Texte n°427

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Prologue :

Peut-on vraiment décider de la vie ou de la mort d'une personne ? Pour moi on l'a choisi. Et tout ça pourquoi ? Pour avoir aimé quelqu'un qu'il ne fallait pas, pour avoir été le seul être vivant à avoir pu l'atteindre. On se sert de moi, je le sais, mais si je pouvais faire marche arrière je ne changerais rien car il le mérite.

Je l'ai aimé, je l'aime et je l'aimerais jusqu'à mon dernier souffle.

Alors que les chaînes qui tiennent prisonnier mes poignets ensanglantés sonnent telle une mélodie funeste, des gouttes d'eau s'écrasent contre le sol. Je sens les larmes de sang s'écouler lentement de l'ouverture profonde sur ma cuisse. J'essaie de m'accrocher au lien car si je lâche, il m'avait prévenu que je m'étoufferais. Je ne sais pas où je suis, mes yeux sont bandés et je me sens seule, terriblement seule.

Mes bras me font incroyablement souffrir. Je vais lâcher d'une minute à l'autre, je n'en peux plus. Il m'avait promit que je ne souffrirais pas longtemps. Alors que mes doigts lâchent les chaînes qui me tiennent en vie, je me sens tomber dans le vide, suspendue par mes liens qui me scarifient les poignets, n'arrivant plus à respirer, les mouvements de jambe énergique se furent plus lourds. Je n'entends quasiment plus rien, ma vue se brouille. Je suis apaisée, je me sens m'en aller dans les profondeurs obscures de l'infinie sans lendemain.

Alors que mon dernier souffle se fait sentir, une voix qui me parvient lointaine m'appelle, cette voix est celle d'un ange, peut-être que le paradis excite enfin de compte.

Chapitre 1 :


6 mois plus tôt, Nouvelle-Orléans, Louisiane

Assise sur une chaise inconfortable, j'attendais. J'attendais mon tour. Mon cœur battait au rythme des secondes qui passaient bien trop lentement à mon goût. J'avais peur, j'avais du mal à respirer. Je ne savais même pas pourquoi j'étais venue, qui me croirait après tout ?

Des policiers passaient devant moi sans me jeter un regard, je me sentais vraiment seule, assise là, à trituré mes ongles rongées, au milieu d'un foule de gens inconnu avec des problèmes certainement bien plus grave que les miens.

Un jeune homme d'une vingtaine d'années vient s'asseoir en face de moi qui l'air plus amusé qu'inquiet de venir ici. Sa peau était légèrement bronzée, ses cheveux brun foncés en bataille, il avait une « barbe de trois jours » et des yeux d'un bleu profond qui vous feraient fondre en un regard. Il portait un t-shirt blanc avec un cuir noir ainsi qu'un jean et des baskets de la même couleur.

Son regard s'est posé sur moi, et un sourire intimidant apparu sur son visage laissant voir de magnifiques dents blanches parfaitement alignées.

-Je sais que je suis beau mais tu peux arrêter de mater ?

J'ai baissé les yeux, honteuse, le rouge me montant aux joues. Il changea de chaise en prêtant attention qu'aucun gendarmes ne le remarque. Il prit place à côté de moi. Je le sentais s'approcher d'un peu plus près, ne me laissant qu'une envie : disparaître.

-T'as perdu ta langue ? Ricana-t-il.

Il se moquait de moi, à coup sûr. Quel crétin celui-là ! Il était beau, oui, mais sans rien dans la tête.

-Mais c'est qu'elle sait parler ?

Oh non, me dites pas que j'ai parlé à voix haute. Pourvue qu'il n'ait pas compris ce que j'ai dit.

Il ria de plus belle, ça devait l'amuser de me voir ainsi, rouge écarlate et le regard gêner, à ne plus savoir où me mettre.

-On reprend à zéro, tu veux bien ? Je m'appelle Tyler, Tyler James. Et toi ?

La cave - niveau -3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant