Texte n°534

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Chapitre 1 : Dana, la dispute

Dana en avait assez d'être malade, elle voulait sortir. Rester bloquée dans son lit et être chouchoutée sans arrêt par ses parents n'avait rien de plaisant pour elle, la fille sauvage, toujours à courir dans les bois, ses cheveux châtains-or plein de branches et de feuilles. Depuis deux longs jours déjà elle était dans son lit, sa peau légèrement bronzée avait commencée à pâlir, ses yeux habituellement brillants étaient devenus ternes. Surtout, elle était tout le temps fatiguée, et avait mal à la gorge.

Quelle ne fut pas sa surprise quand elle entendit ses parents se disputer :

« Non, elle n'ira pas en ville ! s'écriait son père.

- C'est pour son bien ! lui répliqua sa mère.

- Il y a trop de risque qu'Il la remarque ! »

À ce moment, elle se demanda de qui son père parlait. Voilà un mystère à résoudre... Et Dana aimait bien résoudre les énigmes.

Mais déjà, en bas, la discussion reprenait de plus belle :

«Il y a peu de risque qu'il soit là ! s'exclama sa mère.

- Peut-être, mais s'Il est là, on nous ravira notre fille, répliqua sèchement son père.»

Sa mère prit alors un ton plus doux :

« Écoute, je préfère qu'elle soit en bonne santé plutôt qu'elle reste bloquée dans son lit, même si pour ça, on doit la quitter des yeux cinq ans.

- C'est sept ans, bougonna son père. Et après, elle aura changé, elle ne restera plus avec nous, et ne viendra même pas nous rendre visite !

- C'était le cas pour ton frère, mais je doute qu'elle devienne comme ça, le résonna sa mère.

- Tu as peut-être raison, au fond... accepta son père. Je ne lui veux que son bien. »

Il fit une petite pause avant de reprendre :

« Mais ne compte pas sur moi pour l'emmener ! »

Cinq minutes plus tard, sa mère, une petite femme brune, monta dans sa chambre, un peigne à la main. Dana savait que cela ne servait à rien de protester, surtout si elles allaient au village. Mais elle poussa quand même un soupir. Elle se leva et se dirigea vers sa mère qui lui annonça :

«Prépare toi, on va chez le docteur, prend des habits confortables et laisse moi te coiffer

Au bout d'une demie heure, elles quittèrent leur petite maison à la lisière de la forêt. Dana était excitée, enfin elle pouvait sortir; mais surtout, elles allaient au village. Ses derniers souvenirs de ce lieu dataient de ses quatre ans, c'était donc très vague. Sa mère chercha la petite charrette et l'âne dans la grange, attacha le chariot à l'animal. Dana monta dans le véhicule afin de ne pas se fatiguer. Au bout d'une heure, elles sortirent de la forêt et aperçurent le village : c'était un ensemble d'une cinquantaine de maison avec une petite chapelle. Les bâtisses étaient placées en un cercle concentrique autour d'une petite place, dont le centre était légèrement relevé.

Elles se dirigèrent vers une maison de pierre taillée rouge, près de la place. Elles y entrèrent et arrivèrent dans une petite salle. Puis elles attendirent une demie-heure encore, où Dana regardait et découvrait plein de chose.''Tiens, des lettres sur un parchemins. Que disent-elles ? "se demanda la jeune fille. Elle ne savait pas lire, ses parents ne lui ayant jamais appris. Quand ce fut leur tour, le médecin, un petit homme rondelet au cheveux noirs, fut étonné :

« Qui est-elle ? Vous avez une fille ?

- Oui, et elle a besoin de vos soins, elle a de la fièvre !

La cave - niveau -3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant