Chapitre 01
Sandra allait être en retard au boulot. Et ça elle le savait. Elle courut en évitant les flaques d'eau et se dirigea vers la porte arrière du commissariat, pour éviter Artois, le commissaire. Elle rentra discrètement dans son bureau et s'assit. La pièce était exiguë, sans grand intérêt. On aurait pu être dans le parfait cliché des séries policières américaines, pourtant aussi réalistes qu'un livre de science-fiction. C'est à dire pas du tout. Je m'égare, revenons-en à la pièce. La table qui servait de bureau était sale et couverte de papiers divers : dossiers, post-it marqués Liste de course...
On trouvait aussi un mini chien à bascule, ou encore une lampe hors d'usage depuis l'armistice de 1945. En face du bureau se trouvait une bibliothèque premier prix Ikea, qui était - devinez-quoi - couverte de papier ! Enfin... Son bureau était un véritable foutoir, un désastre, et tout les synonymes !
Sandra était en train de s'endormir, quand la porte s'ouvrit sur son collègue et acolyte, David. Il était en sueur totale...
"Sand', Artois veut nous voir !
-Huumm... J'arrive..."
Elle se leva péniblement et accompagna David jusqu'au bureau de commissaire.
Artois était un homme d'une cinquantaine d'années, qui avait d'abord travaillé à Marseille, puis à Lyon, avant d'être muté dans cette ville de taille moyenne un peu ennuyante. Ici, il y avait des vols, et d'autres délits, mais beaucoup plus rarement des meurtres...
D'ailleurs c'est ce que le commissaire venait de leur demander. Non pas de tuer quelqu'un, mais d'enquêter sur la mort d'un homme dans un village alentour.
Les deux policiers sortirent du bureau complétement retournés. Ils n'aimaient pas les meurtres. Au fait, qui aime ça ? Même un meurtrier n'aime pas tuer...
C'était la deuxième fois qu'on leur demandait d'enquêter sur ce genre de crime...
La première fois s'était soldée par un échec cuisant.
Mais ce n'était pas tout. Ils allaient devoir dormir sur place, et cette perspective ne les enchantait guère.
*
Après que chacun soit passé chez lui pour prendre quelques affaires, ils se mirent en route, direction St-Julien-l'Église.
Le trajet n'était pas très long, à peine 30 km, ce qui n'empêcha pas Sandra d'allumer la radio. Une vieille chanson soul passa, et elle se mit à chanter les paroles.
Enfin, chanter est un bien grand mot.
"I feel good, I knew that I would, now
I feel good, I knew that I would, now
So good, so good, I got you....."
David se mit à l'accompagner, et une joyeuse cacophonie retentit dans la voiture, jusqu'à leur arrêt à la gendarmerie.
Chapitre 02
Le gendarme les avait prévenu par ces simples mots : "Bonne chance.". Rassurant.
Le bâtiment ressemblait plus à une cabane qu'à une mairie. Curieusement, il était situé à l'extérieur du village, bien loin des premières maisons. Une femme d'un âge avancée était assise sur le perron, un livre à la main. À l'approche de la voiture, elle se leva, et leur fit signe de se garer sur le minuscule parking. Les deux policiers sortirent du véhicule, et la femme vint à leur rencontre.
"Babeth Pithiviers, maire de St-Julien."
David et Sandra se présentèrent à leur tour en montrant leur carte de police.
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La cave - niveau -3
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