DÉCEMBRE 2014

4.5K 229 10
                                    

Je pencha ma tête en arrière, ses lèvres quittèrent les miennes puis il déposa des baisers sur mes joues, mon cou, mes clavicules... Je rouvris les yeux, ma conscience m'insultait de tous les noms, je me recula vivement. Il avait l'air un peu perdu, il me questionnait du regard.

- On peut pas faire sa Ken...

Il m'attrapa par la taille, il colla son front au mien, je soupira bruyamment en baissant les yeux.

- Qu'est-ce qui nous en empêche ?

- Émilie...

- Je t'ai dis que je m'en foutais d'elle.

- Pas moi. soufflai-je
Je peux pas lui faire sa !

- Mais pourquoi putain ? dit-il en haussant le ton

Je le poussa pour qu'il recule, je le contourna et je pris place dans le canapé.

- Parce que j'ai une conscience voilà pourquoi. dis-je

Il souffla et s'appuya contre le mur, je sortis une clope de mon paquet puis je l'alluma.

- Tu devrais aller la rejoindre.

- J'ai envie d'être avec toi là, pas avec elle.

- C'est elle ta copine, pas moi.

- Et alors ? C'est pas pour sa qu'on peut rien faire ensemble. dit-il

Je me tourna vers lui en fronçant les sourcils. Il me proposait d'être sa "maîtresse", c'est une blague j'espère. Je sentais la colère monter en moi, je tira une taffe sur ma cigarette et je m'enfonça un peu plus dans le canapé.

- Je suis pas une fille comme sa.

- Ah ouais ?

Je hocha la tête et j'éteignis ma clope.

- Bah on vient quand même de s'embrasser. dit-il

- Et alors ?

- Pour Émilie embrasser c'est tromper, donc je viens de la tromper avec toi.

- À croire c'est ma faute ! dis-je excédée
C'est toi qui m'as embrassé.

- Tu t'es laissée faire quand même.

Mes joues s'enflammèrent, il n'avait pas tort. Mon dieu, je suis horrible, Émilie c'est comme ma sœur. Comment ai-je pu faire sa ?

- Je...Pourquoi tu m'as embrassée aussi ?

- Parce que j'en avais envie, et toi aussi.

- On peut pas toujours faire ce qu'on veut Ken.

- Toi peut-être que non mais moi j'ai l'habitude de le faire.

Je croisa mes bras sur ma poitrine en m'enfonçant un peu plus dans le canapé. Ken prit place à côté de moi et il posa sa main sur ma cuisse, ce contact me fit frissonner.

- Arrêtes Ken putain... soufflai-je

Il la caressa en mimant des formes avec ses doigts... J'avais tellement envie de l'embrasser à ce moment-là, je mordis ma lèvre en penchant ma tête en arrière. Il plongea sa tête dans mon cou et il y déposa quelques baisers. Je soupira bruyamment et me redressa.

- Arrêtes Ken s'il te plaît...

- Laisse toi aller. souffla t-il en me mordillant le cou

Je le poussa légèrement et il soupira.

- T'es la meuf la plus coincée du monde putain !

Je fronça les sourcils, mon sang ne fit qu'un tour, ma main se retrouva sur son visage. Je venais de le gifler, je resta bouche-bée devant mon geste. Je posa ma main sur ma bouche, il me dévisagea puis quelques secondes plus tard il souriait. Il posa sa main sur sa joue en rigolant. Ses yeux croisèrent les miens quelques instants puis nous nous jetions l'un sur l'autre. Mes lèvres s'écrasèrent sur les siennes, ce baiser été plein d'envie, il était fougueux et à la fois passionné. Ses mains passèrent dans mon dos, sous mon t-shirt, il me le retira. Les miennes étaient sur ses joues, je tenais son visage comme si j'avais peur qu'on me l'enlève. Mon portable sonna plusieurs fois à la suite mais je ne répondais pas. Il me poussa légèrement pour que je m'allonge sur le canapé, il s'allongea sur moi et continua de m'embrasser. Ses lèvres quittèrent les miennes pour embrasser mon cou. À chaque nouveau baiser mon corps s'enflammait un peu plus.
Son visage descendait de plus en plus vers ma poitrine, mon cœur battait à n'en plus pouvoir. Il se redressa et retira son t-shirt, mes yeux se posèrent sur son torse. Des abdominaux y étaient légèrement dessinés, il se rallongea sur moi. Mes mains caressaient son dos, les siennes se baladaient sur mon corps. Ma respiration été saccadée, j'avais tellement chaud. Ma conscience me disait de mettre un terme à ce qui était entrain de se passer, je décida de ne pas l'écouter pour une fois. Il releva la tête vers moi, il me fit un sourire et reprit ses baisers, ses doigts jouaient avec les bretelles de soutien gorge. Il en fit glisser une sur mon épaule qu'il embrassa par la suite. Quelques minutes il se redressa légèrement pour poser ses lèvres contre les miennes, à cet instant ma conscience reprit le dessus sur mon esprit. Je rouvris les yeux et je le poussa pour qu'il se redresse.

- Qu'est-ce qu'il y a encore ? demanda t-il

- Je peux vraiment pas faire sa, rentre chez toi Ken ! dis-je

Il soupira bruyamment, enfila son t-shirt et se leva du canapé. J'étais tellement gênée par ce qui venait de se passer que ma tête se baissa instinctivement.

- Je suis désolée... soufflai-je

- Pourquoi tu t'excuses ? demanda t-il

- Je sais pas, mais je suis désolée.

- Faut pas que tu t'excuse d'être une meuf comme sa ! dit-il

Je releva la tête vers lui en fronçant les sourcils.

- Comment sa une "meuf comme sa" ?

- Bah je sais pas, tu me chauffe et après tu me rejettes. dit-il en haussant les épaules

Je me releva rapidement et enfila mon t-shirt. Il était entrain de me traiter d'allumeuse, je m'approcha de lui, j'étais vraiment très proche. Mais cette fois je n'avais pas envie de l'embrasser ou de le prendre dans mes bras, j'avais plutôt envie de le frapper.

- *Vas te faire foutre*. murmurai-je

- Quoi ? demanda t-il

- VAS TE FAIRE FOUTRE ! hurlai-je

Il éclata de rire, mon sang ne fit qu'un tour. J'attrapa sa veste, son portable et je lui lança dans les bras. Il continuait de rire. Je le poussa violemment pour qu'il recule jusqu'à la porte. J'ouvris cette dernière et je le poussa à l'extérieur de l'appartement. Il arrêta de rire mais il souriait. Je le dévisageait, j'étais un peu essoufflée de l'avoir poussé jusqu'ici.

- Je savais que t'étais folle de moi. dit-il

Puis il disparut dans l'obscurité des escaliers. Je resta quelques secondes immobile, puis je referma la porte, je me laissa glisser contre cette dernière. Je pris mon visage entre mes mains, puis je soupira bruyamment. Il me met hors de moi, je ne suis pas du genre à péter un cable comme sa. Il a une telle emprise sur moi, et je ne sais pas pourquoi, c'est sa qui m'énerve le plus.

One More Kiss // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant