OCTOBRE 2015

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C'est la sonnerie de mon portable qui me tira hors de mon profond sommeil, j'arrivais à peine à ouvrir à cause de l'immense rayon de soleil qui illuminait mon visage. Il n'en faisait pas chaud pour autant, bien au contraire même, je n'ai jamais connu un mois d'octobre aussi froid que celui-ci. J'attrapa mon portable et je parvins enfin à ouvrir les yeux, mauvaise idée car le nom inscrit sur l'écran de mon portable m'indiquait que j'allais avoir des ennuis.

« Allo ?»

« Qu'est-ce que tu fous Rosa ? Ça fait quarante cinq minutes que je t'attends au bureau...»

« Je suis en route Aurélien, j'arrive dans vingt minutes, y a un problème sur les rails du métro... Je suis bientôt là.»

« Bon je t'attends alors... Et passe ton putain de permis !»

Il éclata de rire ce qui me rassura, l'avoir comme "patron" c'est plutôt cool. Il ne faut pas que je profite du fait qu'il est mon beau-frère mais en même temps, lui et moi on s'est toujours bien entendu et il fait partie de ma famille maintenant. Nous étions le 12 octobre et j'avais déjà commencée à travailler pour lui, le métier de "traductrice" me paraissait beaucoup plus difficile que ce que je faisais depuis une dizaine de jours. Lors des conférences, je suis assise et sur la table, devant moi se trouve un petit micro et lorsque l'intermédiaire finit chacune de ses phrases il me suffit de les traduire. C'est plutôt simple, j'ai toujours eu des facilités en langues alors pour moi c'est naturel. Je parle couramment Anglais, Espagnol, Italien, Allemand et je suis en plein apprentissage du Chinois et du Japonais. Avec le temps Aurélien m'avait expliqué le concept de son entreprise alors c'était devenu encore plus simple pour moi de traduire. La vente de toutes sortes de véhicules utilitaires, c'était pour ce genre d'entreprise que je travaillais.
J'arriva aux bureaux de l'entreprise une vingtaine de minutes plus tard, je salua Evelyne et Lucie, elles travaillent à l'accueil.

- Dépêches toi ma chérie, tu vas te faire tirer les oreilles... chuchota Evelyne

Deux femmes âgées d'une cinquantaine d'années, lors de mon premier jour elles m'ont tout de suite prise sous leurs ailes. Elles me font penser à Alex Lutz et Bruno Sanches lorsqu'ils rentrent dans les peaux de Catherine et Liliane, elles sont hilarantes. Je leur adressa un immense sourire avant de courir jusqu'à l'ascenseur, le bureau de Aurélien se trouvait au dixième étage. Je frappa à sa porte avant d'entrer, il était au téléphone alors il me fit signe de m'assoir.
Je patienta quelques instants puis il raccrocha, ses yeux étaient amusés mais sa mâchoire serré indiquait qu'il était quand même un peu remonté contre moi.

- Une heure et quinze minutes de retard... dit-il

- Désolé, y avait un problème sur les rails et...

- Avoues que tu dormais ! me coupa t-il

Je gloussa en baissant la tête avant de hocher cette dernière. J'avais pourtant mise min réveil à 10h00 ce matin, mais en ce moment la fatigue prenait le dessus sur tout.

- Bon j'espère que ça sera la dernière fois hein... reprit-il
Alors, aujourd'hui j'ai pas besoin de toi au niveau traduction et tout sa mais en fait un de mes actionnaires les plus influents passe sur Paris avec son fils.

- Ils viennent d'où ? demandai-je

- De Corse. dit-il
C'est la première fois que son fils vient sur Paris et il aimerait que quelqu'un lui fasse visiter notre belle capitale.

- Et ce quelqu'un c'est moi ?

- Exactement !

Je hocha la tête en souriant, passer la journée avec un petit, il y a pire comme journée de travail.

One More Kiss // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant