendeuse n'étant plus à ça prés, leur répond « Vous faites ce que vous voulez, pas de soucis ». Dominique me disant plus tard, tu aurais pu leur demander si elles n'avaient pas besoin de ton aide. Cette idée ne le quitte pas, il veut me voir avec une femme, et l'idée est bien dans ma tête... Il me rappelle souvent lourdement que je lui ai faite cette promesse et je sais que je la tiendrai. Je sors du magasin le sourire aux lèvres, contente de mes achats et que ça se soit si bien passé. Chez Decathlon, je file au rayon équitation, je trouve une chambrière qui va lui servir d'entrainement. Je pense qu'il a sincèrement envie de tester le fouet... Mais comme il ne l'a jamais utilisé, je suis plus tranquille s'il s'entraine avec ça. J'ai de l'expérience dans son maniement, je lui ai gentiment proposé de lui montrer. Pas sur lui bien sûr, je ne suis pas totalement folle, mais il ne veut pas. Je serais son cobaye un point c'est tout ! Je pense que j'ai même dépassé les bornes en lui proposant ça, vu le ton employé pour me répondre... Je n'avais pas osé penser à lui montrer autrement que dans un grand espace, pas sur lui bien sûr !!! Mais bon ça m'apprendra à surveiller ce que je dis, je fais régulièrement des gaffes et il n'hésite pas à me dire que, si un jour je trouve un autre DOM cela ne passera vraiment pas. Du coup chaque fois il me fait une piqure de rappel que je lui ai fait une autre promesse, celle de tenter de trouver son remplaçant avant sa retraite. Mais je ne suis toujours pas prête... Je passe en caisse, et la caissière me dit en riant de pas me faire mal avec. Je lui réponds en riant « Ah non mais mon copain va me fouetter avec ! ». Heureusement que je lui ai dit avec un grand rire, elle n'a pas pu se douter de la réalité. Je deviens un monstre, ou alors je confirme que je commence doucement à assumer ma soumission. Dominique penche pour la seconde option, je suis folle depuis longtemps, et il m'aide à l'accepter, et l'assumer tant que cela reste raisonnable !Je rentre à la maison très fière de mes achats. Pendant ce temps-là, le stress monte doucement comme toujours. Il me le fait monter aussi, comme à son habitude, avec ses petites phrases. Et surtout la phrase « Toujours plus haut, plus loin, plus fort ». Elle résume bien la chose, et ça ne loupe pas, je me mets la pression. Je sens que je deviens ridicule tellement ça grimpe mais je ne contrôle pas.L'après-midi de son arrivée, je déclenche une migraine terrible, je suis loin de la pharmacie et, quand je l'ai au téléphone, je lui demande de me prendre des cachets à la pharmacie. Il me répond que bien sûr, il me ramène ce qu'il faut. Je ne sais plus si je ne suis pas en train de tomber malade, ce qui me rend encore plus nerveuse. Je n'ai pas envie d'être malade sur les jours où il vient ! C'est la période de la grippe, comme mon état n'empire pas, j'opte pour le stress.

Eva soumise et heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant