Chapitre 62 - Tadhg 🌶️

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Le 31 octobre 2022, Agde

     Il est déjà plus de vingt-trois heures, mais les rires continuent à bercer la nuit. Les parents de Lucile ont également invité des amis de la famille, parents de deux adolescents qui ne cessent de se chamailler. Installée sur mes genoux depuis plus d'une heure, Sakura a fini par s'endormir et Lucile commence à somnoler contre mon épaule.
     — Et vous deux, alors ? m'interpelle Catherine tout en se servant un énième verre de vin. Je connais Lucile depuis qu'elle est toute petite, et je crois que c'est la première fois que je la vois aussi heureuse avec un homme...
     La principale concernée ouvre un œil et étouffe un bâillement avant de rapprocher un peu sa chaise. L'une de ses mains s'accroche à mon bras tandis qu'elle souffle :
     — À toi l'honneur, je suis trop crevée...
     Je pouffe, réajuste la position de Sakura pour éviter qu'elle se froisse un muscle, et m'apprête à répondre lorsqu'une voix me coupe.
     — C'est le kiné de Sakura, révèle Mathilde malgré les gros yeux que lui fait son mari. Lucile s'est voilé la face pendant des mois jusqu'à ce que les deux se décident enfin à sauter le pas !
     Gêné, je laisse échapper un petit rire tandis que Lucile offre un doigt d'honneur mollasson à sa sœur.
     — Elle a pas tort, joli cœur : on aurait pu se mettre en couple bien avant, toi et moi.
     Elle me pince discrètement le bras tout en gardant les yeux fermés, aussi je dépose un baiser sur son front pour me faire pardonner avant d'expliquer :
     — Sakura est ma patiente depuis trois ans et demi, et à force de l'entendre nous demander quand est-ce qu'on serait amoureux, on a fini par craquer, ironisé-je.
     — Il oublie de préciser que c'est lui le premier à m'avoir draguée, marmonne Lucile contre mon épaule.
     — Et toi, t'oublies de préciser que tu es la première à avoir lancé le jeu, mo ghrá.
     — On peut changer de discussion ? J'aimerais mieux tenter d'oublier que ma petite fille a une vie sexuelle, par pitié.
     Je m'étrangle avec ma gorgée d'eau, réveillant Sakura au passage, tandis que Vanessa sermonne son mari. Seulement, c'était sans compter Grégory qui, avachi dans sa chaise, en rajoute une couche :
     — Papa, Lucile n'est pas la vierge Marie, hein ; d'après toi, elle a fait comment pour avoir Sakura ?
     — OK, stop ! s'exclame Lucile, soudainement très réveillée. L'interrogatoire a assez duré, je vais aller mettre ma fille au lit et dormir ! Bonne soirée tout le monde !
     Elle se relève et vacille légèrement, si bien que je refuse de la laisser porter Sakura. Elle hausse simplement les épaules tandis que je lui emboîte le pas dans les escaliers, puis jusque dans le bureau, transformé en petite chambre d'enfant.
     Je dépose la petite fée dans le lit, embrasse son front et laisse Lucile en faire de même. Elle me rejoint finalement sur le pas de la porte, se pelotonne contre moi et baille longuement :
     — Je vais prendre une douche, tu veux venir ? demande-t-elle doucement, si bien que je pense avoir mal entendu.
     — Quoi ?
     — Ça nous fera gagner du temps pour aller au lit, je tiendrai pas une heure de plus...
     Je passe mes mains sous ses cuisses et la soulève du sol, avant de tirer la porte de la pièce lorsque nous nous retrouvons dans le couloir. Elle glousse en me désignant la salle de bains, dans laquelle je m'engouffre puis tourne le verrou.
     — Câlin un peu moins habillés ? suggère-t-elle alors, me coupant la respiration une seconde.
     — Je croyais que t'étais fatiguée, joli cœur ?
     Pourtant, je me dépêche d'enlever mes vêtements et la regarde faire de même, jusqu'à ce qu'elle se retrouve en soutien-gorge et culotte et n'ose pas relever les yeux vers moi. Je m'approche d'un pas, d'un deuxième, relève son menton d'une main et pose l'autre sur sa taille.
     — Est-ce que tu sais à quel point tu es belle, Lucile ?
     — Prouve-le moi, alors.
     Je lève les sourcils une seconde et baisse légèrement mon visage tandis qu'elle prend ma main et la pose dans son dos, sur l'agrafe de son soutien-gorge. J'hésite avant de dévoiler sa poitrine. Ses seins, semblables à deux petites pommes, sont absolument magnifiques. Tout chez elle est magnifique. Je ne prends que quelques instants pour la contempler, quasiment nue devant moi, avant de l'embrasser tendrement, voulant lui transmettre tout ce que je ressens pour elle en ce moment-même. Ses mains dans mon dos, elle recule pour nous faire rentrer dans la cabine de douche, se décolle de mes lèvres le temps d'enlever son tanga et active le jet d'eau, qui coule lentement sur nos peaux tandis que je reprends possession de sa bouche, de sa langue, osant descendre une main pour la poser sur ses fesses arrondies.
     C'est inévitable, mon érection se réveille dans la minute qui suit et vient se loger contre sa cuisse. Elle laisse échapper un petit gémissement, la pointe de ses tétons se dressant contre mon torse tandis qu'elle se mord la lèvre inférieure et baisse le regard.
     — T'avais raison. La meilleure partie était restée cachée... chuchote-t-elle en pouffant avant de se retourner pour plaquer son dos contre moi.
     — Tu me crois quand je dis que tu es magnifique, maintenant ?
     Je passe mon bras autour de son ventre, dépose un baiser dans sa nuque, puis dans le creux entre son épaule et son cou, pour finir par sa mâchoire. Elle ferme les yeux lorsque ses doigts s'entrelacent aux miens, s'arrêtant à la naissance de son pubis, que je caresse à peine pour la laisser me dire de vive voix ce qu'elle veut.
     — Montre-moi, mon ange, l'intimé-je dans l'oreille.
     Sa main me guide légèrement plus bas, sur sa vulve et ses lèvres intimes. Doucement, je les écarte d'un doigt pour trouver son point sensible et attends qu'elle ose, ce qu'elle finit par faire :
     — Des... des petits cercles, bégaie-t-elle sans oser ouvrir les paupières.
     Je m'exécute, galvanisé par son souffle erratique. Elle laisse tomber sa tête contre mon épaule lorsque j'accélère légèrement les mouvements, resserre ses doigts autour de mon poignet.
     — Ça te va, joli cœur ? demandé-je.
     Elle acquiesce, laisse passer quelques secondes et lâche dans un souffle :
     — Tu peux... tu sais quoi.
     Je souris contre sa joue en changeant la position de ma main, insère un doigt en elle et continue de cajoler son clitoris du pouce.
     — Comme ça ?
     — Oui...
     Elle lâche un petit gémissement que je fais taire d'un baiser tout en ajoutant un second doigt dans son intimité trempée. Je pourrais éjaculer rien qu'en la regardant prendre son pied tellement mon sexe est tendu et palpitant contre ses fesses.
     À peine trente secondes plus tard, elle jouit sur mes doigts, silencieusement. Ses jambes tremblent, si bien que je raffermis ma prise autour de son ventre en faisant durer son orgasme le plus longtemps possible. Une fois sûr qu'elle en est arrivée à bout, je la retourne face à moi, prends son visage en coupe entre mes mains et l'embrasse jusqu'à en avoir le souffle coupé.

Et les mistrals gagnants...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant