Texte n°560

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Nous sommes le 18 Février 2127. Autour de moi j'entends des cris, des pleurs. Soudain ma mère arrive, les yeux remplies d'inquiétude. Je n'ai jamais vu un tel regard émaner des yeux de ma mère, elle qui est toujours confiante, optimiste et souriante. Là tout contraste, je distingue : inquiétude, peur et désespoir. Je ne sais pas ce qui se passe dehors, mais ce qui est sûr c'est que si ma mère a cette expression, ce n'est pas pour rien. Il doit y avoir quelque chose de vraiment dangereux dehors et elle doit en savoir quelque chose.

« Perséphone !

-Oui maman ?

-Caches toi !

-Pourquoi ?

-Il n'y a pas de pourquoi ! Obéis à ta mère !

-Mais... »

Elle me coupe net et m'attrape le bras, puis une fois dans ma chambre elle me dit « caches-toi maintenant ! » elle part de ma chambre avant même que je puisse contester. Alors je me résigne et pars me cacher dans l'armoire, bêtement. Je viens à peine de rabattre la porte de l'armoire sur moi, lorsque j'entends le bruit de la porte qui cède. Puis tout s'enchaîne rapidement. Tout d'abord j'entends ma mère qui supplie les intrus de la laisser en vie. Quelques secondes plus tard, j'entends un cri atroce qui semble provenir de ma mère. Puis après cela, aucun bruit. Un silence mortel. Après quelques minutes de calme, j'entends les pas des intrus s'éloigner et donc par conséquent, sortent de notre habitat. J'attends que le bruit soit assez lointain pour sortir de ma cachette. Un bruit m'interpelle. Des pleurs. Les pleurs de mon père, en découvrant le corps de ma mère inerte sur le sol. Ses pleurs s'emmêlent à des cris qui montent crescendo. Là je comprends, je comprends que ma mère est morte... Il est là, à ses côtés, désespéré, les yeux rempli de tristesse et de rage. Je me devais d'être forte. Je me devais de la remplacer, pour que mon père se relève de cette peine, et qu'il remonte cet obstacle.

Cela fait déjà un mois à présent. Un mois que je fais tout mon possible pour la remplacer, aussi bien que je le peux. Un mois que je remonte le moral de mon père, peu à peu. Maintenant, il a arrêté de pleurer, mais je sais que ses blessures restent là, à jamais en lui, peu importe le futur qui l'attend. Je perçois aussi de la rage. La rage envers les assassins de ma mère. Ce soir, les cris ont recommencé encore plus strident. Mon père m'a dit exactement les mêmes paroles que ma mère avait dites le soir de sa mort « va te cacher ! ».

Je lui obéis immédiatement, sachant que je le regretterais. Je repris la même planque que la dernière fois. Cette fois-ci le bruit ne fut pas immédiat, ce fut au bout d'une minute que des cris se firent dans la maison, mais ça n'était pas un cri de souffrance du moins sur l'instant... Ce fut une sorte de cris de guerre qui retentit dans la maison. Il ne dura pas longtemps, une ou deux minutes. Un coup de balles comme étouffé retentit, puis aucun bruit. Soudain la porte de l'armoire s'ouvre, je ne peux pas voir immédiatement qui l'a ouverte, à cause du soleil aveuglant. Quand enfin je retrouve la vue, une grande femme cri de sa voix robotique : « C'est elle. Endormez-la. », Deux humanoïdes arrivent et s'approchent de moi, avec une seringue rempli d'un liquide bleu, à peine l'avait ils introduite dans ma peau que je m'évanouis. Comme droguée.

Quand je me réveille, un mal de tête affreux s'empare de moi. A ce que je vois, je suis dans une sorte de palais et la femme qui m'a kidnappée, se prosterne. Puis dit « C'est bien elle altesse ? ». Elle l'a appelée altesse ? Je tourne mon regard vers la soit disant altesse et là ce fut le choc c'était un cyborg, oui un cyborg ! Elle s'approche de moi avec sa main de fer, une partie de son corps est voilée pour une raison que j'ignore. Elle dit à l'autre de s'en aller et une fois que celle-ci lui a tourné le dos, elle fait signe aux gardes de l'exécuter. Puis elle se retourne vers moi, comme si de rien n'était et me dit avec un grand sourire :

La cave - niveau -3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant