One More Kiss // Nekfeu

4

Audrey avait l'air plutôt satisfaite de ce mois de novembre, elle posa son carnet ainsi que son stylo sur ses genoux. Elle resserra sa queue de cheval en souriant.

- Vous avez un sourire magnifique. dis-je

- Merci Rosalie, j'aimerais vous dire de même mais je n'ai vue le votre que très peu de fois depuis le début de notre rendez-vous. répondit-elle

Je haussa les épaules puis je soupira.

- Alors, votre ressentie sur ce mois de novembre ?

- Je sais pas trop, ça n'a pas été mon mois préféré. dis-je

Elle me fit un léger sourire et reprit son carnet, elle y nota quelques mots puis elle releva la tête vers moi.

- Pouvez-vous me raconter votre passé Rosalie ? me demanda t-elle

- Comment sa "mon passé" ? dis-je

- Votre enfance avec Lisa, Océane et Émilie, les absences de votre mère, le départ de votre père...

Je releva la tête vers elle en soupirant.

- C'est vraiment nécessaire ? soufflai-je

Elle hocha la tête en souriant pour acquiescer.

- Mon père est partit habiter à Montréal quand j'avais quatre ans, Lisa en avait neuf. Elle a pris soin de moi comme si j'étais sa propre fille, elle était si jeune pour endosser ce rôle.

- Pourquoi est-il partit vivre à Montréal ?

- Pendant un voyage au Canada il y a rencontré une femme, il est revenu en France pour signer les papiers du divorce et il est repartit vivre là-bas. dis-je

- Vous êtes toujours en contact avec lui ?

- Oui, avec Lisa on allait le voir deux semaines tout les été. Ça doit faire trois ans que je ne l'ai pas vue, mais je l'appelle parfois.

- Et votre mère dans tout sa ? demanda t-elle

Je haussa les épaules en soupirant. Ma mère a beaucoup souffert pendant cette période.

- Elle a fait une légère dépression quelques mois après le départ de mon père, c'est ce que Lisa m'a dit. Mon père nous envoyé de l'argent mais il a fallut que ma mère trouve un emploi pour payer la nourriture, le loyer, les impôts... Le jour elle travaillait comme femme de ménage dans un hôtel pas très loin de chez nous et le soir dans la cuisine d'un restaurant si je me souviens bien.

- Vous ressentez une certaine colère envers vos parents ? demanda t-elle la tête plongée vers son carnet

- Pourquoi serai-je en colère contre eux ? Si mon père n'était pas heureux avec nous je ne peux pas lui en vouloir d'avoir voulu se sentir mieux loin de nous.

- Et envers votre mère ?

- Ma mère a sacrifiée sa vie pour ma sœur et moi, elle n'avait jamais de temps pour elle, elle travaillait tout le temps. À dix-sept ans Lisa a trouvée un job, elle aidait un peu pour nos finances. Je n'avais que douze ans, je me sentais coupable de ne pas pouvoir les aider.

- J'ai appris que vous étiez la seule de votre famille à avoir fait des études. dit-elle

Je hocha la tête pour acquiescer.

- Lisa a arrêtée les siennes ?

- Elle a arrêtée le lycée avant de passer son bac. Elle méritait plus que moi de faire des études, c'est la fille la plus intelligente que je connaisse, elle a beaucoup de culture, elle ne cesse jamais d'apprendre.

Audrey posa son carnet et elle croisa ses jambes.

- Et si vous me parliez de vos amies, Océane et Émilie.

- Émilie est la meilleure amie de Lisa, elles ont le même âge. Les parents d'Émilie et ceux d'Océane étaient très amis avec ma mère, on passé toutes nos journées chez Océane toute les quatre. Malgré notre différence d'âge nous sommes restées toute les quatre jusqu'à aujourd'hui.

- Pourtant vous sembliez un peu jalouse de la relation entre Émilie et Ken. dit-elle

Je releva la tête vers elle en fronçant les sourcils.

- Non... Enfin... Je sais pas. balbutiai-je

Elle me fit un léger sourire et elle prit quelques notes dans son carnet.

- Vous ne voulez toujours pas me parler de Laurène ? demandai-je

Elle releva la tête vers moi, son sourire s'effaça légèrement, mais son expression naturelle été un sourire donc ça ne changeait pas tellement.

- Vous savez Rosalie, Laurène est une jeune fille qui a beaucoup souffert. Je ne suis pas sûre qu'elle aimerait que je raconte son passé à qui que ce soit.

- Je... Euh... Je comprends, désolée d'être insistante. murmurai-je

- Ce n'est rien. dit-elle
Vous êtes prête pour le mois de Décembre ?

Je hocha la tête pour acquiescer et je repris mon récit.